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République (IIIe).

Publié le 06/12/2013

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République (IIIe). régime politique de la France du 4 septembre 1870 au 10 juillet 1940. La naissance de la République (1870-1879). La IIIe République est née de l'effondrement militaire du second Empire. Elle fut en effet proclamée par Gambetta, à l'Hôtel de Ville de Paris, à la nouvelle de la capitulation de Napoléon III à Sedan. Un gouvernement de Défense nationale fut constitué le même jour sous la présidence du général Trochu, avec Gambetta à l'Intérieur et Jules Favre aux Affaires étrangères. Après la conclusion de l'armistice avec la Prusse le 28 janvier 1871, le chancelier Bismarck imposa au gouvernement français l'élection d'une Assemblée nationale pour conclure la paix. Cette assemblée, élue le 8 février 1871, conserva la république comme régime de fait, mais elle était composée en majorité de monarchistes, dont l'intention était de rétablir la monarchie. Adolphe Thiers, nommé chef du pouvoir exécutif d'un régime qui semblait transitoire (17 février 1871), signa la paix et réprima la Commune, montrant ainsi que la république pouvait être un régime d'ordre. Dans le même temps, l'intransigeance du comte de Chambord (le prétendant légitimiste au trône) empêcha toute entente entre les orléanistes (partisans de la maison d'Orléans) et les légitimistes en vue d'une restauration de la monarchie. Le régime provisoire pouvait donc durer. La loi Rivet (31 août 1871) fit alors de Thiers le « président de la République », mais, le 24 mai 1873, ce dernier fut contraint de se retirer et fut remplacé par un monarchiste, le maréchal Mac-Mahon. La durée du mandat présidentiel fut fixée à sept ans dans l'espoir de laisser ainsi aux deux branches dynastiques le temps de se réconcilier. Mais le centre droit orléaniste étant partisan d'un bicaméralisme dans lequel une Chambre haute contrôlerait l'Assemblée, des lois constitutionnelles furent adoptées le 30 janvier 1875 avec l'amendement Wallon (voté à une voix de majorité) qui consacrait en droit le régime républicain. La crise du 16 mai 1877 établit la supériorité du législatif sur l'exécutif, et le départ de Mac-Mahon en 1879 acheva la victoire républicaine. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Grévy Jules, page 2247, volume 4 La république des républicains. Le régime, fondé sur le parlementarisme et la démocratie, s'était finalement imposé à l'opinion rurale. Les paysans ainsi que la petite et la moyenne bourgeoisie, constituant ce que Gambetta appelait « les couches nouvelles », furent le meilleur soutien de la IIIe République. La force du régime résidait également dans des idéaux, la laïcité et le patriotisme, dont l'école laïque, gratuite et obligatoire (oeuvre de Jules Ferry) fut le principal vecteur. La volonté de promotion sociale et de grandeur nationale eut pour corollaires l'expansion coloniale (en Indochine, notamment) et une politique économique libérale. De graves crises (le boulangisme, de 1887 à 1889 ; le scandale de Panamá, de 1888 à 1893 ; l'affaire Dreyfus, de 1894 à 1899) divisèrent les Français, mais elles ne contrarièrent pas l'enracinement de la République, à laquelle les catholiques s'étaient ralliés. La victoire du Bloc des gauches après l'affaire Dreyfus, puis celle des radicaux en 1902 permirent la mise en oeuvre d'une politique laïque énergique (loi sur les associations en 1901, séparation de l'Église et de l'État en 1905), appuyée sur la stabilité financière, le dynamisme colonial (en Afrique) et l'élan industriel (sans politique sociale toutefois, à part le vote de l'impôt sur le revenu en 1914). Confronté désormais au problème ouvrier que révélèrent les succès électoraux de la SFIO et les grèves, menées notamment par la CGT, le pouvoir réprima l'agitation syndicale (Georges Clemenceau, président du Conseil et ministre de l'Intérieur de 1906 à 1909, fut alors surnommé « premier flic de France »). Dans un contexte de tensions internationales, le pays brisa son isolement diplomatique grâce au parachèvement, en 1907, de la TripleEntente (France, Grande-Bretagne, Russie). L'Union sacrée lors de la Première Guerre mondiale révéla la cohésion nationale, malgré les conflits sociaux d'avant-guerre, et la solidité du régime. La victoire fut orchestrée par le président de la République Raymond Poincaré (1913-1920), qui avait appelé, en 1917, Clemenceau à la présidence du Conseil. Toutefois, l'affaiblissement démographique et économique dû au conflit mondial handicapa l'essor de la France durant l'entre-deux-guerres. La crainte suscitée par la révolution russe et par l'agitation sociale eut pour conséquence la victoire du Bloc national en 1919 (la « Chambre bleu horizon »), alors que le mouvement ouvrier se divisait (scission de la SFIO au congrès de Tours en 1920 et scission de la CGT en 1921). Après l'échec du Cartel des gauches en 1925, le rétablissement d'une stabilité financière par Raymond Poincaré et l'affermissement de la paix grâce à l'action d'Aristide Briand suscitèrent des espoirs. Mais la crise économique de 1929, touchant le pays à l'automne 1930, précipita le régime dans une période de troubles. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Floquet Charles Les livres Jaurès Jean, page 2674, volume 5 République (IIIe) - Édouard Herriot, en 1924, page 4317, volume 8 France - le général Boulanger, page 2017, volume 4 Le temps des crises. L'opinion française, confrontée au chômage et à la baisse des revenus, fut exaspérée par les scandales politico-financiers (affaire Stavisky), qui entraînèrent une vague d'antiparlementarisme. L'émeute du 6 février 1934, menée par les ligues, ébranla la République. Devant le danger, les partis de gauche se rassemblèrent, permettant la victoire du Front populaire en 1936. Le gouvernement, présidé par le socialiste Léon Blum, adopta de nombreuses mesures sociales (semaine de quarante heures, congés payés, hausse des salaires, etc.). Mais les difficultés économiques persistèrent et la politique de nonintervention dans la guerre civile d'Espagne créa des conflits entre les radicaux, les socialistes et les communistes. Après l'échec du Front populaire, les gouvernements de Camille Chautemps, puis d'Édouard Daladier se révélèrent incapables de s'opposer à la menace hitlérienne (remilitarisation de la Rhénanie en 1936, conférence de Munich en 1938). La débâcle devant les armées allemandes (mai-juin 1940) eut raison de cette République exécrée par une frange conservatrice et réactionnaire qui souhaitait prendre sa revanche sur le Front populaire. Le maréchal Pétain forma le dernier gouvernement de la IIIe République (17 juin 1940). Il fit signer l'armistice (22 juin 1940), se fit attribuer les pleins pouvoirs « pour promulguer une nouvelle Constitution de l'État français » (10 juillet 1940) et installa son gouvernement à Vichy. Après soixante-dix ans d'existence, la IIIe République tombait sans gloire. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Boulanger Georges, page 715, volume 2 Lebrun Albert, page 2819, volume 5 République (IIIe) - le ministère Laval en 1931, page 4317, volume 8 République (IIIe) - un défilé des Croix-de-Feu sur les Champs-Élysées, page 4317, volume 8 France - manifestation parisienne lors de l'affaire Stavisky, page 2019, volume 4 Maroc - le maréchal Lyautey et le sultan Moulay Youssef , en 1925, page 3063, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Assemblée nationale (1871-1875) Blum Léon Boulanger Georges Briand Aristide Casimir-Perier Jean CGT (Confédération générale du travail) Chautemps Camille Clemenceau Georges Comité des forges Commune de Paris (1871) Daladier Édouard Dreyfus (affaire) Ferry Jules François Camille Fiches (affaire des) France - Histoire - L'enracinement de la République - L'entre-deux-guerres (19181939) France - Histoire - L'enracinement de la République - La République radicale (18991918) France - Histoire - L'enracinement de la République - Les débuts de la IIIe République (1871-1899) Freycinet (Charles Louis de Saulces de) Front populaire Gambetta Léon Grévy Jules Guesde (Mathieu Jules Basile, dit Jules) Halévy - Halévy Daniel Herriot Édouard Jaurès Jean Mac-Mahon (Edme Patrice, comte de) mai 1877 (crise du 16) orléanisme Panamá (scandale de) Pétain Philippe Poincaré Raymond radicalisme Rivet Paul séparation de l'Église et de l'État (loi de) SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière) Thiers Adolphe

« mondiale révéla la cohésion nationale, malgré les conflits sociaux d'avant-guerre, et la solidité du régime.

La victoire fut orchestrée par le président de la République Raymond Poincaré (1913-1920), qui avait appelé, en 1917, Clemenceau à la présidence du Conseil. Toutefois, l'affaiblissement démographique et économique dû au conflit mondial handicapa l'essor de la France durant l'entre-deux-guerres.

La crainte suscitée par la révolution russe et par l'agitation sociale eut pour conséquence la victoire du Bloc national en 1919 (la « Chambre bleu horizon »), alors que le mouvement ouvrier se divisait (scission de la SFIO au congrès de Tours en 1920 et scission de la CGT en 1921).

Après l'échec du Cartel des gauches en 1925, le rétablissement d'une stabilité financière par Raymond Poincaré et l'affermissement de la paix grâce à l'action d'Aristide Briand suscitèrent des espoirs.

Mais la crise économique de 1929, touchant le pays à l'automne 1930, précipita le régime dans une période de troubles. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Floquet Charles Les livres Jaurès Jean, page 2674, volume 5 République (IIIe) - Édouard Herriot, en 1924, page 4317, volume 8 France - le général Boulanger, page 2017, volume 4 Le temps des crises. L'opinion française, confrontée au chômage et à la baisse des revenus, fut exaspérée par les scandales politico-financiers (affaire Stavisky), qui entraînèrent une vague d'antiparlementarisme.

L'émeute du 6 février 1934, menée par les ligues, ébranla la République.

Devant le danger, les partis de gauche se rassemblèrent, permettant la victoire du Front populaire en 1936.

Le gouvernement, présidé par le socialiste Léon Blum, adopta de nombreuses mesures sociales (semaine de quarante heures, congés payés, hausse des salaires, etc.).

Mais les difficultés économiques persistèrent et la politique de non- intervention dans la guerre civile d'Espagne créa des conflits entre les radicaux, les socialistes et les communistes.

Après l'échec du Front populaire, les gouvernements de Camille Chautemps, puis d'Édouard Daladier se révélèrent incapables de s'opposer à la menace hitlérienne (remilitarisation de la Rhénanie en 1936, conférence de Munich en 1938).

La débâcle devant les armées allemandes (mai-juin 1940) eut raison de cette République exécrée par une frange conservatrice et réactionnaire qui souhaitait prendre sa revanche sur le Front populaire.

Le maréchal Pétain forma le dernier gouvernement de la III e République (17 juin 1940).

Il fit signer l'armistice (22 juin 1940), se fit attribuer les pleins pouvoirs « pour promulguer une nouvelle Constitution de l'État français » (10 juillet 1940) et installa son gouvernement à Vichy.

Après soixante-dix ans d'existence, la III e République tombait sans gloire. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Boulanger Georges, page 715, volume 2 Lebrun Albert, page 2819, volume 5 République (IIIe) - le ministère Laval en 1931, page 4317, volume 8 République (IIIe) - un défilé des Croix-de-Feu sur les Champs-Élysées, page 4317, volume 8 France - manifestation parisienne lors de l'affaire Stavisky, page 2019, volume 4 Maroc - le maréchal Lyautey et le sultan Moulay Youssef , en 1925, page 3063, volume 6 Complétez votre recherche en consultant :. »

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