romantisme (art) - beaux-arts.
Publié le 14/05/2013
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Delacroix, la Liberté guidant le peuple
S'inspirant des scènes de soulèvement populaire dont il a été le témoin lors des journées de juillet 1830, dites des Trois Glorieuses, Eugène Delacroix a imaginé cette Liberté victorieuse, ettransformé ainsi un épisode historique en symbole universel.
Par sa construction en pyramide, la gradation des tonalités, le mouvement qui semble monter des corps inertes jusqu'au drapeauflottant dans un tourbillon de lumière, l'œuvre tout entière est parcourue d'un irrésistible élan vers le symbole triomphant que représente la jeune femme.
Passionné et épris de liberté, EugèneDelacroix s'est lui-même représenté à son côté, coiffé d'un haut-de-forme, le fusil à la main.Eugène Delacroix, la Liberté guidant le peuple, 1830.
Huile sur toile, 259 × 325 cm.
Département despeintures, musée du Louvre, Paris.Réunion des Musées Nationaux/Art Resource, NY
En France, la naissance du romantisme coïncide avec les guerres napoléoniennes (1799-1815).
Les poèmes ossianiques de Macpherson, qu’apprécie particulièrement Bonaparte, livrent leurs thèmes aux peintres transfuges du néoclassicisme comme
Girodet-Trioson, François Gérard et Antoine-Jean Gros, qui s’inspirent également des événements contemporains.
Si Antoine-Jean Gros, dans une série de tableaux à la gloire de Napoléon, redonne à la couleur sa prééminence à travers la
théâtralisation des champs de bataille, c’est avec Théodore Géricault que la vision romantique de la guerre, de la mort et de la folie prend les couleurs de la réalité la plus atroce ( Cuirassier blessé quittant le champ de bataille, 1814, musée du Louvre,
Paris).
Le Radeau de la Méduse (1819, musée du Louvre) dépeint de façon paroxystique la souffrance humaine et l’inexorabilité de la destinée, thème qui trouve écho chez le peintre Eugène Delacroix, avec les Scènes des massacres de Scio (musée
du Louvre), tableau réalisé en 1824, l’année même de la mort de Géricault.
Trois ans plus tard, le Salon de 1827 marque l’apothéose du romantisme en même temps qu’il porte à son comble la polémique à propos de l’esthétisme.
Au raffinement
exacerbé d’un François Gérard s’opposent la violence et l’érotisme de la Mort de Sardanapale (1827, musée du Louvre) de Delacroix.
Si cet artiste emprunte souvent ses sujets à la littérature, il s’attache à transcender ce qu’ils contiennent de littéraire
ou de didactique en créant, par l’usage de la couleur, un effet d’énergie et d’émotion pures comparable à celui que procure la musique.
Ainsi, rejetant la prépondérance accordée par les néoclassiques à la forme et aux contours, Delacroix s’accorde-t-
il, avec la Mort de Sardanapale, inspirée d’une œuvre de lord Byron, une totale et entière liberté dans le traitement de la couleur ou la représentation des corps.
Si la violence de la scène et son caractère mortifère — face à ses ennemis, le roi
Sardanapale fait exécuter ses favorites puis se suicide — choquent les critiques, ils font cependant de cette œuvre la toile romantique la plus authentique de Delacroix.
De nombreux artistes, comme Eugène Devéria ( Naissance d’Henri IV, 1827, musée
du Louvre), Paul Delaroche ( Jeanne d’Arc interrogée dans sa prison par le cardinal de Winchester, 1824, musée des Beaux-Arts, Rouen), Léon Cogniet ( le Massacre des Innocents, 1824, musée des Beaux-Arts, Rennes), ou encore Horace Vernet,
reprennent à leur compte la thématique romantique, mais restent à mi-chemin de la manière violente de Delacroix et de la sagesse classique d’Ingres, pour ne pratiquer finalement qu’un romantisme de « bon ton ».
4 ALLEMAGNE
Runge (Otto Philipp), le Matin
Otto Philipp Runge, le Matin (1re version), 1808.
Huile sur toile, 106 × 81 cm.
Kunsthalle, Hambourg..
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