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philosophie: définition et problématiques de la notion

Publié le 19/11/2013

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philosophie
philosophie. n.f., désigne étymologiquement l'amour de la sagesse. Le philosophe est l'ami de la sagesse, ce qui signifie qu'il aspire à la sagesse : il ne la possède pas d'emblée, mais en éprouve le désir. La spéculation philosophique se veut une recherche de la vérité, qui ne saurait se limiter à la science, étant donné qu'elle concerne l'être - Platon dirait l'âme - de l'homme. Ce désir de science s'accompagne d'un sentiment d'insatisfaction devant le caractère limité et morcelé du savoir, mêlé d'inquiétude face au caractère arbitraire et vide d'évaluations morales et pratiques insuffisamment fondées. L'acte de naissance de la philosophie, avec Socrate et Platon, conjugue le fait que la théorie existe comme discours réglé sur les choses (les faisant apparaître dans leur objectivité, leur essence), avec la reconnaissance de la vocation pratique de l'homme, appelé à agir selon des significations qui déterminent et mesurent ses actes, dont il a à rendre raison. Il n'est pas étonnant, dès lors, que cette découverte du logos, comme réciprocité entre la parole et la raison, conduise à considérer la réalité humaine comme ayant la vocation de dévoiler l'être en tant que tel. Platon montre en effet dans l'Alcibiade majeur que l'homme se définit par le « souci de son âme », qui le pousse à la recherche du vrai et du juste. Cette exigence fait de l'homme celui qui pose à toutes les choses la question de leur vérité, à la vérité elle-même la question du bien qui confère à toutes les choses la plénitude de leur essence, aux valeurs, enfin, la question de leur fondement originaire et inconditionné. La philosophie se veut de fait une visée de l'absolu, une « téléologie de la raison » selon la formule de Husserl, c'est-à-dire le système infini d'une synthèse de l'être et de la vérité, dont la raison, comme accord de la pensée et de l'être, constitue à la fois le principe et l'achèvement. Cette vision d'une science totale exige une intuition, une saisie directe et sans distance de l'absolu, que n'autorise pas la constitution discursive et finie de toute connaissance humaine. Un autre aspect de la philosophie apparaît alors comme discours critique, forme de retour réflexif et, pourrait-on dire, thérapeutique de la pensée sur elle-même. Le discours philosophique ne porterait plus sur des objets, mais sur l'investigation des énoncés et des évaluations, dans le but d'éclaircir la pensée et de fournir une ouverture sur les problèmes, ainsi qu'une inquiétude sur la marge d'indécidable qui existe en toute vérité. Ainsi, l'affirmation de la puissance de juger devient l'expression de la vie de l'esprit. La philosophie et son histoire. La philosophie se confond avec son histoire. Si philosopher en appelle à l'exercice personnel de la pensée, celui-ci ne saurait dispenser de la lecture des oeuvres philosophiques. Lire et penser constituent en fait une seule et même activité. Aussi, dire que la philosophie est son histoire n'est pas seulement signaler que tout ce qui mérite le qualificatif « philosophique » constitue la philosophie - ce qui reviendrait à tracer un cercle et supposer connu ce qui est en question -, mais permet de caractériser l'histoire de la philosophie elle-même. Celle-ci marche du même pas que l'histoire de l'art et refuse de s'aligner sur l'allure de l'histoire des sciences. L'art grec continue de nous émouvoir, tout comme il est toujours possible de se revendiquer platonicien. En revanche, la physique d'Aristote est définitivement fausse, et ne saurait appartenir à la culture scientifique moderne. L'histoire de la philosophie, comme l'histoire de l'art, se déroule sous l'« espèce de l'éternité ». Non qu'il n'y ait point de découvertes en philosophie : c'est seulement que ces découvertes ne relèguent pas les précédentes dans un passé révolu. Historique, la philosophie échappe, pour l'essentiel, à l'usure du temps. Socrate, Diogène, Platon, Kant, Hegel... sont, pour toujours, nos contemporains. Quelle est-elle, la philosophie, pour jouir ainsi d'une éternelle jeunesse ? Elle est, comme l'affirmait Aristote dans la Métaphysique, une fin en soi. « Ainsi donc, si ce fut bien pour échapper à l'ignorance que les premiers philosophes se livrèrent à la philosophie, c'est qu'évidemment ils poursuivaient le savoir en vue de la seule connaissance et non pour une fin utilitaire... Mais de même que nous appelons libre celui qui est à lui-même sa fin et n'existe pas pour un autre, ainsi cette science est aussi la seule de toutes les sciences qui soit une discipline libérale, puisque seule elle est à elle-même sa propre fin. » Bien sûr, cette recherche désintéressée, comme le précise encore Aristote, suppose que pour celui ou celle qui s'y consacre les conditions « de bien-être et d'agrément » aient été réalisées. Qui doit assurer sa survie n'a guère le loisir de se préoccuper de philosophie. Le philosophe se donne les moyens de satisfaire des besoins, qu'il restreint aux limites du raisonnable pour se ménager le loisir de penser. Ce n'est pas seulement en tant que « recherche désintéressée » que la philosophie affiche son originalité, car, après tout, les sciences peuvent légitimement prétendre à un tel titre. Si elle est la seule des sciences à être une fin en soi, c'est que, étant connaissance, elle a aussi l'ambition d'être un art de vivre. Le philosophe n'est pas seulement redevable de sa rigueur théorique, il s'impose et revendique la cohérence de sa praxis. Complétez votre recherche en consultant : Les médias philosophie Les livres Lumières (philosophie des) - un dîner de philosophes (Voltaire, Diderot, l'abbé Maury, Condorcet.), page 2937, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats absurde âme - 1.PHILOSOPHIE conscience crise de la pensée criticisme déterminisme épistémologie essence - 1.PHILOSOPHIE être existentialisme Hegel Georg Wilhelm Friedrich histoire Husserl Edmund logos métaphysique ontologie pensée - 1.PHILOSOPHIE phénoménologie philosophie analytique positivisme pragmatisme raison - 1.PHILOSOPHIE raisonnement sagesse science substance système vérité Les livres Nietzsche Friedrich, page 3433, volume 6 Platon, page 3944, volume 7

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« originalité, car, après tout, les sciences peuvent légitimement prétendre à un tel titre.

Si elle est la seule des sciences à être une fin en soi, c'est que, étant connaissance, elle a aussi l'ambition d'être un art de vivre.

Le philosophe n'est pas seulement redevable de sa rigueur théorique, il s'impose et revendique la cohérence de sa praxis. Complétez votre recherche en consultant : Les médias philosophie Les livres Lumières (philosophie des) - un dîner de philosophes (Voltaire, Diderot, l'abbé Maury, Condorcet.), page 2937, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats absurde âme - 1.PHILOSOPHIE conscience crise de la pensée criticisme déterminisme épistémologie essence - 1.PHILOSOPHIE être existentialisme Hegel Georg Wilhelm Friedrich histoire Husserl Edmund logos métaphysique ontologie pensée - 1.PHILOSOPHIE phénoménologie philosophie analytique positivisme pragmatisme raison - 1.PHILOSOPHIE raisonnement sagesse science substance système vérité Les livres Nietzsche Friedrich, page 3433, volume 6 Platon, page 3944, volume 7. »

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