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PÉLADAN (Joseph, dit Joséphin ou le Sâr)

Publié le 12/03/2019

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PÉLADAN (Joseph, dit Joséphin ou le Sâr), écrivain français (Lyon 1859 -Neuilly-sur-Seine 1918). Fils d'Adrien Péladan, journaliste d'extrême droite et écrivain mystique, il se tourna vers les sciences occultes et entra dans l'ordre kabbalistique des Rose-Croix, restauré en 1888 par Stanislas de Guaïta. En fait, plus que par l'occultisme proprement dit, il était passionné par l'antimoder-nisme, l'antilaïcisme et l'antijudaïsme [Comment on devient mage, 1892 ; l'Occulte catholique, 1898). Wagnérien convaincu, il écrivit des tragédies inspirées des théories du maître de Bayreuth [Babylone, 1895 ; Sémiramis, 1904). Mais c'est dans les 19 romans de son « éthopée », la Décadence latine (le Vice suprême, 1884; Curieuse, 1885;

 

l'initiation sentimentale, 1887 ; l'Andro-gyne, 1891) qu'il poursuivit l'évocation de la chute de l'idée dans la Matière. Ses idées esthétiques et morales sont consignées dans une suite de curieux essais [la Dernière Leçon de Léonard de Vinci, 1904 ; De Parsifal à Don Quichotte, 1906). Admirateur de Barbey d'Aurevilly, il a hérité de lui un mélange de sensualité érotique et d'idéalisme, sans pour autant atteindre à la complexité de l'auteur des Diaboliques [les Amants de Pise, 1912; les Dévotes d'Avignon, 1922). Son style clinquant, ses excentricités, ses choix politico-religieux font de lui plus le personnage d'un roman « fin de siècle » que le pourfendeur du naturalisme qu'il pensa être.

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