Plutarque, e n grec Ploutarkhos, v ers 46-vers 120, né à Chéronée (Béotie), moraliste et historien grec.

Plutarque, e n grec Ploutarkhos, v ers 46-vers 120, né à Chéronée (Béotie), moraliste et historien grec. Il consacra toute son existence à l'écriture, avec le souci profond d'être utile. De famille aisée, après des études approfondies à Athènes, il passa l'essentiel de sa vie dans sa petite ville natale, malgré quelques longs voyages en Égypte et surtout à Rome, où il donna des conférences. De sa très importante production, à peu près un tiers nous est parvenu, que l'on divise traditionnellement en deux groupes : les OEuvres morales (soixante-dix-huit titres fort divers) et les Vies parallèles. Les OEuvres morales, souvent sous forme de dialogues (Plutarque se dit platonicien, mais se montre en fait fort éclectique), traitent avec un mélange d'idéalisme et de sens pratique, de morale, de religion, de politique, de littérature et de pédagogie (à laquelle il accorde une grande importance). Défendant la famille et la religion traditionnelle, il exprime sa confiance en la Providence divine et parle au nom des valeurs de modération, de mesure et de bon sens. Malgré un style un peu fade, il fait montre dans les Vies parallèles d'un réel talent de conteur. Il s'agit de quarante-six biographies, mettant en parallèle un Grec et un Romain célèbres, auxquelles s'ajoutent quatre biographies isolées. Soucieux de relever l'honneur des Grecs vaincus, il valorisait ainsi leurs grands hommes, en les posant en rivaux des Romains. Ces biographies sont plus d'un moraliste que d'un historien, même si Plutarque soigne son information : ce qui l'intéresse, c'est la psychologie du grand homme, le geste et le trait qui le révèlent, ce qui conduit parfois le récit à n'être qu'une accumulation d'anecdotes. Cependant, le sens de la dramatisation, du pittoresque et du réalisme donne à l'oeuvre de Plutarque un attrait qui, relevé par l'élégante traduction de Jacques Amyot (1559), fit de lui l'auteur ancien le plus lu en France sous l'Ancien Régime. Il fut admiré autant des humanistes (Érasme, Montaigne) que de Racine ou des philosophes du XVIII e siècle qui y trouvaient une vision lucide et élevée de l'homme et de ses devoirs. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amyot Jacques Grèce - Arts - Littérature - La littérature grecque ancienne Kinêsias d'Athènes Rome - Arts - Les lettres latines - Rome et la chrétienté Les livres Plutarque, page 3957, volume 7