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romantisme (art) - beaux-arts.

Publié le 14/05/2013

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romantisme (art) - beaux-arts. 1 PRÉSENTATION romantisme (art), dans le domaine des beaux-arts, mouvement qui a succédé au grand élan littéraire romantique de la fin du XVIIIe siècle en Europe du Nord et qui s'est développé dans toute l'Europe et aux États-Unis jusque dans les années 1850. S'il ne peut être identifié à un style, une technique ou une attitude unique, le romantisme, notamment en peinture, affirme cependant son unicité à travers les thèmes dont il s'inspire : communion avec la nature dans ce qu'elle a de sauvage et de mystérieux, plongée dans l'inconscient, refus de toute visée moralisante, goût pour l'irrationnel, intérêt porté à l'époque médiévale. Alors que l'art classique ou néoclassique privilégie la clarté de l'expression et la retenue des émotions, l'art romantique cherche de façon caractéristique à exprimer par la suggestion, des sentiments intenses, mystiques ou fugitifs. 2 LE CONTEXTE DU XVIIIE SIÈCLE Füssli, le Cauchemar Admirateur de l'Antiquité et du Cinquecento, mais aussi du théâtre de Shakespeare et des légendes germaniques, Füssli, comme Goya, explore dès la fin du xviii e siècle la face d'ombre du siècle des Lumières. Le rêve, avec ses flux de sensualité et d'angoisse, avec ses images obsédantes et terrifiantes, incarnées dans le Cauchemar par une tête de jument (en anglais, nightmare = cauchemar ; mare = jument) et par un monstre diabolique, prend place dans une thématique qui annonce le romantisme.Johann Heinrich Füssli, le Cauchemar, seconde version, 1790-1791. Huile sur toile, 76 × 63 cm. Goethe Museum, Francfort. De Agostini Editore S.p.a. La sensibilité romantique ne s'est pas développée après le néoclassicisme et en réaction contre lui, mais bien parallèlement à celui-ci, dès le milieu du XVIIIe siècle. Caractérisée par le refus de toute moralisation au profit d'un goût prononcé pour l'irrationnel, cette sensibilité naît d'abord en Grande-Bretagne avec les poètes Edward Young ou encore William Collins et Thomas Gray. Elle se développe ensuite largement dans les littératures anglaise, allemande, puis française incarnée par l'oeuvre de Jean-Jacques Rousseau. La poésie romantique apparaît en Allemagne et en Grande-Bretagne dans les années 1790 où le passage de la raison au sentiment et à l'imagination commence à se refléter dans les arts plastiques : illustrations visionnaires de William Blake, scènes fantastiques et cauchemardesques de Johann Heinrich Füssli, sombres gravures de monstres et de démons de Francisco Goya. <...

« Delacroix, la Liberté guidant le peuple S'inspirant des scènes de soulèvement populaire dont il a été le témoin lors des journées de juillet 1830, dites des Trois Glorieuses, Eugène Delacroix a imaginé cette Liberté victorieuse, ettransformé ainsi un épisode historique en symbole universel.

Par sa construction en pyramide, la gradation des tonalités, le mouvement qui semble monter des corps inertes jusqu'au drapeauflottant dans un tourbillon de lumière, l'œuvre tout entière est parcourue d'un irrésistible élan vers le symbole triomphant que représente la jeune femme.

Passionné et épris de liberté, EugèneDelacroix s'est lui-même représenté à son côté, coiffé d'un haut-de-forme, le fusil à la main.Eugène Delacroix, la Liberté guidant le peuple, 1830.

Huile sur toile, 259 × 325 cm.

Département despeintures, musée du Louvre, Paris.Réunion des Musées Nationaux/Art Resource, NY En France, la naissance du romantisme coïncide avec les guerres napoléoniennes (1799-1815).

Les poèmes ossianiques de Macpherson, qu’apprécie particulièrement Bonaparte, livrent leurs thèmes aux peintres transfuges du néoclassicisme comme Girodet-Trioson, François Gérard et Antoine-Jean Gros, qui s’inspirent également des événements contemporains.

Si Antoine-Jean Gros, dans une série de tableaux à la gloire de Napoléon, redonne à la couleur sa prééminence à travers la théâtralisation des champs de bataille, c’est avec Théodore Géricault que la vision romantique de la guerre, de la mort et de la folie prend les couleurs de la réalité la plus atroce ( Cuirassier blessé quittant le champ de bataille, 1814, musée du Louvre, Paris).

Le Radeau de la Méduse (1819, musée du Louvre) dépeint de façon paroxystique la souffrance humaine et l’inexorabilité de la destinée, thème qui trouve écho chez le peintre Eugène Delacroix, avec les Scènes des massacres de Scio (musée du Louvre), tableau réalisé en 1824, l’année même de la mort de Géricault.

Trois ans plus tard, le Salon de 1827 marque l’apothéose du romantisme en même temps qu’il porte à son comble la polémique à propos de l’esthétisme.

Au raffinement exacerbé d’un François Gérard s’opposent la violence et l’érotisme de la Mort de Sardanapale (1827, musée du Louvre) de Delacroix.

Si cet artiste emprunte souvent ses sujets à la littérature, il s’attache à transcender ce qu’ils contiennent de littéraire ou de didactique en créant, par l’usage de la couleur, un effet d’énergie et d’émotion pures comparable à celui que procure la musique.

Ainsi, rejetant la prépondérance accordée par les néoclassiques à la forme et aux contours, Delacroix s’accorde-t- il, avec la Mort de Sardanapale, inspirée d’une œuvre de lord Byron, une totale et entière liberté dans le traitement de la couleur ou la représentation des corps.

Si la violence de la scène et son caractère mortifère — face à ses ennemis, le roi Sardanapale fait exécuter ses favorites puis se suicide — choquent les critiques, ils font cependant de cette œuvre la toile romantique la plus authentique de Delacroix.

De nombreux artistes, comme Eugène Devéria ( Naissance d’Henri IV, 1827, musée du Louvre), Paul Delaroche ( Jeanne d’Arc interrogée dans sa prison par le cardinal de Winchester, 1824, musée des Beaux-Arts, Rouen), Léon Cogniet ( le Massacre des Innocents, 1824, musée des Beaux-Arts, Rennes), ou encore Horace Vernet, reprennent à leur compte la thématique romantique, mais restent à mi-chemin de la manière violente de Delacroix et de la sagesse classique d’Ingres, pour ne pratiquer finalement qu’un romantisme de « bon ton ». 4 ALLEMAGNE Runge (Otto Philipp), le Matin Otto Philipp Runge, le Matin (1re version), 1808.

Huile sur toile, 106 × 81 cm.

Kunsthalle, Hambourg.. »

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