régulation. n.f. 1. TECHNIQUE : abréviation de régulation automatique, ou méthode de stabilisation de l'ensemble des grandeurs caractéristiques du fonctionnement d'une unité industrielle complexe, sans intervention humaine, par utilisation de systèmes asservis appelés chaînes de régulation. Cette stabilisation est assurée en régime non seulement permanent, mais aussi en régime variable, déclenché par action volontaire sur le point de consigne du régulateur contrôlant la grandeur adoptée comme paramètre directeur. Une régulation ne peut toutefois assurer seule le démarrage d'une unité arrêtée ou l'arrêt complet d'une unité en marche. Ces opérations sont conduites manuellement par les opérateurs, régulateurs déconnectés et servomoteurs de réglage contrôlés en télécommande manuelle. Une chaîne de régulation simple, analogique ou numérique, ne traite qu'un seul signal, fonction de la grandeur à régler (voir régulateur), mais il la traite de façon différente, suivant les caractéristiques globales du système. On distingue ainsi les actions proportionnelles, intégrales et dérivées, définissant les types de fonctions élaborées à partir du signal d'écart. L'action proportionnelle pure conduit à une proportionnalité entre le signal de commande et le signal de mesure ; la grandeur réglée n'est donc pas rigoureusement constante et se stabilise à des valeurs différentes, en fonction de la position imposée à l'organe de réglage. L'action intégrale conduit au déplacement continu du servomoteur de réglage à une vitesse proportionnelle au signal d'écart. L'action dérivée conduit à un déplacement du servomoteur à une vitesse proportionnelle à la vitesse de variation du signal d'écart. Une action proportionnelle pure, malgré l'imperfection du résultat obtenu, s'impose lorsqu'il est nécessaire d'assurer la stabilité du couplage en parallèle de lignes de productions indépendantes ; c'est le cas type des groupes turbo-alternateurs des centrales électriques, couplés sur le même réseau. L'action intégrale pure est utilisée pour contrôler des phénomènes très rapidement variables et dépourvus d'amortissement interne (par exemple, la dépression dans une chambre de combustion par contrôle des ventilateurs de tirage). La majorité des régulateurs simples est à action proportionnelle et intégrale, l'action proportionnelle assurant la stabilité du système, l'action intégrale ramenant, après une perturbation, la grandeur réglée à sa stricte valeur de consigne, avec une constante de temps appropriée. L'action dérivée se superpose parfois à une telle régulation, pour lui permettre de mieux faire face à des perturbations exceptionnelles à front raide, mais l'utilisation d'une action anticipatrice externe est alors toujours préférable à l'action dérivée, lorsqu'elle est possible. Les chaînes de régulation ne sont que rarement simples pour des raisons diverses : utilisation d'actions anticipatrices, comme dans les régulateurs de niveau à trois éléments (la régulation tient compte non seulement du niveau à régler, mais aussi d'un signal de différence entre le débit entrant et le débit sortant) ; régulation en cascades permettant de concilier des temps de réponse normalement incompatibles entre le système à régler et l'organe commandé. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats automatisation régulateur servomoteur turbocompresseur 2. ÉCONOMIE : action visant à stabiliser le fonctionnement d'une économie. La régulation conjoncturelle a pour objet d'éviter les trop grandes fluctuations de l'activité économique globale, et des niveaux trop élevés d'inflation ou de chômage ; elle est obtenue par des politiques économiques à court terme. L'approche de la régulation désigne un courant de pensée développé en France dans les années soixante-dix et expliquant l'absence de crise majeure dans le capitalisme moderne par un partage des gains de productivité favorisant la croissance de la consommation des salariés. Voir aussi fordisme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats crise économique - Une crise pour la fin du siècle ? déflation fordisme inflation
