parvenir à un tel résultat.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
IX
LE VAINCU
La chute deLouis Napoléon n'estduequ'en apparence auxévénements extérieurs.
En fait, c'est del'intérieur quetoutestvenu.
LaFrance apréparé elle-même sadéfaite.
Paraveuglement etpar
veulerie.
Parcequ'elle s'estillusionnée sursacapacité àfaire front.
Parce qu'elle arefusé deconsentir l'effort
nécessaire àla défense deses intérêts.
Elleentiendra pourresponsable unrégime dontlechef estpresque
seul àavoir euconscience del'urgente nécessité desmesures àprendre maisqui,dufait même dela
libéralisation, n'étaitpluscapable deles imposer parvoie d'autorité.
L'empereur est-ildumoins coupable d'avoircréélesconditions duconflit dontlaFrance vasortir ébranlée? On
l'a prétendu.
Contribuer àl'indépendance del'Italie auraitaffaibli l'Autriche; l'affaiblissement del'Autriche aurait
ouvert lavoie auxambitions delaPrusse; leprocessus del'unification allemandeauraitinéluctablement
impliqué uneguerre franco-prussienne.
Les choses nesont passisimples.
L'affaiblissement del'Autriche esttout relatif.
Quant àla montée en
puissance delaPrusse, elleseserait produite entout étatdecause.
L'unification allemandeétaitinscrite dans
la nature deschoses; etsiBismarck achoisi laguerre pourl'obtenir, c'estqu'ilétait convaincu —voilà toutle
drame —que laguerre lahâterait, quelesFrançais accepteraient desebattre sanss'endonner lesmoyens.
***
Par tempérament, LouisNapoléon sesentait sansdoute
beaucoup plusproche delaPrusse quedel'Autriche.
Soninclination pourcelle-là, sarépulsion pourcelle-ci
tenaient àson expérience vécue.Enfant, jeunehomme, ila trouvé accueil enpays allemand, c'estenlangue
germanique qu'ilafait ses études, etson séjour àAugsbourg neluialaissé quedebons souvenirs.
En
revanche, plustard, lesAutrichiens l'ontpourchassé, devenanttrèstôtàses yeux lessymboles del'oppression.
Comment doncs'étonner quecetapôtre duprincipe desnationalités nereste pasinsensible devantlavolonté
de laPrusse...
demettre ceprincipe enpratique, etéprouve quelquepeineàcomprendre etapprécier
l'étonnante mosaïquequeconstitue la«double monarchie »,ce conglomérat rassemblantparlaforce
Allemands, Hongrois,Italiens,Tchèques ettant d'autres populations...
Il a donc suiviavec intérêt, etmême avecfaveur, lesefforts delaPrusse pourremplacer l'Autricheàla tête du
mouvement d'uniondespeuples allemands.
Auxpostes decommande delaConfédération germanique,la
vieille Autriche avaitvusaposition —que luiavaient conférée lestraités de1815 —contestée parlaPrusse
autoritaire etmilitariste, d'unepart,lecourant national etlibéral, d'autre part.Cette conjonction desextrêmes
avait viteétéenproie àses contradictions: en1848, larévolution voulutoffrirauroide Prusse lacouronne
d'une petite Allemagne, dontl'Autriche seserait trouvée évincée.
Leroirefusa lecadeau carilpensait parvenir
au même résultat parune autre méthode, ledispensant detoute concession àl'air dutemps.
Pourtant, l'«Union
restreinte »qu'il tenta parlui-même deconstituer autourdeson pays dutêtre dissoute souslapression
autrichienne.
LaPrusse enéprouva unsentiment d'humiliation.
Ilétait aisédeprévoir qu'unjouroul'autre
viendrait letemps d'unegrande explication entrelesdeux pays.
Cela parut encore plusclairaudébut desannées 1860quand Guillaume Ier
puis Bismarck arrivèrent tousdeux
aux affaires pourconstituer leredoutable tandemquel'onsait.
Nil'un nil'autre nefaisaient mystèredeleurs
intentions.
Leroiestimait que«qui veut gouverner l'Allemagne doitlaconquérir ».Quant àson ministre, ilavait
la conviction quetoutcela neseréglerait pas«par des discours etdes révolutions, maisparlefer etlesang ».
Et de préciser, aucas oùilaurait puyavoir encore undoute quantàses projets vis-à-vis del'Autriche: «Iln'y a
pas deplace pourdeux; ilfaut que l'undenous deuxplieousoit plié.
»
Les deux hommes entout casn'eurent decesse deréorganiser l'armée.Ilsdécidèrent l'incorporation detous
les conscrits pourunservice dequatre ans.Bismarck nes'embarrassa d'ailleurspasdescrupules excessifs:
puisque laChambre desreprésentants refusaitdevoter lescrédits militaires, illes promulgua quatrefois,par
décret.
Le maréchal comtevonMoltke avaitétéplacé dès1857 auxcommandes del'armée.
Ilymit enoeuvre avec
compétence etefficacité lavolonté deson roietles instructions deson gouvernement.
Cethomme àla tête
d'oiseau deproie, aunez d'aigle, auxlèvres minces etserrées, aumenton décharné, n'estpasunmilitaire
comme lesautres.
Remarquable organisateur,ilsait admirablement utiliserlesnouveaux moyensde
communication: leschemins defer, letélégraphe.
Laguerre contrelesAutrichiens sera,deson fait,lapremière
guerre scientifique.
Dans l'immédiat, l'arméeprussienne vapouvoir testersanouvelle puissance dansunconflit où,ôparadoxe,
elle setrouve alliéeavecl'Autriche contrelepetit Danemark.
Ils'agit pourlesdeux paysderécupérer le
Schleswig etleHolstein, d'abordparcequelesAllemands ysont majoritaires, etaussi, pourcequi concerne la
Prusse, parcequecela devrait permettre decreuser uncanal delaBaltique àla mer duNord, réalisation
particulièrement utileetopportune..
»
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