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Omar Ier par Maxime Rodinson Directeur d'études à l'École Pratique des Hautes Études (Sorbonne) Omar a été appelé le second fondateur de l'lslam et son rôle a été souvent comparé avec celui de saint Paul dans l'expansion du christianisme.

Publié le 05/04/2015

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saint paul
Omar Ier par Maxime Rodinson Directeur d'études à l'École Pratique des Hautes Études (Sorbonne) Omar a été appelé le second fondateur de l'lslam et son rôle a été souvent comparé avec celui de saint Paul dans l'expansion du christianisme. Les situations sont très différentes et même les personnalités malgré certaines analogies de caractère. La différence essentielle est qu' Omar n'a pas eu à trancher personnellement entre plusieurs options, à prendre parti contre d'autres membres éminents de la communauté nouvelle au risque de provoquer un schisme. Il a été le chef impérieux, pratiquant une politique qui, globalement, avait l'accord de tous. Les oppositions restaient souterraines et ne critiquaient que des méthodes, des détails, des tendances. On peut dire que derrière lui, plus fermement unie qu'elle ne le fut jamais par la suite, la communauté arabe musulmane conquit une zone immense de l'ancien monde, dépassa en somme le point de non-retour en deçà duquel l'Islam eût pu demeurer une vague hérésie, ayant mobilisé de façon éphémère la turbulence arabe jusqu'à créer quelques ennuis assez sérieux sur les marches des Empires byzantin et sassanide. C'est dire l'importance de cet homme pour l'histoire mondiale. Les sources concernant les débuts de l'Islam doivent être utilisées avec esprit critique, étant donné qu'elles remontent, sous la forme que nous leur connaissons, à deux siècles au moins après les événements et qu'elles portent la trace de remaniements dus aux luttes de tendances et de partis postérieurs. On peut leur faire confiance pourtant pour la trame brute des faits d'où nous pouvons tirer certaines déductions, toujours avec prudence. Mais on ne s'étonnera pas de trouver ici un tableau parfois quelque peu différent des récits traditionnels et les anecdotes habituelles ne seront rapportées qu'avec des marques de méfiance. On eût certainement suscité l'incrédulité effarée du jeune Omar, fils d'al-Khattâb, et de ses parents si on leur avait annoncé qu'il serait un jour le maître d'un empire allant du plateau iranien à la Cyrénaïque. Selon les calculs douteux des historiens arabes postérieurs, il aurait eu entre trente et un et trente neuf ans au moment de l'hégire, ce qui le fait naître entre 583 et 591. C'était un membre de cette tribu de marchands, les Qoraysh, qui habitait Mekka (que nous appelons La Mecque). Il était d'un clan sans influence dans la direction des affaires de la cité, les Adi, mais c'était, semble-t-il, un membre dirigeant de ce clan. On ne nous rapporte rien sur sa vie avant sa conversion qui ait quelque intérêt et quelque plausibilité, sinon qu'il avait déjà le caractère emporté et énergique qui devait marquer son personnage. Au début de la prédication de Mohammad, il s'enflamma contre le prêcheur de nouveautés qui semait la discorde en Qoraysh et contre les membres de sa secte, humbles personnages ...
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