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pays ne se trompe de date, de temps, de jour.

Publié le 31/10/2013

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temps
pays ne se trompe de date, de temps, de jour... C'est la peur que cet éclat, si naturellement fascinateur pour les eux d'un grand peuple militaire, n'entraîne la Nation dans ce que vous pourriez considérer, ou dans ce que je onsidérerais peut-être moi-même à tort, comme une erreur et comme un danger du pays. Mais de quel droit, poursuit-il, pourrait-on empêcher le suffrage universel de s'exprimer comme il l'entend? « e serait « un manque de foi [...], une certaine désaffection aussi de la République «. ar, explique Lamartine, on ne peut dire au pays: « Nous t'enlevons ta part de responsabilité, après l'avoir roclamée. « lors la conclusion s'impose : « Quand même le peuple choisirait celui que ma prévoyance, mal éclairée, peuttre, redouterait de lui voir choisir, n'importe : Alea jacta est! Que Dieu et le peuple prononcent... « e discours de Lamartine a fait son effet. La cause est désormais entendue. Il faut se résigner au suffrage universel. En réalité, on va bâtir un système mixte, assez ingénieux, qui devrait sauver les apparences et produire le résultat escompté. Le président ne sera réputé élu par le suffrage universel direct que s'il obtient une majorité qualifiée, un nombre minimal de voix. Si ce n'est pas le cas -- et on ne s'y attend certes pas! -- ce era à l'Assemblée de procéder au choix. a partie n'est pas encore terminée. Il faut tenter d'éviter les débordements liés à un engouement populaire, oujours possible, pour l'un ou pour l'autre des candidats. On doit donc écarter, par un texte de principe, tous eux qui présentent un risque à cet égard. 'est au député Thouret qu'est confié le soin de conduire la manoeuvre. Il dépose un amendement tendant à efuser le droit de candidature aux membres des familles ayant régné sur la France. 'amendement ne fait pas l'unanimité. es orléanistes, pour leur part, sont réticents, car le prince de Joinville auquel ils songent en serait la victime. ais c'est bien sûr Louis Napoléon, présent en séance, qui est visé et c'est vers lui que se tournent tous les egards. ormalement, et de toute évidence, il lui appartient de mener la contre-attaque. C'est à lui de parler. Mais il hésite, il tergiverse. Or, dans une assemblée, un tel désarroi, évident aux yeux de tous, produit un effet désastreux, mortel. Il le sait sans doute, mais il sait aussi que, dans ce type d'exercice, qu'il ne prise guère, il n'a aucune chance de briller... Non seulement il a gardé un fort accent tudesque, mais il raisonne, il fait ses phrases en allemand. Son français, c'est de l'allemand traduit. Il en résulte une certaine lenteur, une incontestable lourdeur dans l'expression, dont il a conscience. Pourtant, il sent bien qu'il ne peut plus longtemps se dérober. Le voilà à la tribune. En ce moment terrible, où tout peut-être va se jouer, on le dépeint comme blême, absent, le regard vague : il est sommé de s'expliquer, et cela ressemble à une mise à mort. Alors, il fait un effort pour lui sans doute surhumain et, devant un auditoire qui, pour sa plus large part, ne songe qu'à le discréditer, il se lance dans une pénible improvisation. Bien vite, fusent les brocards et les interruptions. « Il a protesté de son dévouement à la République, qu'il nous dise comment il entend tenir ses promesses! « Voilà à quoi il doit répondre. Et lui reste là, piteux, piégé... Il ânonne quelques phrases, mal bâties... s'élève contre les calomnies... et fait la plus déplorable des impressions... Alors vient le coup de grâce, la suprême humiliation : Thouret qui, lui, a de la présence d'esprit, saisit l'occasion qui s'offre, inespérée : « Après ce que je viens de voir et d'entendre, je considère que mon amendement est inutile. Je le retire... « Que peut penser Louis Napoléon en ces instants ? Que le fond de l'abîme, qu'il avait cru atteindre en quelques autres déplorables circonstances, c'est maintenant qu'il le touche... Que son arrestation à Strasbourg, la situation ridicule de Boulogne, les moments d'accablement de Ham, les années à l'étranger, loin de tout et de tous, n'étaient encore rien à côté de cet échec, de cet affront qu'il est en train de subir. Alors que le but avait l'air si proche... De toute manière, ses adversaires pensent pour lui: ils exultent, ils crient victoire, et l'accablent. Le National se déchaîne : « La tribune est fatale aux impuissances. Nous ne voulons pas être trop cruels envers un homme condamné à cet accablant contraste, en sa propre personne, d'une telle insuffisance et d'un tel nom... « Plus bref encore, Ledru-Rollin résume ce qui est l'opinion quasi générale du microcosme : « Quel imbécile que ce Monsieur Bonaparte. Il est coulé ! « Quelle erreur! Il est vrai que c'est une illusion fréquente des assemblées parlementaires que de croire le pays soumis à leurs propres critères. Encore faudrait-il que ce pays entende l'écho de leurs incidents de séance; et qu'il en omprenne le sens... a manoeuvre de Thouret déplacera-t-elle une voix chez tout un petit peuple dont la résolution demande bien utre chose pour être ébranlée? n réalité, ce n'est pas à l'Assemblée que l'affaire va se jouer. Le prince n'aura pas tort d'y passer encore moins e temps qu'auparavant et d'en éviter les pièges et les faux pas. Rémusat a bien exprimé ce qui devait être le entiment de Louis Napoléon lui-même : « L'impression que fit le Prince ne fut pas favorable. Sa façon de dire, sa figure ingrate, sa aucherie maniérée donnaient au premier abord une idée très inférieure à ce qu'il vaut. Dans ces premières éances et tout le temps que dura sa candidature, il ne gagna rien à sa présence devant la Chambre. Il s'y roduisait peu et restait froid, poli et gourmé. « ais -- ô paradoxe -- la maladresse de son discours va servir Louis Napoléon. l a donné l'image d'un crétin, comme on se complaît à le décrire, lui ce « dindon qui se croit un aigle «. Eh bien, récisément, n'est-ce pas un crétin, un dindon, que recherche désespérément une bonne partie de la classe olitique qui ne veut pas de Cavaignac et qui entend neutraliser un poste dont il convient de limiter l'influence et a puissance ? N'est-ce pas aussi d'un crétin, d'un dindon, que d'autres ont besoin pour garder la place au haud en attendant des jours meilleurs? hiers, Barrot, les hommes du Comité de la rue de Poitiers qui regroupait les conservateurs de toutes bédiences, Victor Hugo lui-même, préféreraient « un fainéant, un automate qui soit leur créature «. Après 'épisode Thouret, convaincus qu'il satisfait à leurs conditions, ils vont s'ouvrir à l'idée de le soutenir. S'il n'y a as lieu de s'illusionner sur l'efficacité de leur soutien futur, il reste que ces gens ne mettront aucun obstacle à on ascension. hiers continue pourtant d'accabler de ses sarcasmes le candidat qu'il va se choisir. Il multiplie à son encontre es phrases assassines, au mépris d'ailleurs de toute prudence: comment ignorer qu'elles seront rapportées? n fait, on a l'impression qu'il cherche à justifier son choix... à ses propres yeux. Il pressent que son protégé a es meilleures chances ; mais il ne s'y est résigné que faute de mieux et parce que, sans doute, il a surestimé la enace que représentait Ledru-Rollin. Cet état de choses, on l'imagine, ne le satisfait guère : la réputation de ouis Napoléon en fait les frais. ompare-t-on devant lui le candidat au duc de Nemours, voilà qu'il se récrie: « Que dites-vous donc là? le duc e Nemours en vaut dix comme lui! « t comme pour se rassurer, il confie à Rémusat : « Soyez tranquille, dans un an nous ramènerons la veuve « la duchesse d'Orléans). ien plus tard, Tocqueville assura que, pour sa part, il ne s'y était pas trompé, mais qu'il avait bien été le seul, es autres ne devenant lucides que pour constater les dégâts. Louis Napoléon, a-t-il écrit, « était très supérieur à ce que sa ie antérieure et ses folles entreprises avaient pu faire penser à bon droit de lui. Ce fut ma première impression n le pratiquant. Il déçut sur ce point ses adversaires et peut-être plus encore ses amis, si l'on peut donner ce om aux hommes politiques qui patronnèrent sa candidature. La plupart de ceux-ci le choisirent, en effet, non à ause de sa valeur, mais à cause de sa médiocrité présumée. Ils crurent trouver en lui un instrument dont ils ourraient user à discrétion et qu'il leur serait toujours loisible de briser à volonté. En quoi ils se trompèrent fort ourdement. « ar Louis Napoléon a une stratégie. Elle est habile. Il s'en est ouvert à ses partisans : « Une fois que nous vons montré aux classes bourgeoises que le nom de Louis Napoléon Bonaparte est une force aux yeux des asses, il n'est pas difficile de leur faire comprendre que cette force sera employée au profit de l'ordre, de la amille, de la propriété. « trange aveuglement, décidément, que celui des faiseurs de roi, de pape, de président, d'empereur... trange aveuglement de ceux qui, ayant le pouvoir de désigner ou d'éliminer, opèrent un choix de nature à ssurer, selon eux, une période de transition, d'immobilisme et d'attente, et découvrent que l'homme dont ils ensaient qu'il serait docile et effacé s'affirme comme un véritable chef, prêt le cas échéant à exercer des eprésailles. trange aveuglement, qui empêche de discerner combien la grandeur de la fonction, parfois, peut grandir 'homme qui l'assume. Étrange aveuglement, qui conduit à se tromper si souvent sur les hommes eux-mêmes. n choisit un cardinal, Roncalli pour en faire un pape de transition et, quelques mois plus tard, débute un oncile destiné à ouvrir la voie à de considérables réformes. Ou bien encore, on retient comme maire de arseille le plus petit commun dénominateur -- disons le moindre des « enquiquineurs «... -- et, peu de temps après, Robert Vigouroux a tout balayé sur son passage, se fait réélire triomphalement, et le voilà parti pour l'un es mandats municipaux les plus autoritaires de toute l'histoire de la ville. En tout cas, avec Louis Napoléon, tout ce petit monde va être servi. Pour l'heure, le prince peut engranger une mesure qui le sert : deux jours après l'affaire Thouret, il est décidé d'abolir la loi de prescription. Il lui reste à annoncer sa candidature à la présidence de la République. Pas question de perdre trop de temps ar, si la Constitution ne doit être définitivement votée que le 4 novembre, la date de l'élection est fixée à la fin e la première décade du mois suivant. on entrée en lice va s'effectuer dans des conditions inespérées pour lui. On lui offre, comme sur un plateau, e quoi assurer à sa candidature la plus large des publicités ; mieux, on lui procure le moyen de la faire paraître ormale, légitime, nécessaire, évidente. *** out commence par la publication dans la presse du 24 octobre d'une note inspirée par l'entourage de Louis Napoléon : « Des personnes bien informées ayant averti le représentant Louis Napoléon Bonaparte que des insensés travaillaient dans l'ombre à préparer une émeute en son nom dans le but évident de le compromettre ux yeux des hommes d'ordre et des Républicains sincères, il a cru devoir faire part de ces bruits à Monsieur ufaure, Ministre de l'Intérieur. Il a ajouté qu'il repoussait énergiquement toute participation à des menées si omplètement opposées à ses sentiments politiques et à la conduite qu'il a tenue depuis le 24 février. « 'agit-il d'une provocation? Rien n'est moins sûr. l est plus probable que ce texte, comme tant d'autres initiatives, cherchait à rassurer sur la démarche du rétendant et à souligner sa volonté légaliste. Ce qu'il y a de sûr c'est que les adversaires de Louis Napoléon ont tomber dans le panneau qui leur a été involontairement ouvert. ès le lendemain, accusé par Victor Grandin, sur la base de cette lettre, de ne rien faire contre les fauteurs de ésordre, Dufaure, ministre de l'Intérieur, se défend maladroitement et assure devant l'Assemblée qu'il a éclaré à Louis Napoléon qu'aucune émeute ne se préparait en son nom. Il va sans dire que cette proclamation uscite l'hilarité générale. herchant à rétablir la situation, le député Clément Thomas croit devoir prendre la parole, pour faire ressortir ue tout cela est fort sérieux : « Vous ne pouvez pas nier qu'il n'y ait ici des personnes, des membres de l'Assemblée qui vont se présenter au pays comme candidats à des fonctions très levées et très graves... Ce n'est pas en s'abstenant dans les votes les plus significatifs, qu'on peut gagner la onfiance d'un pays démocratique... Celui dont il est question et qui se porte candidat à la présidence n'est pas n candidat à la présidence, mais un candidat à l'Empire. « e débat a été houleux. Dans un premier temps, au moins, on peut penser qu'il a tourné à la confusion de Louis apoléon qui, d'ailleurs, n'assistait pas à la séance. 'est en tout cas l'opinion du journal le National qui l'affirme sans ambages le 26 octobre : « L'incident dont il a té l'occasion lui aurait appris que tous les moyens ne sont pas bons pour occuper de soi le public, que la ation française est railleuse de sa nature et que le charlatanisme a chez nous peu de chance de succès quand l est assez maladroit pour se faire prendre en flagrant délit. « tonnant article. Au cas où Louis Napoléon n'aurait pas déjà compris -- c'est douteux -- tout le parti à retirer de 'incident, voilà que pratiquement on lui indique la marche à suivre. e jour même il est à l'Assemblée ; il y rappelle qu'il n'a de comptes à rendre sur sa « conduite parlementaire « u'à ses électeurs, et s'engouffre dans la brèche qu'on lui a si consciencieusement et si généreusement ouverte: « De quoi m'accuse-t-on? « D'accepter du sentiment populaire une candidature que je n'ai pas recherchée. Eh bien oui. Je l'accepte cette candidature qui m'honore, parce que trois élections successives et le décret unanime de l'Assemblée Nationale contre la proscription de ma famille m'autorisent à croire que la France regarde le nom que je porte comme ouvant servir à la consolidation de la Société ébranlée jusque dans ses fondements, à l'affermissement et à la rospérité de la République. « t il termine par cet avertissement : « Je déclare à ceux qui voudraient organiser contre moi un système de rovocation que dorénavant je ne répondrai à aucune interpellation. « n guise de réplique, Clément Thomas ne trouvera qu'une ineptie : « Je suis bien aise, dit-il, que mes nterpellations aient amené M. Louis Bonaparte à cette tribune pour y poser nettement sa candidature et nous ire sur quels titres il l'appuyait. «
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« propres critères.

Encorefaudrait-il quecepays entende l'échodeleurs incidents deséance; etqu'il en comprenne lesens... La manoeuvre deThouret déplacera-t-elle unevoix chez toutunpetit peuple dontlarésolution demandebien autre chose pourêtreébranlée? En réalité, cen'est pasàl'Assemblée quel'affaire vasejouer.

Leprince n'aura pastortd'ypasser encore moins de temps qu'auparavant etd'en éviter lespièges etles faux pas.Rémusat abien exprimé cequi devait êtrele sentiment deLouis Napoléon lui-même :« L'impression quefitle Prince nefutpas favorable.

Safaçon dedire, safigure ingrate, sa gaucherie maniéréedonnaient aupremier aborduneidée trèsinférieure àce qu'il vaut.

Dans cespremières séances ettout letemps quedura sacandidature, ilne gagna rienàsa présence devantlaChambre.

Ils'y produisait peuetrestait froid,polietgourmé.

» Mais —ôparadoxe —lamaladresse deson discours vaservir LouisNapoléon. Il a donné l'image d'uncrétin, comme onsecomplaît àle décrire, luice «dindon quisecroit unaigle ».Eh bien, précisément, n'est-cepasuncrétin, undindon, querecherche désespérément unebonne partiedelaclasse politique quineveut pasdeCavaignac etqui entend neutraliser unposte dontilconvient delimiter l'influence et la puissance ?N'est-ce pasaussi d'uncrétin, d'undindon, qued'autres ontbesoin pourgarder laplace au chaud enattendant desjours meilleurs? Thiers, Barrot,leshommes duComité delarue dePoitiers quiregroupait lesconservateurs detoutes obédiences, VictorHugolui-même, préféreraient «un fainéant, unautomate quisoit leur créature ».Après l'épisode Thouret,convaincus qu'ilsatisfait àleurs conditions, ilsvont s'ouvrir àl'idée delesoutenir.

S'iln'ya pas lieudes'illusionner surl'efficacité deleur soutien futur,ilreste quecesgens nemettront aucunobstacle à son ascension. Thiers continue pourtantd'accabler deses sarcasmes lecandidat qu'ilvasechoisir.

Ilmultiplie àson encontre les phrases assassines, aumépris d'ailleurs detoute prudence: commentignorerqu'elles serontrapportées? En fait, onal'impression qu'ilcherche àjustifier sonchoix...

àses propres yeux.Ilpressent quesonprotégé a les meilleures chances;mais ilne s'y est résigné quefaute demieux etparce que,sans doute, ila surestimé la menace quereprésentait Ledru-Rollin.

Cetétat dechoses, onl'imagine, nelesatisfait guère:la réputation de Louis Napoléon enfait lesfrais. Compare-t-on devantluilecandidat auduc deNemours, voilàqu'ilserécrie: «Que dites-vous donclà?leduc de Nemours envaut dixcomme lui!» Et comme pourserassurer, ilconfie àRémusat :« Soyez tranquille, dansunan nous ramènerons laveuve » (la duchesse d'Orléans). Bien plustard, Tocqueville assuraque,pour sapart, ilne s'y était pastrompé, maisqu'ilavait bienétéleseul, les autres ne devenant lucidesquepour constater lesdégâts.

LouisNapoléon, a-t-ilécrit, «était trèssupérieur àce que sa vie antérieure etses folles entreprises avaientpufaire penser àbon droit delui.

Cefutma première impression en lepratiquant.

Ildéçut surcepoint sesadversaires etpeut-être plusencore sesamis, sil'on peut donner ce nom auxhommes politiques quipatronnèrent sacandidature.

Laplupart deceux-ci lechoisirent, eneffet, nonà cause desavaleur, maisàcause desamédiocrité présumée.

Ilscrurent trouverenluiun instrument dontils pourraient useràdiscrétion etqu'il leurserait toujours loisibledebriser àvolonté.

Enquoi ilsse trompèrent fort lourdement.

» Car Louis Napoléon aune stratégie.

Elleesthabile.

Ils'en estouvert àses partisans :« Une foisque nous avons montré auxclasses bourgeoises quelenom deLouis Napoléon Bonaparte estune force auxyeux des masses, iln'est pasdifficile deleur faire comprendre quecette force seraemployée auprofit del'ordre, dela famille, delapropriété.

» Étrange aveuglement, décidément,quecelui desfaiseurs deroi, depape, deprésident, d'empereur... Étrange aveuglement deceux qui,ayant lepouvoir dedésigner oud'éliminer, opèrentunchoix denature à assurer, seloneux,unepériode detransition, d'immobilisme etd'attente, etdécouvrent quel'homme dontils pensaient qu'ilserait docile eteffacé s'affirme commeunvéritable chef,prêtlecas échéant àexercer des représailles. Étrange aveuglement, quiempêche dediscerner combienlagrandeur delafonction, parfois,peutgrandir l'homme quil'assume.

Étrangeaveuglement, quiconduit àse tromper sisouvent surleshommes eux-mêmes. On choisit uncardinal, Roncallipourenfaire unpape detransition et,quelques moisplustard, débute un concile destiné àouvrir lavoie àde considérables réformes.Oubien encore, onretient comme mairede Marseille leplus petit commun dénominateur —disons lemoindre des«enquiquineurs »...—et, peu detemps. »

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