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précolombien, art - beaux-arts.

Publié le 14/05/2013

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précolombien, art - beaux-arts. 1 PRÉSENTATION précolombien, art, ensemble des productions artistiques et architecturales d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud antérieures à la conquête espagnole (XVIe siècle). Comme dans le reste du monde, la recherche archéologique, favorisée par l'inscription des grands sites au Patrimoine mondial de l'Unesco, et aidée par les nouvelles techniques de fouilles et de datation, a récemment permis une nouvelle approche de ces vestiges amérindiens. 2 CADRE GÉNÉRAL DE L'ART PRÉCOLOMBIEN Considéré comme un art mineur par rapport aux grandes civilisations urbaines et à céramique, l'art rupestre précolombien offre un contenu esthétique aux cultures préhistoriques qui les ont précédées. Cet art, dont l'étude systématique est récente, est réparti sur une grande superficie, principalement sur les terres basses et moyennes (Brésil, Argentine, Guyanes). Il peut être classé en trois périodes : les premiers chasseurs (de 22000 à 10000 av. J.-C.) ; les chasseurs de l'holocène (à partir de 10000 av. J.-C.) ; et les premiers agriculteurs (à partir de 3000 av. J.-C.). 2.1 Ère géographique Les archéologues et les historiens regroupent généralement les cultures précolombiennes proprement dites en quatre grandes aires géographiques. o L'aire méso-américaine englobe la majeure partie du Mexique, le Belize, le Guatemala, le Honduras, le Salvador, le Nicaragua, jusqu'au Costa Rica, et, depuis 1989, selon les spécialistes, le Panamá et quelques îles des Caraïbes. Cette aire a été définie par Paul Kirchhof en 1943. o L'aire andine centrale est constituée du Pérou et de la Bolivie. o L'aire intermédiaire englobe, en Amérique du Sud, le Venezuela, la Colombie et l'Équateur. o Enfin, l'aire périphérique comprend le reste de l'Amérique du Sud et la majeure partie des îles des Caraïbes. 2.2 Division chronologique On divise également l'histoire des civilisations précolombiennes en trois grandes périodes : la période préclassique ou formative (v. 1500 av. J.-C.-v. 300 apr. J.-C.), la période classique ou florissante (v. 300-v. 900) et la période postclassique (v. 900-1540). 2.3 Caractéristiques culturelles Malgré leur extrême variété, les civilisations précolombiennes présentent un grand nombre de caractéristiques communes : une économie reposant sur l'agriculture (le maïs était la nourriture de base de la Méso-Amérique aux terres tropicales et humides, la pomme de terre celle du Pérou et de la Bolivie aux climats plus froids d'altitude), un fondement religieux déterminant et des rituels en grande partie liés à la fertilité des cultures, ainsi qu'un vif intérêt pour l'astronomie qui apportait une aide précieuse à l'élaboration du calendrier des semailles et des récoltes. 3 LA RÉGION MÉSO-AMÉRICAINE 3.1 La période préclassique : les Olmèques La civilisation dite des Olmèques est sans doute la plus ancienne et la plus remarquable des civilisations méso-américaines de la période préclassique. Le terme d'Olmèques a servi à désigner une civilisation révélée par l'archéologie, mais dont l'identification avec le peuple du même nom, qui vivait sur les rives du golfe du Mexique avant l'arrivée des Espagnols, n'a pas été établie. Les Olmèques ont développé la première civilisation méso-américaine, entre 1500 et 600 av. J.-C. environ, et leur civilisation prend toute son ampleur à partir de 1300 av. J.-C. environ. Les principaux centres de culte (La Venta, sans doute capitale religieuse et administrative, Tres Zapotes et San Lorenzo) étaient situés dans les bassins fluviaux des États mexicains actuels de Veracruz et de Tabasco. Les traits caractéristiques des civilisations plus tardives de Méso-Amérique sont déjà perceptibles dans l'art olmèque : de grands centres urbains associés à des centres cérémoniels, des monolithes sculptés, des autels décorés de bas-reliefs, etc. Comme la plupart des sites méso-américains, La Venta s'étend sur un axe nord-sud. Elle présente une pyramide de terre de près de 30 m de haut, au centre d'un ensemble de monuments entourés de plates-formes en terrasse. Pourtant, l'architecture demeure assez rudimentaire, et c'est dans le domaine de la sculpture que l'art olmèque s'affirme de façon originale. Outre de gigantesques têtes d'hommes taillées dans la pierre, d'une hauteur pouvant atteindre 2,70 m, de grands bas-reliefs ornent les monolithes, les stèles et les autels, décrivant des scènes probablement religieuses, et différentes fouilles ont permis de mettre au jour quantité de petites statuettes ciselées dans le basalte ou dans le jade. L'influence olmèque s'étendait jusqu'au golfe du Mexique, à travers la vallée de Mexico (ou Anáhuac), l'État de Guerrero et la région d'Oaxaca. Les poteries découvertes sur les sites de Tlatilco et de Tlapacoya, dans le bassin de Mexico, constituent probablement les premières céramiques méso-américaines ; les figurines d'argile de style Xochipala, les peintures rupestres d'Oxtotitlán à Guerrero et les reliefs sculptés sur les parois de la grotte de Chalcatzingo dans l'État de Morelos sont indiscutablement attribués aux Olmèques. Ces deux derniers sites étaient d'ailleurs consacrés au culte du jaguar, divinité maintes fois représentée. 3.2 La période classique Teotihuacan, les villes mayas, le centre zapotèque de Monte Albán et la culture classique de Veracruz ont vu naître les civilisations dominantes de l'ère classique. 3.2.1 Teotihuacan La civilisation de Teotihuacan, à 40 km au nord-est de Mexico, a connu son apogée vers l'an 700 apr. J.-C. À cette époque, la ville comptait près de 200 000 habitants pour une superficie de 20 km². Elle présentait une architecture particulièrement imposante, les bâtiments, les temples et les palais pouvant atteindre des dimensions colossales. Ainsi, la pyramide du Soleil, haute de 63 m, constituait l'édifice précolombien le plus élevé après la pyramide de Quetzalcoatl à Cholula. La pyramide de la Lune (43 m) fermait la longue « Allée des Morts « (1 700 m) bordée de monuments. La Citadelle (Ciudadela), temple des dieux de la Pluie et de la Végétation, formait une enceinte de 400 m de côté, enserrant un ensemble de quinze plates-formes superposées. Les bâtiments de Teotihuacan étaient ornés de fresques retraçant des scènes mythologiques ou rituelles : on peut encore admirer les peintures monochromes de la fresque des jaguars d'Atetelco et les tableaux de Tepantitla. Il reste, en revanche, peu d'exemples de sculptures monumentales, à l'exception notoire de la célèbre statue monolithique de Chalchiuhtlicue, déesse de l'Eau. Les céramiques peintes, de très belle facture, se divisent en deux catégories : les premières, comme les vases tripodes, ont été diffusées dans toute la Méso-Amérique ; les secondes, figurines d'argile, représentent généralement des personnages ou des divinités. 3.2.2 Les Mayas La civilisation maya a dominé le...

« indiscutablement attribués aux Olmèques.

Ces deux derniers sites étaient d’ailleurs consacrés au culte du jaguar, divinité maintes fois représentée. 3. 2 La période classique Teotihuacan, les villes mayas, le centre zapotèque de Monte Albán et la culture classique de Veracruz ont vu naître les civilisations dominantes de l’ère classique. 3.2. 1 Teotihuacan La civilisation de Teotihuacan, à 40 km au nord-est de Mexico, a connu son apogée vers l’an 700 apr.

J.-C.

À cette époque, la ville comptait près de 200 000 habitants pour une superficie de 20 km².

Elle présentait une architecture particulièrement imposante, les bâtiments, les temples et les palais pouvant atteindre des dimensions colossales.

Ainsi, la pyramide du Soleil, haute de 63 m, constituait l’édifice précolombien le plus élevé après la pyramide de Quetzalcoatl à Cholula.

La pyramide de la Lune (43 m) fermait la longue « Allée des Morts » (1 700 m) bordée de monuments.

La Citadelle (Ciudadela), temple des dieux de la Pluie et de la Végétation, formait une enceinte de 400 m de côté, enserrant un ensemble de quinze plates-formes superposées. Les bâtiments de Teotihuacan étaient ornés de fresques retraçant des scènes mythologiques ou rituelles : on peut encore admirer les peintures monochromes de la fresque des jaguars d’Atetelco et les tableaux de Tepantitla.

Il reste, en revanche, peu d’exemples de sculptures monumentales, à l’exception notoire de la célèbre statue monolithique de Chalchiuhtlicue, déesse de l’Eau. Les céramiques peintes, de très belle facture, se divisent en deux catégories : les premières, comme les vases tripodes, ont été diffusées dans toute la Méso-Amérique ; les secondes, figurines d’argile, représentent généralement des personnages ou des divinités. 3.2. 2 Les Mayas La civilisation maya a dominé le sud de la Méso-Amérique pendant la seconde moitié du I er millénaire av.

J.-C.

Bien qu’elle trouve, par conséquent, ses origines dans la période préclassique, la culture maya a atteint son apogée artistique et intellectuelle au cours de la dernière phase de l’époque classique, c’est-à-dire entre 600 et 900 apr.

J.-C.

environ.

Toutefois, des découvertes récentes ont mis au jour des hiéroglyphes mayas remontant au Ier siècle de notre ère. Les sites classiques mayas se rencontrent généralement dans la péninsule du Yucatán dans les basses plaines tropicales, en particulier au Mexique : à Palenque, Yaxchilán et Bonampak, ainsi qu’à Chichén Itzá, Coba, Dzibilchaltun, Etzna, Hochob, Kabah, Labna, Sayil, Uxmal et Xpuhil.

On trouve d’autres sites importants à Copan au Honduras et à Piedras Negras, Quirigua et à Tikal, le plus grand centre cérémoniel maya, situé au Guatemala.

L’existence des Mayas a été mise en évidence en 1839 et la découverte de leur calendrier très complexe de 260 jours, de leur passion pour l’astronomie et d’une écriture hiéroglyphique mystérieuse a donné naissance après la Seconde Guerre mondiale à des théories fantaisistes sur leurs origines. C’est seulement à partir des années 1960 que de nouvelles recherches et des études rigoureuses ont permis d’aborder les Mayas avec un esprit plus scientifique.

Ces derniers ont créé une civilisation urbaine et ne semblent pas avoir été le peuple pacifique que l’on avait cru jusqu’alors.

L’effondrement de leur civilisation serait dû, non pas à une invasion étrangère, mais à des troubles politiques et sociaux causés par des problèmes agricoles résultant d’une sécheresse inattendue. Deux types de bâtiments caractérisent l’architecture maya de la fin de l’époque classique : le palais, édifice horizontal construit sur une terrasse surélevée, et le temple, érigé au sommet d’une pyramide à degrés.

Bâties en terre et en pierre, puis revêtues de larges blocs de calcaire liés par un mortier de chaux, les pyramides peuvent atteindre 70 m de haut, comme le temple IV de la cité de Tikalqui qui abritait plus de 50 000 personnes.

Un escalier permet d’accéder au sommet.

Dans les temples, la voûte en encorbellement est utilisée pour la construction des salles longues et étroites.

L’architecture des palais, par ailleurs, permet de grouper autour de cours intérieures un véritable labyrinthe de couloirs, de salles et d’escaliers.

Enfin, des routes pavées relient les principaux centres religieux et administratifs. Les stèles et les autels ornés de bas-reliefs et d’inscriptions constituent des exemples très représentatifs de la sculpture sur pierre des Mayas.

À Copan, la pierre très tendre utilisée dans la décoration des façades a permis un travail de l’ornementation très poussé, et les styles puuc à Uxmal comme chenes à Hochob se caractérisent également par leur exubérance. Le jade était sculpté avec habileté, tout comme le bois, l’os et les coquillages.

Mais c’est dans l’art de la terre cuite que les Mayas excellaient.

Les petites figurines peintes de l’île de Jaina et les poteries polychromes de Chama, représentant des scènes mythologiques ou des scènes de genre, comptent parmi les plus belles réalisations de la poterie précolombienne. Les fresques qui décoraient les murs intérieurs des bâtiments retraçaient la vie quotidienne de la société maya ; étant généralement mal conservées, seules celles de Bonampak, de Palenque et de Tikal donnent encore un aperçu de ce que pouvait être la vie d’une petite communauté à l’époque classique.

Les trois manuscrits (« codex ») qui subsistent de la littérature maya sont couverts d’inscriptions hiéroglyphiques, richement illustrés de miniatures représentant des scènes de chasse et des figures mythologiques.

Avec un autre codex, ils constituent les seuls témoignages que l’on connaisse de cette écriture, en partie picturale et phonétique.

Ils ont permis d’en percer le secret dans les années 1980. 3.2. 3 Les Zapotèques La civilisation zapotèque, appelée parfois « culture de Monte Albán », dominait la vallée d’Oaxaca.

Ses liens avec les Olmèques, puis avec Teotihuacan, semblent très anciens. Monte Albán, la plus grande ville zapotèque, centre cérémoniel et lieu de pèlerinage, a sans doute prospéré entre 500 av.

J.-C.

et 500 apr.

J.-C.

Son architecture se caractérisait par de larges places entourées d’escaliers monumentaux qui menaient aux temples.

Les stèles dispersées autour du site, ornées de bas-reliefs et d’inscriptions hiéroglyphiques, commémoraient sans doute les dates importantes.

Les tombeaux, comportant souvent plusieurs pièces, étaient décorés de fresques où se reflète l’influence de la peinture murale de Teotihuacan. 3.2. 4 El Tajín Une autre civilisation s’est épanouie au bord du golfe du Mexique, dans l’État mexicain de Veracruz.

À El Tajín, le principal centre cérémoniel, une pyramide se dressait au centre d’une large cité.

Les terrains destinés au jeu de balle rituel, le tlachtli,. »

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