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pulsion de vie - pulsion de mort

Publié le 07/04/2015

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pulsion de vie - pulsion de mort

(angl. Life Instinct, Death Instinct; allem. Lebenstrieb, Todestrieb). Groupe de pulsions dont la combinai­

son et l'affrontement produisent la dynamique subjective elle-même.

À partir de 1919, Freud remplace l'opposition pulsions sexuelles/pul-sions du moi et celle de pulsions du moi/pulsions d'objet par l'opposition pulsions de vie/pulsions de mort, qu'il juge beaucoup plus fondamentale et qui, durant toute la fin de son oeuvre, lui paraîtra de plus en plus pertinente. La correspondance entre les premières oppositions pulsionnelles et celle-ci n'est pas toujours stricte; mais on peut dire que les pulsions de vie regroupent une partie des pulsions sexuelles (celle qui permet la survie de l'espèce) et une partie des pulsions du moi (celle qui vise à la survie de l'individu). Par ail­leurs, une face des pulsions sexuelles (celle qui met en péril l'individu parce qu'étant exclusivement au service de l'espèce), des pulsions du moi (celle qui menace l'espèce parce que privilégiant l'individu) et des pulsions d'objet (celle qui préside à la destruction de l'objet en s'assurant de son incorporation au sein du sujet), une face cachée, en fait, est à voir comme partie prenante de la pul­sion de mort.

Plus Freud avance dans son oeuvre et plus il considère la notion de pulsion de mort comme indispensable à la psy­chanalyse, jusqu'à en constituer quasi­ment le socle conceptuel. En particu­lier, il la juge être à la base du principe premier de fonctionnement de l'appa­reil psychique. Ce dernier repose sur la tâche — jamais achevée, toujours à recommencer — qui consiste à rabais­ser l'excitation et, donc, la tension de l'organisme au degré le plus bas pos­sible. À première vue, c'est la recherche de la satisfaction — le principe de plai­sir — qui ramène le sujet, par la décharge pulsionnelle, à ce point d'étiage. Mais, plus fondamentale­ment, Freud y voit aussi l'expression de la pulsion de mort puisque ce retour au point de départ, au niveau minimum d'excitation, est en quelque sorte

l'écho de la tendance qui pousse l'orga­nisme à revenir à son origine, à son état premier de non-vie, c'est-à-dire à la mort.

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