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Paul Ier

Publié le 22/02/2012

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Empereur de Russie depuis 1796. Fils de Pierre III et de Catherine II. Né et tué à Saint-Pétersbourg (1754-1801). Son principal précepteur fut le comte N.I. Panine. En 1773, il se maria avec la princesse Wilhelmine de Hesse-Darmstadt, qui prit le nom de Nathalie Alexeievna; après la mort de celle-ci, il se remaria avec la princesse Sophie Dorothée de Wurtemberg, qui prit le nom de Maria Fedorovna (1776). Pendant le règne de sa mère, il fut éloigné des affaires du gouvernement et vécut à Gatchine (près de Saint-Pétersbourg), où il se créa un monde complètement différent de la cour impériale. Il accorda une attention particulière à l'entraînement et la discipline des quelques bataillons qu'il commandait. De nature intelligente, mais secret, méfiant, ombrageux, Paul Ier, dès son accession au trône, essaya de changer le cours de la politique intérieure du pays, mais, en pratique, toutes les mesures prises par lui dans ce domaine tournèrent au renforcement de l'autorité. Un dur régime policier fut imposé, une censure sévère introduite, les imprimeries privées furent fermées, la littérature étrangère interdite sur le territoire et dans l'armée, une discipline de fer fut instaurée, ainsi que les punitions corporelles. En politique étrangère, il s'allia à l'Autriche et essaya de combattre la Révolution française de 1789, puis, renversant la vapeur, il s'allia avec Bonaparte contre l'Angleterre. Le despotisme de Paul Ier amena des changements fréquents dans la hiérarchie gouvernementale, l'autonomie des favoris (Koutakov, Araktchev), ce qui donna naissance à un mouvement d'opposition dans la noblesse, qui tourna en révolution de palais. Le 12 mars 1801, Paul Ier fut tué par un groupe d'officiers de la garde. Bien que de confession orthodoxe et marié, il se vit offrir en 1797, par Ferdinand von Hompesch, grand maître de l'Ordre de Malte, le titre de Protecteur de l'Ordre, en reconnaissance des bienfaits qu'il lui avait prodigués. Puis, le 27 novembre 1798, à la suite de la perte de Malte, du repli des chevaliers en Russie et de l'abdication de Hompesch, il fut élu 70e grand maître. Son admission dans l'ordre avait reçu l'approbation du pape Pie VI, qui reconnaissait ainsi la possibilité pour les chrétiens non catholiques d'être nommés chevaliers de Malte. Le nouveau grand maître inaugura une politique résolument oecuménique, ouvrit l'ordre aux protestants, fit aménager côte à côte dans le «Palais de Malte», à Saint-Pétersbourg, des sanctuaires catholique et grec, et fixa dans sa capitale, où coexistaient tous les cultes, le siège de l'Ordre souverain.

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