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Pologne (Partages de la)

Publié le 26/06/2012

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pologne

           1772. 1793. 1795.

La Pologne était, au XVIIIe siècle, un des États les plus étendus d'Europe, mais aussi l'un des plus faibles. Son roi était élu, par l'ensemble des propriétaires terriens, essentiellement de petite noblesse, et les électeurs avaient dépouillé leur élu, peu à peu, de toutes ses prérogatives. D'autre part, dans les assemblées polonaises, l'opposition d'un seul membre (liberum veto) suffisait pour qu'une loi soit rejetée, et les principales décisions ne pouvaient être acceptées que si un groupe assez puissant les imposait par la force. La Pologne était également divisée par l'hostilité qui régnait entre les grandes familles ; celles-ci s'appuyaient volontiers sur l'étranger pour faire triompher leurs intérêts. Enfin, il existait en Pologne des minorités religieuses privées de droits politiques, et qui recherchaient la protection de la Prusse luthérienne ou de la Russie orthodoxe. La Pologne était donc une proie facile pour ses voisins, et elle subit au cours du XVIIIe siècle trois partages.

Le premier partage fut effectué par le traité de Saint-Petersbourg du 25 septembre 1772. L'Autriche prend la Galicie, la Russie la Russie blanche, la Prusse la Prusse occidentale ou Prusse polonaise.

Le second partage fut réglé entre la Prusse et la Russie, par un accord du 23 janvier 1793. La Pologne perdait presque la moitié de son territoire, et la moitié de sa population. La Russie mettait la main sur l'Ukraine polonaise et ce qui restait de la Russie blanche. La Prusse recevait Gdansk, Posnan, Torun et Kalish, ce qui donnait à son territoire une parfaite homogénéité.

Le troisième partage fut conclu à Saint-Petersbourg, le 24 octobre 1795. L'Autriche recevait les plaines de la Vistule subcarpathique et une partie de la grande plaine du Nord. La Prusse recevait la partie centrale, avec Varsovie. La Russie s'emparait de la partie orientale. La Pologne était rayée de la carte, et ne devait reparaître que le 8 octobre 1918.

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