précolombien, art - beaux-arts.
Publié le 14/05/2013
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indiscutablement attribués aux Olmèques.
Ces deux derniers sites étaient d’ailleurs consacrés au culte du jaguar, divinité maintes fois représentée.
3. 2 La période classique
Teotihuacan, les villes mayas, le centre zapotèque de Monte Albán et la culture classique de Veracruz ont vu naître les civilisations dominantes de l’ère classique.
3.2. 1 Teotihuacan
La civilisation de Teotihuacan, à 40 km au nord-est de Mexico, a connu son apogée vers l’an 700 apr.
J.-C.
À cette époque, la ville comptait près de 200 000 habitants pour une superficie de 20 km².
Elle présentait une architecture particulièrement
imposante, les bâtiments, les temples et les palais pouvant atteindre des dimensions colossales.
Ainsi, la pyramide du Soleil, haute de 63 m, constituait l’édifice précolombien le plus élevé après la pyramide de Quetzalcoatl à Cholula.
La pyramide de
la Lune (43 m) fermait la longue « Allée des Morts » (1 700 m) bordée de monuments.
La Citadelle (Ciudadela), temple des dieux de la Pluie et de la Végétation, formait une enceinte de 400 m de côté, enserrant un ensemble de quinze plates-formes
superposées.
Les bâtiments de Teotihuacan étaient ornés de fresques retraçant des scènes mythologiques ou rituelles : on peut encore admirer les peintures monochromes de la fresque des jaguars d’Atetelco et les tableaux de Tepantitla.
Il reste, en revanche, peu
d’exemples de sculptures monumentales, à l’exception notoire de la célèbre statue monolithique de Chalchiuhtlicue, déesse de l’Eau.
Les céramiques peintes, de très belle facture, se divisent en deux catégories : les premières, comme les vases tripodes, ont été diffusées dans toute la Méso-Amérique ; les secondes, figurines d’argile, représentent généralement des personnages ou
des divinités.
3.2. 2 Les Mayas
La civilisation maya a dominé le sud de la Méso-Amérique pendant la seconde moitié du I er millénaire av.
J.-C.
Bien qu’elle trouve, par conséquent, ses origines dans la période préclassique, la culture maya a atteint son apogée artistique et
intellectuelle au cours de la dernière phase de l’époque classique, c’est-à-dire entre 600 et 900 apr.
J.-C.
environ.
Toutefois, des découvertes récentes ont mis au jour des hiéroglyphes mayas remontant au Ier siècle de notre ère.
Les sites classiques mayas se rencontrent généralement dans la péninsule du Yucatán dans les basses plaines tropicales, en particulier au Mexique : à Palenque, Yaxchilán et Bonampak, ainsi qu’à Chichén Itzá, Coba, Dzibilchaltun, Etzna, Hochob,
Kabah, Labna, Sayil, Uxmal et Xpuhil.
On trouve d’autres sites importants à Copan au Honduras et à Piedras Negras, Quirigua et à Tikal, le plus grand centre cérémoniel maya, situé au Guatemala.
L’existence des Mayas a été mise en évidence en
1839 et la découverte de leur calendrier très complexe de 260 jours, de leur passion pour l’astronomie et d’une écriture hiéroglyphique mystérieuse a donné naissance après la Seconde Guerre mondiale à des théories fantaisistes sur leurs origines.
C’est seulement à partir des années 1960 que de nouvelles recherches et des études rigoureuses ont permis d’aborder les Mayas avec un esprit plus scientifique.
Ces derniers ont créé une civilisation urbaine et ne semblent pas avoir été le peuple
pacifique que l’on avait cru jusqu’alors.
L’effondrement de leur civilisation serait dû, non pas à une invasion étrangère, mais à des troubles politiques et sociaux causés par des problèmes agricoles résultant d’une sécheresse inattendue.
Deux types de bâtiments caractérisent l’architecture maya de la fin de l’époque classique : le palais, édifice horizontal construit sur une terrasse surélevée, et le temple, érigé au sommet d’une pyramide à degrés.
Bâties en terre et en pierre, puis
revêtues de larges blocs de calcaire liés par un mortier de chaux, les pyramides peuvent atteindre 70 m de haut, comme le temple IV de la cité de Tikalqui qui abritait plus de 50 000 personnes.
Un escalier permet d’accéder au sommet.
Dans les
temples, la voûte en encorbellement est utilisée pour la construction des salles longues et étroites.
L’architecture des palais, par ailleurs, permet de grouper autour de cours intérieures un véritable labyrinthe de couloirs, de salles et d’escaliers.
Enfin,
des routes pavées relient les principaux centres religieux et administratifs.
Les stèles et les autels ornés de bas-reliefs et d’inscriptions constituent des exemples très représentatifs de la sculpture sur pierre des Mayas.
À Copan, la pierre très tendre utilisée dans la décoration des façades a permis un travail de l’ornementation
très poussé, et les styles puuc à Uxmal comme chenes à Hochob se caractérisent également par leur exubérance.
Le jade était sculpté avec habileté, tout comme le bois, l’os et les coquillages.
Mais c’est dans l’art de la terre cuite que les Mayas excellaient.
Les petites figurines peintes de l’île de Jaina et les poteries polychromes de Chama, représentant des scènes
mythologiques ou des scènes de genre, comptent parmi les plus belles réalisations de la poterie précolombienne.
Les fresques qui décoraient les murs intérieurs des bâtiments retraçaient la vie quotidienne de la société maya ; étant généralement mal conservées, seules celles de Bonampak, de Palenque et de Tikal donnent encore un aperçu de ce que pouvait
être la vie d’une petite communauté à l’époque classique.
Les trois manuscrits (« codex ») qui subsistent de la littérature maya sont couverts d’inscriptions hiéroglyphiques, richement illustrés de miniatures représentant des scènes de chasse et des
figures mythologiques.
Avec un autre codex, ils constituent les seuls témoignages que l’on connaisse de cette écriture, en partie picturale et phonétique.
Ils ont permis d’en percer le secret dans les années 1980.
3.2. 3 Les Zapotèques
La civilisation zapotèque, appelée parfois « culture de Monte Albán », dominait la vallée d’Oaxaca.
Ses liens avec les Olmèques, puis avec Teotihuacan, semblent très anciens.
Monte Albán, la plus grande ville zapotèque, centre cérémoniel et lieu de pèlerinage, a sans doute prospéré entre 500 av.
J.-C.
et 500 apr.
J.-C.
Son architecture se caractérisait par de larges places entourées d’escaliers monumentaux qui menaient
aux temples.
Les stèles dispersées autour du site, ornées de bas-reliefs et d’inscriptions hiéroglyphiques, commémoraient sans doute les dates importantes.
Les tombeaux, comportant souvent plusieurs pièces, étaient décorés de fresques où se reflète
l’influence de la peinture murale de Teotihuacan.
3.2. 4 El Tajín
Une autre civilisation s’est épanouie au bord du golfe du Mexique, dans l’État mexicain de Veracruz.
À El Tajín, le principal centre cérémoniel, une pyramide se dressait au centre d’une large cité.
Les terrains destinés au jeu de balle rituel, le tlachtli,.
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