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parvenir à un tel résultat.

Publié le 31/10/2013

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parvenir à un tel résultat. En tout cas, un bon observateur de la politique de l'époque, Rémusat, estime qu'avec 5 millions de oui, 3 millions d'abstentions et 2 millions de non, l'empereur s'en sortirait fort bien. Et pourtant, très vite, il apparaît que les choses se présentent mieux, beaucoup mieux. Les républicains hésitent entre le non et l'abstention. Chez les légitimistes, c'est à peu près la même attitude, encore que bon nombre d'entre eux optent pour le oui. Chez les libéraux non bonapartistes la plus grande confusion règne: Thiers annonce son abstention, mais le démissionnaire Buffet votera oui. Oui aussi, même s'ils pensent non, pour les tenants de la vieille droite conservatrice. Quant aux bonapartistes autoritaires et aux « cent seize «, ils se rejoignent pour voter oui, et vont accepter -- qui l'eût cru? -- de se côtoyer dans les comités électoraux. Louis Napoléon doit contempler avec satisfaction un pareil amalgame: tout lui indique que l'avenir n'est pas en train de se construire sur la négation du passé. Une fois de plus, la campagne va se placer sous le signe de la violence. Les arguments échangés volent au plus bas. Mais les résultats dépasseront les prévisions les plus optimistes. Après un moment d'inquiétude que provoquent les chiffres des grandes villes connus les premiers, Louis Napoléon prend conscience de l'ampleur du succès: c'est un véritable raz de marée. Les « oui « totalisent 7 336 434 voix et les « non « 1 560 709; il y a 1 900 000 abstentions. 'empereur peut être satisfait: « J'ai mon chiffre «, dit-il. Ce chiffre, bien entendu, c'est celui de 1852. La boucle st bouclée. De son côté, Gambetta, exprimant à la fois le sentiment général et celui d'une opposition otalement décontenancée, s'écrie: « C'est un écrasement, l'Empereur est plus fort que jamais. « Ollivier semble croire que cette victoire lui appartient. Il est bien le seul; il y a contribué, et rien de plus. Celui qui a joué et gagné, c'est Louis Napoléon. En tout cas, il est le principal bénéficiaire de l'opération. Mais qu'Ollivier puisse penser un seul instant être l'artisan du succès suffit à accroître la vindicte de l'impératrice à son égard. On croirait, au lendemain des législatives de 1968, assister aux prémices de la pénible suspicion réciproque qui va si malheureusement affecter, pour un temps, les relations du général de Gaulle et de Georges Pompidou. L'impératrice désigne Ollivier: « Regardez-le! Ne dirait-on pas qu'il croit nous avoir sauvés? « Une grande cérémonie est organisée pour proclamer les résultats. Louis Napoléon y prend la parole. Non sans habileté, il note que si les résultats du plébiscite ont une portée autrement plus large que la simple acceptation de son dispositif, cela n'a pas été de son fait: « Le plébiscite n'avait pour objet que la ratification par le peuple d'une réforme constitutionnelle. Dans l'entraînement de la lutte, le débat a porté plus haut. Ne le regrettons pas. l tire, solennellement, la leçon du scrutin: Les adversaires de nos institutions ont posé la question entre la Révolution et l'Empire. « Le pays l'a tranchée en faveur du système qui garantit l'ordre et la liberté. Aujourd'hui, l'Empire se trouve ffermi sur sa base. Il montrera sa force par sa modération [...]. Il ne déviera pas de la ligne libérale qu'il s'est racée [...]. Débarrassés des questions constitutionnelles qui divisent les meilleurs esprits, nous ne devons plus voir qu'un but: rallier autour de la Constitution que le pays vient de sanctionner les honnêtes gens de tous les artis [...]. Nous devons plus que jamais envisager l'avenir sans crainte. « l est vrai qu'un tel succès n'a rien de conjoncturel. Il éclaire et donne tout son sens à l'action conduite depuis 860. Les réformes décidées par Louis Napoléon n'ont nullement altéré l'architecture de l'édifice fondé en 1852. a synthèse opérée entre des principes apparemment contradictoires est celle dont il a toujours rêvé. Il n'y a pas un Empire libéral succédant à un Empire autoritaire. L'Empire est un; il s'est construit peu à peu. IX LE VAINCU La chute de Louis Napoléon n'est due qu'en apparence aux événements extérieurs. n fait, c'est de l'intérieur que tout est venu. La France a préparé elle-même sa défaite. Par aveuglement et par veulerie. Parce qu'elle s'est illusionnée sur sa capacité à faire front. Parce qu'elle a refusé de consentir l'effort écessaire à la défense de ses intérêts. Elle en tiendra pour responsable un régime dont le chef est presque seul à avoir eu conscience de l'urgente nécessité des mesures à prendre mais qui, du fait même de la ibéralisation, n'était plus capable de les imposer par voie d'autorité. 'empereur est-il du moins coupable d'avoir créé les conditions du conflit dont la France va sortir ébranlée? On 'a prétendu. Contribuer à l'indépendance de l'Italie aurait affaibli l'Autriche; l'affaiblissement de l'Autriche aurait uvert la voie aux ambitions de la Prusse; le processus de l'unification allemande aurait inéluctablement mpliqué une guerre franco-prussienne. es choses ne sont pas si simples. L'affaiblissement de l'Autriche est tout relatif. Quant à la montée en uissance de la Prusse, elle se serait produite en tout état de cause. L'unification allemande était inscrite dans a nature des choses; et si Bismarck a choisi la guerre pour l'obtenir, c'est qu'il était convaincu -- voilà tout le rame -- que la guerre la hâterait, que les Français accepteraient de se battre sans s'en donner les moyens. *** ar tempérament, Louis Napoléon se sentait sans doute beaucoup plus proche de la Prusse que de l'Autriche. Son inclination pour celle-là, sa répulsion pour celle-ci enaient à son expérience vécue. Enfant, jeune homme, il a trouvé accueil en pays allemand, c'est en langue ermanique qu'il a fait ses études, et son séjour à Augsbourg ne lui a laissé que de bons souvenirs. En evanche, plus tard, les Autrichiens l'ont pourchassé, devenant très tôt à ses yeux les symboles de l'oppression. omment donc s'étonner que cet apôtre du principe des nationalités ne reste pas insensible devant la volonté e la Prusse... de mettre ce principe en pratique, et éprouve quelque peine à comprendre et apprécier 'étonnante mosaïque que constitue la « double monarchie «, ce conglomérat rassemblant par la force llemands, Hongrois, Italiens, Tchèques et tant d'autres populations... l a donc suivi avec intérêt, et même avec faveur, les efforts de la Prusse pour remplacer l'Autriche à la tête du ouvement d'union des peuples allemands. Aux postes de commande de la Confédération germanique, la ieille Autriche avait vu sa position -- que lui avaient conférée les traités de 1815 -- contestée par la Prusse utoritaire et militariste, d'une part, le courant national et libéral, d'autre part. Cette conjonction des extrêmes vait vite été en proie à ses contradictions: en 1848, la révolution voulut offrir au roi de Prusse la couronne 'une petite Allemagne, dont l'Autriche se serait trouvée évincée. Le roi refusa le cadeau car il pensait parvenir u même résultat par une autre méthode, le dispensant de toute concession à l'air du temps. Pourtant, l'« Union estreinte « qu'il tenta par lui-même de constituer autour de son pays dut être dissoute sous la pression utrichienne. La Prusse en éprouva un sentiment d'humiliation. Il était aisé de prévoir qu'un jour ou l'autre viendrait le temps d'une grande explication entre les deux pays. Cela parut encore plus clair au début des années 1860 quand Guillaume Ier puis Bismarck arrivèrent tous deux aux affaires pour constituer le redoutable tandem que l'on sait. Ni l'un ni l'autre ne faisaient mystère de leurs intentions. Le roi estimait que « qui veut gouverner l'Allemagne doit la conquérir «. Quant à son ministre, il avait la conviction que tout cela ne se réglerait pas « par des discours et des révolutions, mais par le fer et le sang «. Et de préciser, au cas où il aurait pu y avoir encore un doute quant à ses projets vis-à-vis de l'Autriche: « Il n'y a pas de place pour deux; il faut que l'un de nous deux plie ou soit plié. « Les deux hommes en tout cas n'eurent de cesse de réorganiser l'armée. Ils décidèrent l'incorporation de tous les conscrits pour un service de quatre ans. Bismarck ne s'embarrassa d'ailleurs pas de scrupules excessifs: puisque la Chambre des représentants refusait de voter les crédits militaires, il les promulgua quatre fois, par décret. Le maréchal comte von Moltke avait été placé dès 1857 aux commandes de l'armée. Il y mit en oeuvre avec compétence et efficacité la volonté de son roi et les instructions de son gouvernement. Cet homme à la tête d'oiseau de proie, au nez d'aigle, aux lèvres minces et serrées, au menton décharné, n'est pas un militaire comme les autres. Remarquable organisateur, il sait admirablement utiliser les nouveaux moyens de communication: les chemins de fer, le télégraphe. La guerre contre les Autrichiens sera, de son fait, la première guerre scientifique. Dans l'immédiat, l'armée prussienne va pouvoir tester sa nouvelle puissance dans un conflit où, ô paradoxe, elle se trouve alliée avec l'Autriche contre le petit Danemark. Il s'agit pour les deux pays de récupérer le Schleswig et le Holstein, d'abord parce que les Allemands y sont majoritaires, et aussi, pour ce qui concerne la Prusse, parce que cela devrait permettre de creuser un canal de la Baltique à la mer du Nord, réalisation particulièrement utile et opportune. En deux temps et quelques mouvements, le Danemark fut bousculé et se vit imposer, en octobre 1864, à Vienne, un traité de renonciation aux territoires convoités. Malgré tout, les difficultés que souleva le partage des dépouilles entre les deux vainqueurs tendaient à indiquer que leur affrontement n'était que partie remise... Sur le fond, Louis Napoléon estimait la récupération justifiée. Pour qu'il l'approuvât pleinement, encore eût-il fallu cependant qu'un plébiscite confirmât l'adhésion des populations concernées à leur nouveau sort... Il n'en ut rien, et la France ne manqua pas de rappeler -- sans rien faire de plus -- qu'en Italie les populations avaient té consultées. Pourtant, comme l'a noté Adrien Dansette, si « cette annexion était dans la logique de la onception allemande du principe des nationalités, fondée sur l'idée de race, elle était inadmissible du point de ue de la conception française fondée sur la volonté populaire «. ais on n'en était qu'aux hors-d'oeuvre; le plat de résistance allait suivre. Or, Louis Napoléon attendait avec intérêt la confrontation de la Prusse et de l'Autriche. Croyez-moi, confiait-il à Walewski en 1865, la guerre entre l'Autriche et la Prusse est une de ces éventualités nespérées qui semblent ne devoir se produire jamais, et ce n'est pas à nous de contrarier ces velléités elliqueuses qui réservent à notre politique plus d'un avantage. « l est vrai que cette guerre, si elle survenait, aurait pour premier effet de débloquer une situation européenne qui epuis quelques années ne paraissait plus susceptible d'évolution. Louis Napoléon avait bien l'intention de tirer out le parti possible de la déstabilisation qui ne pouvait manquer de s'ensuivre. En recherchant, ventuellement, sur une carte de l'Europe redevenue mouvante, quelques gains territoriaux. e plus, on ne doit pas l'oublier, le problème de la Vénétie occupe une place de choix dans l'esprit de Louis apoléon. La Vénétie, à l'époque, est encore et toujours autrichienne. Il l'a pourtant promise à Cavour et aux taliens lors de l'entretien de Plombières, et veut tenir sa promesse. Parjure une fois, le jour du coup d'État, il ntend bien, devant l'Histoire, ne pas l'être une deuxième fois. Or, s'il n'a pu parvenir à ses fins en 1859, c'est arce que la Prusse menaçait, après Solferino, de faire cause commune avec l'Autriche. Désormais leur front st en passe de se rompre: il y a là, pense-t-il, une occasion qu'il n'a pas le droit de ne pas saisir. Ce sera la eilleure des occasions de revivifier ce principe des nationalités qu'il considère plus que jamais comme 'actualité. La polémique qui, au printemps de 1866, l'opposera à Thiers en donne ultérieurement une preuve anifeste. l'occasion du vote annuel du contingent militaire, Thiers va, en effet, prononcer le 3 mai de cette année un grand discours de politique étrangère. Défendant les traités de 1815, il estime qu'il convient de s'opposer aux esseins prussiens et d'abandonner l'Italie à son sort, et fait reproche à l'empereur de parrainer une alliance talo-prussienne. on discours produira, comme on dit, une forte impression, notamment lorsqu'il prophétise : « Et alors, permettez-moi de vous le dire, s'accomplira un grand phénomène vers lequel on tend depuis plus d'un siècle : on verra refaire un nouvel Empire germanique, cet Empire de Charles Quint, qui résidait autrefois à Vienne, qui résiderait maintenant à Berlin, qui serait bien près de notre frontière, qui la presserait, la serrerait; et pour compléter l'analogie, cet Empire au lieu de s'appuyer, comme au seizième siècle sur l'Espagne, s'appuierait sur l'Italie. « Non, ajoute-t-il, ce n'est pas une vieille politique, c'est une politique éternelle qui conseille de ne pas créer utour de soi de grandes puissances... « l lance cet avertissement: « Allez, allez partout en France, allez dans les petites villes et les villages et vous errez si cette politique qui tendrait à rétablir l'ancien Empire germanique en plaçant le pouvoir de Charles Quint ans le Nord au lieu du Sud de l'Allemagne, si ce pouvoir, aidé par l'Italie, serait populaire en France. « ouis Napoléon ne peut laisser un tel discours sans réponse. Il va y répliquer sur-le-champ. Trois jours plus ard, à Auxerre, il félicite les habitants de l'Yonne de détester autant que lui les traités de 1815 dont d'autres, appelle-t-il, voudraient faire la base de notre politique étrangère. Il se déclare heureux d'être ainsi venu à la encontre des travailleurs des villes et des champs, chez qui il redécouvre le vrai génie de la France. Son discours sera mal accueilli: la majorité de l'opinion voulait la paix et n'aimait pas la Prusse... *** Pour l'heure, Louis Napoléon s'interroge sur la meilleure manière de tirer avantage des événements qui se préparent. Il laisse venir Bismarck à sa rencontre -- un Bismarck qui, pour la circonstance, paraît assez mal à l'aise dans sa position de demandeur. Rien, en effet, ne peut être entrepris par lui contre l'Autriche sans la neutralité française. Il lui faut s'assurer de celle-ci. En octobre 1865, les deux hommes vont s'en entretenir en tête à tête. La Cour est à Biarritz pour profiter d'un automne enchanteur et permettre à l'empereur de trouver un peu de repos après la cure éprouvante de Vichy.

« IX LE VAINCU La chute deLouis Napoléon n'estduequ'en apparence auxévénements extérieurs. En fait, c'est del'intérieur quetoutestvenu.

LaFrance apréparé elle-même sadéfaite.

Paraveuglement etpar veulerie.

Parcequ'elle s'estillusionnée sursacapacité àfaire front.

Parce qu'elle arefusé deconsentir l'effort nécessaire àla défense deses intérêts.

Elleentiendra pourresponsable unrégime dontlechef estpresque seul àavoir euconscience del'urgente nécessité desmesures àprendre maisqui,dufait même dela libéralisation, n'étaitpluscapable deles imposer parvoie d'autorité. L'empereur est-ildumoins coupable d'avoircréélesconditions duconflit dontlaFrance vasortir ébranlée? On l'a prétendu.

Contribuer àl'indépendance del'Italie auraitaffaibli l'Autriche; l'affaiblissement del'Autriche aurait ouvert lavoie auxambitions delaPrusse; leprocessus del'unification allemandeauraitinéluctablement impliqué uneguerre franco-prussienne. Les choses nesont passisimples.

L'affaiblissement del'Autriche esttout relatif.

Quant àla montée en puissance delaPrusse, elleseserait produite entout étatdecause.

L'unification allemandeétaitinscrite dans la nature deschoses; etsiBismarck achoisi laguerre pourl'obtenir, c'estqu'ilétait convaincu —voilà toutle drame —que laguerre lahâterait, quelesFrançais accepteraient desebattre sanss'endonner lesmoyens. *** Par tempérament, LouisNapoléon sesentait sansdoute beaucoup plusproche delaPrusse quedel'Autriche.

Soninclination pourcelle-là, sarépulsion pourcelle-ci tenaient àson expérience vécue.Enfant, jeunehomme, ila trouvé accueil enpays allemand, c'estenlangue germanique qu'ilafait ses études, etson séjour àAugsbourg neluialaissé quedebons souvenirs.

En revanche, plustard, lesAutrichiens l'ontpourchassé, devenanttrèstôtàses yeux lessymboles del'oppression. Comment doncs'étonner quecetapôtre duprincipe desnationalités nereste pasinsensible devantlavolonté de laPrusse...

demettre ceprincipe enpratique, etéprouve quelquepeineàcomprendre etapprécier l'étonnante mosaïquequeconstitue la«double monarchie »,ce conglomérat rassemblantparlaforce Allemands, Hongrois,Italiens,Tchèques ettant d'autres populations... Il a donc suiviavec intérêt, etmême avecfaveur, lesefforts delaPrusse pourremplacer l'Autricheàla tête du mouvement d'uniondespeuples allemands.

Auxpostes decommande delaConfédération germanique,la vieille Autriche avaitvusaposition —que luiavaient conférée lestraités de1815 —contestée parlaPrusse autoritaire etmilitariste, d'unepart,lecourant national etlibéral, d'autre part.Cette conjonction desextrêmes avait viteétéenproie àses contradictions: en1848, larévolution voulutoffrirauroide Prusse lacouronne d'une petite Allemagne, dontl'Autriche seserait trouvée évincée.

Leroirefusa lecadeau carilpensait parvenir au même résultat parune autre méthode, ledispensant detoute concession àl'air dutemps.

Pourtant, l'«Union restreinte »qu'il tenta parlui-même deconstituer autourdeson pays dutêtre dissoute souslapression autrichienne.

LaPrusse enéprouva unsentiment d'humiliation.

Ilétait aisédeprévoir qu'unjouroul'autre viendrait letemps d'unegrande explication entrelesdeux pays. Cela parut encore plusclairaudébut desannées 1860quand Guillaume Ier puis Bismarck arrivèrent tousdeux aux affaires pourconstituer leredoutable tandemquel'onsait.

Nil'un nil'autre nefaisaient mystèredeleurs intentions.

Leroiestimait que«qui veut gouverner l'Allemagne doitlaconquérir ».Quant àson ministre, ilavait la conviction quetoutcela neseréglerait pas«par des discours etdes révolutions, maisparlefer etlesang ». Et de préciser, aucas oùilaurait puyavoir encore undoute quantàses projets vis-à-vis del'Autriche: «Iln'y a pas deplace pourdeux; ilfaut que l'undenous deuxplieousoit plié.

» Les deux hommes entout casn'eurent decesse deréorganiser l'armée.Ilsdécidèrent l'incorporation detous les conscrits pourunservice dequatre ans.Bismarck nes'embarrassa d'ailleurspasdescrupules excessifs: puisque laChambre desreprésentants refusaitdevoter lescrédits militaires, illes promulgua quatrefois,par décret. Le maréchal comtevonMoltke avaitétéplacé dès1857 auxcommandes del'armée.

Ilymit enoeuvre avec compétence etefficacité lavolonté deson roietles instructions deson gouvernement.

Cethomme àla tête d'oiseau deproie, aunez d'aigle, auxlèvres minces etserrées, aumenton décharné, n'estpasunmilitaire comme lesautres.

Remarquable organisateur,ilsait admirablement utiliserlesnouveaux moyensde communication: leschemins defer, letélégraphe.

Laguerre contrelesAutrichiens sera,deson fait,lapremière guerre scientifique. Dans l'immédiat, l'arméeprussienne vapouvoir testersanouvelle puissance dansunconflit où,ôparadoxe, elle setrouve alliéeavecl'Autriche contrelepetit Danemark.

Ils'agit pourlesdeux paysderécupérer le Schleswig etleHolstein, d'abordparcequelesAllemands ysont majoritaires, etaussi, pourcequi concerne la Prusse, parcequecela devrait permettre decreuser uncanal delaBaltique àla mer duNord, réalisation particulièrement utileetopportune.. »

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