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psychiatrie.

Publié le 29/11/2013

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psychiatrie. >n.f., partie de la médecine qui étudie les maladies mentales et leur traitement. Son évolution est intimement liée à l'évolution économique, sociale et culturelle de la société ainsi qu'à celle des techniques psychiatriques. Dans l'Antiquité, les malades mentaux étaient considérés soit comme inspirés des dieux, soit, le plus souvent, comme possédés par des forces maléfiques. Cette conception magique de la folie apparaît chez les prêtres du temple d'Épidaure, qui pratiquaient déjà l'interprétation des rêves des malades. Hippocrate fut à l'origine d'une des premières tentatives de rationalisation de la folie, qui entraîna l'observation directe de la maladie, mais non du malade, celui-ci n'étant pas considéré comme responsable de son mal. Historique. Ce furent les écrits de Galien qui inspirèrent la plupart des thérapeutiques psychiatriques jusqu'au XVIIIe siècle. Le malade mental devint alors un objet d'étrangeté que la société rejetait, dans la mesure où il apparaissait à la fois comme irresponsable et dangereux. Cette attitude posa les fondements de l'histoire de l'internement, aboutissant au « grand renfermement » de l'âge classique dont l'acte de naissance est symbolisé par le décret de fondation de l'hôpital général, à Paris, en 1656. À partir de la Révolution française, l'internement ne se limita plus à la contention, mais prit une orientation véritablement thérapeutique, d'abord avec Pierre Cabanis, qui prescrivit l'observation de l'« aliéné » par les officiers de santé, mais surtout avec Philippe Pinel, qui allait être le fondateur de la psychiatrie moderne. En introduisant la définition médicale, c'est-à-dire pathologique, de la maladie mentale, ce dernier contribua à limiter le champ de la répression sociale à l'égard des « aliénés », que l'on traita désormais non plus comme des réprouvés, mais comme des malades. Son élève Jean Étienne Dominique Esquirol inaugura, en 1817, à la Salpêtrière, le premier enseignement psychiatrique. À peu près à la même époque, une nouvelle conception de l'asile apparut avec William Tuke, qui organisa près d'York, en Angleterre, un établissement pour les « aliénés », appartenant - comme lui-même - à la secte des quakers. La structure de cette « retraite », où Tuke organisait des fêtes pour les internés, visait à la formation d'une communauté unie par des principes et des devoirs moraux. Une expérience semblable fut tentée en France, en 1891, à la Salpêtrière, à l'occasion d'une fête, et l'on peut déjà reconnaître dans ces expériences les bases de la psychothérapie (voir aussi ce mot). En France, le domaine de la santé mentale est régi dans ses grandes lignes par les principes de la loi de 1838, qui a été remplacée en 1990. Critiquée au nom de la défense des libertés individuelles, cette législation définit notamment les conditions d'internement (aujourd'hui, elles sont au nombre de trois : placement libre, placement à la demande d'un tiers ou placement d'office), les modalités de contrôle administratif et judiciaire ainsi que les procédures de sortie des internés. En outre, la loi de 1838 ordonna la fondation dans chaque département d'un asile dont le personnel était placé sous la tutelle du ministre de l'Intérieur. Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que les « médecins aliénistes » furent rattachés au ministère de la Santé, et les asiles ne devinrent des hôpitaux psychiatriques qu'en 1938. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une remise en question des institutions psychiatriques se développa sous le nom de psychothérapie institutionnelle. Celle-ci, née de recherches soit purement psychanalytiques, soit relevant de la psychologie sociale appliquée au milieu hospitalier, qui se rejoignirent dans un même effort de compréhension du malade mental inséré dans ce milieu particulier qu'était l'asile, prit forme en France sous l'impulsion notamment de G. Daumezon et de Lucien Bonnafé. Il s'agissait pour eux de restructurer les services hospitaliers, avec la participation du personnel infirmier, afin de permettre une organisation thérapeutique de la vie sociale au sein de l'hôpital, fondée sur la psychothérapie de groupe. Ce mouvement jeta les bases d'une psychiatrie différente en opérant un désenclavement de la psychiatrie. L'esprit de réforme qui animait ces médecins déboucha, en 1960, sur la politique dite de sectorisation. Axée sur les problèmes d'hygiène et de prophylaxie mentales, la sectorisation vise à étendre et à intégrer la psychiatrie à la collectivité par la création d'un dispositif de soins à la fois hospitalier et extrahospitalier, assurés par une même équipe médico-sociale au sein d'un secteur géographique comprenant une population d'environ soixante-dix mille habitants. Dans une telle optique de prévention, de soins et de réadaptation des malades mentaux, l'hôpital n'apparaît plus que comme un instrument parmi d'autres. La psychiatrie aujourd'hui. Le secteur psychiatrique public, à côté duquel on trouve un secteur privé important, comprend aujourd'hui un certain nombre de services dont les plus importants sont les centres hospitaliers spécialisés (anciennement hôpitaux psychiatriques départementaux). Certains hôpitaux généraux disposent d'un service de psychiatrie et c'est dans ces services, dépendant en général d'un centre hospitalier universitaire (CHU), qu'est dispensé l'enseignement de la psychiatrie. De plus, il y a dans chaque département plusieurs dispensaires d'hygiène mentale, placés sous l'autorité de la Direction départementale de l'action sanitaire et sociale (DDASS), qui assurent des consultations psychiatriques gratuites et dont l'action se situe surtout dans le cadre du dépistage et des traitements de postcure. Enfin, il existe des hôpitaux de jour, des foyers de postcure et des ateliers protégés. Les thérapeutiques des premiers temps de la psychiatrie ont longtemps consisté en traitements physiques souvent brutaux (isolement forcé, camisole de force, électrochocs, douche). Ce n'est qu'à partir du XIX e siècle que le souci d'écoute et de compréhension des malades mentaux, allié aux études de Jean Charcot, de Josef Breuer et d'Hippolyte Bernheim, donna une nouvelle orientation au traitement de la maladie mentale. Les travaux de Pierre Janet, puis ceux de Freud et de ses élèves sont à l'origine de la plupart des méthodes psychothérapiques utilisées aujourd'hui (psychanalyse, psychothérapies analytique, comportementale, existentielle, rêve éveillé, etc.). Cependant, à côté de ce traitement psychologique de la maladie mentale, un certain caractère organique impose aussi des traitements médicamenteux (médicaments psychotropes tels que anxiolytiques, neuroleptiques, antidépresseurs, etc.), souvent associés à une psychothérapie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats antipsychiatrie Basaglia Franco Esquirol Jean Étienne Dominique ethnopsychiatrie folie Freud Sigmund internement psychiatrique narco-analyse neuroleptiques neuropsychiatrie Pinel Philippe psychochirurgie psychose psychothérapie

« comprenant une population d'environ soixante-dix mille habitants.

Dans une telle optique de prévention, de soins et de réadaptation des malades mentaux, l'hôpital n'apparaît plus que comme un instrument parmi d'autres. La psychiatrie aujourd'hui. Le secteur psychiatrique public, à côté duquel on trouve un secteur privé important, comprend aujourd'hui un certain nombre de services dont les plus importants sont les centres hospitaliers spécialisés (anciennement hôpitaux psychiatriques départementaux). Certains hôpitaux généraux disposent d'un service de psychiatrie et c'est dans ces services, dépendant en général d'un centre hospitalier universitaire (CHU), qu'est dispensé l'enseignement de la psychiatrie.

De plus, il y a dans chaque département plusieurs dispensaires d'hygiène mentale, placés sous l'autorité de la Direction départementale de l'action sanitaire et sociale (DDASS), qui assurent des consultations psychiatriques gratuites et dont l'action se situe surtout dans le cadre du dépistage et des traitements de postcure.

Enfin, il existe des hôpitaux de jour, des foyers de postcure et des ateliers protégés. Les thérapeutiques des premiers temps de la psychiatrie ont longtemps consisté en traitements physiques souvent brutaux (isolement forcé, camisole de force, électrochocs, douche).

Ce n'est qu'à partir du XIX e siècle que le souci d'écoute et de compréhension des malades mentaux, allié aux études de Jean Charcot, de Josef Breuer et d'Hippolyte Bernheim, donna une nouvelle orientation au traitement de la maladie mentale.

Les travaux de Pierre Janet, puis ceux de Freud et de ses élèves sont à l'origine de la plupart des méthodes psychothérapiques utilisées aujourd'hui (psychanalyse, psychothérapies analytique, comportementale, existentielle, rêve éveillé, etc.).

Cependant, à côté de ce traitement psychologique de la maladie mentale, un certain caractère organique impose aussi des traitements médicamenteux (médicaments psychotropes tels que anxiolytiques, neuroleptiques, antidépresseurs, etc.), souvent associés à une psychothérapie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats antipsychiatrie Basaglia Franco Esquirol Jean Étienne Dominique ethnopsychiatrie folie Freud Sigmund internement psychiatrique narco-analyse neuroleptiques neuropsychiatrie Pinel Philippe psychochirurgie psychose psychothérapie. »

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