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Racine Jean, 1639-1699, né à La Ferté-Milon (Aisne), auteur dramatique français.

Publié le 05/12/2013

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Racine Jean, 1639-1699, né à La Ferté-Milon (Aisne), auteur dramatique français. Issu d'une famille de la petite bourgeoisie, très tôt orphelin, il fit d'excellentes études au collège de Beauvais, puis aux Petites Écoles de Port-Royal, où il apprit le grec et se passionna pour Sophocle et Euripide ; ses maîtres jansénistes, outre cette connaissance du théâtre grec, lui léguèrent une conception pessimiste de la vie qui allait marquer son oeuvre. Il finit ses études au collège d'Harcourt, puis se lança dans la poésie, dédiant notamment une ode, la Nymphe de la Seine (1660), à la reine, à l'occasion du mariage du roi. Un séjour à Uzès, où il étudia la théologie et brigua, en vain, un bénéfice ecclésiastique auprès de son oncle, ne parvint pas à le détourner de sa vocation poétique et il rentra à Paris bien décidé à écrire ; là, il se lia avec Molière, qui accepta de jouer ses deux premières tragédies (la Thébaïde et Alexandre le Grand, 1664-1665), où se fait sentir l'influence de Corneille, et il ne tarda pas à rompre avec Port-Royal. Le succès d'Andromaque (1667), son premier chef-d'oeuvre, lui apporta la faveur du roi, le rendit célèbre et dressa contre lui les partisans de Corneille, auxquels il allait répondre avec mordant par des épigrammes et dans ses Préfaces. Racine mena alors une vie mondaine, qu'on a supposée agitée par de nombreuses aventures, dont une avec la Champmeslé, son actrice préférée, et publia tour à tour les Plaideurs, sa seule comédie (1668), Britannicus (1669), tragédie « romaine », Bérénice (1670), qui surclassait la pièce donnée en même temps par Corneille sur le même sujet (Tite et Bérénice), Bajazet (1672), Mithridate (1673), Iphigénie (1674) et enfin Phèdre (1677). Il fut élu en 1673 à l'Académie française, mais sa dernière pièce fut l'objet d'une violente cabale de la part de ses ennemis, qui réussirent à faire triompher pendant plus d'un mois une Phèdre de Pradon qu'ils lui opposaient. Changeant alors radicalement de public et de genre, Racine obtint la charge très prestigieuse d'historiographe du roi et, tout en menant une vie de courtisan, se maria (1677) et s'assagit, se tournant à nouveau vers le jansénisme. Sur la demande de MMe de Maintenon, il accepta d'écrire encore pour le théâtre deux pièces religieuses, qui étaient destinées aux élèves de Saint-Cyr : Esther (1689) et Athalie (1691), inspirées de la Bible et mêlées de choeurs. À sa mort, il fut enterré à Port-Royal. Le dramaturge de la passion. Le théâtre de Racine illustre à la perfection la doctrine de la tragédie classique : « une action simple, chargée de peu de matière », dont l'intrigue repose essentiellement sur une crise psychologique et sur la lutte de passions contraires, s'inspirant des légendes ou de l'histoire antiques, modifiées parfois par le poète au nom de la vraisemblance ou de la bienséance. Ce « peu de matière » est le plus souvent l'analyse de la passion amoureuse, obsession centrale de cette oeuvre : la passion s'identifie au destin ; c'est elle qui provoque la consomption et entraîne la mort des héros de Racine, qui sont, pour la plupart, des héroïnes : Phèdre, Hermione dans Andromaque, Roxane dans Bajazet, etc. Cela ne signifie pas que Racine soit indifférent au contexte et au sens politique de ses sujets - Britannicus, à travers les relations de Néron et d'Agrippine, est par excellence une tragédie sur le pouvoir -, mais le débat intérieur de ses personnages n'est jamais moral ou éthique. Il ne tourne qu'autour de l'amour et de la satisfaction de l'amour. Si les commentateurs modernes, de Lucien Goldmann à Roland Barthes, aboutissent parfois à des conclusions contradictoires sur l'examen de ce théâtre moins limpide qu'il ne le paraît, dominé par le sentiment chrétien de la faute et la présence invisible d'un « Dieu caché » (selon Goldmann), si les acteurs et les metteurs en scène trouvent des solutions différentes pour monter Racine - de la représentation spectaculaire des passions au cérémonial statique et poétique -, la pureté du style racinien ne prête à aucune controverse : elle incarne le sommet de l'art classique. Le dernier fils de Jean Racine, Louis Racine (1692-1763), né à Paris, fut poète et traducteur ; il publia en 1747 des Mémoires sur la vie de Jean Racine. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Andromaque Athalie Bajazet Bérénice Bérénice Britannicus classicisme - Littérature classicisme - Littérature - Classiques et classes Hermione Hippolyte mise en scène - Du mystère à la tragédie : le goût du spectacle Mithridate VI Eupator, dit le Grand Phèdre théâtre - Le XVIIe siècle : l'âge d'or espagnol et l'ère classique en France tragédie Troie unités (règle des trois) Versailles - Un symbole de la grandeur française Les médias Racine Jean - citations Les livres Racine Jean, page 4210, volume 8 Racine Jean - Port-Royal-des-Champs : la chapelle de l'abbaye, page 4211, volume 8 Racine Jean - Athalie, page 4211, volume 8 Racine Jean - Britannicus, page 4211, volume 8 tragédie - illustration pour Andromaque, page 5246, volume 10
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« différentes pour monter Racine – de la représentation spectaculaire des passions au cérémonial statique et poétique –, la pureté du style racinien ne prête à aucune controverse : elle incarne le sommet de l'art classique.

Le dernier fils de Jean Racine, Louis Racine (1692-1763), né à Paris, fut poète et traducteur ; il publia en 1747 des Mémoires sur la vie de Jean Racine . Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Andromaque Athalie Bajazet Bérénice Bérénice Britannicus classicisme - Littérature classicisme - Littérature - Classiques et classes Hermione Hippolyte mise en scène - Du mystère à la tragédie : le goût du spectacle Mithridate VI Eupator, dit le Grand Phèdre théâtre - Le XVIIe siècle : l'âge d'or espagnol et l'ère classique en France tragédie Troie unités (règle des trois) Versailles - Un symbole de la grandeur française Les médias Racine Jean - citations Les livres Racine Jean, page 4210, volume 8 Racine Jean - Port-Royal-des-Champs : la chapelle de l'abbaye, page 4211, volume 8 Racine Jean - Athalie, page 4211, volume 8 Racine Jean - Britannicus, page 4211, volume 8 tragédie - illustration pour Andromaque, page 5246, volume 10. »

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