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ROMEO ET JULIETTE De Shakespeare

Publié le 27/07/2010

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shakespeare

 

I) Les caractéristiques du livre

Date de la première publication : 1595 Genre : pièce de théâtre Registre : Tragique Epoque : XVI ème siècle Nombre de pages: Il y a 95 pages

II ) Une présentation de l'auteur :

William Shakespeare est né le 23 avril 1564 et il est mort le 23 avril 1616. Il est considéré comme le plus grand poète, drammaturge et écrivain de la culture anglo-saxonne. C'est grâce à sa capacité de représenter la nature humaine, qu'il est l'un des plus grand artiste. Tous les textes comme Roméo et Juliette et Hamlet ont encore un grand suces à notre époque et donne idée à des films comme West site story (J. Robbins et R. Wise ,1961). Ce film reprend l'histoire de Roméo et Juliette.

III) Résumé :

"Roméo et Juliette" est une tragédie de William Shakespeare qui prend sa source dans un conte italien écrit par Masuccio Salernitano (Masuccio de Salerne) repris par Luigi Da Porto. La pièce a été représentée pour la première fois en public le 29 janvier 1595. L'action se déroule à Vérone (en Italie du nord). Elle raconte l'histoire de Roméo Montaigu (Romeo Montecchi) et de Juliette Capulet (Giulietta Capuleti), deux jeunes gens qui vivent un amour tragique en raison de l'inimitié qui oppose leurs deux maisons. Seule la mort semble le meilleur moyen pour les jeunes amoureux de se délivrer du joug familial.

IV) Résumée acte par acte :

Acte premier : La rivalité qui oppose les Capulet et les Montaigu ensanglante la ville de Vérone, au grand dam du prince Escalus. Roméo, héritier des Montaigu et fou amoureux de Rosaline, s'adonne à la mélancolie la plus noire car elle le repousse. Pour le dérider, ses amis Benvolio et Mercutio le persuadent de s'inviter incognito à la fête que Capulet donne en l'honneur de sa fille, Juliette ; Roméo accepte puisque Rosaline y sera. Pour Juliette, persuadée par sa mère et sa nourrice, le bal sera l'occasion de rencontrer un possible futur époux, même si Capulet n'est pas pressé de marier sa fille. Les Montaigu reconnus, Capulet empêche Tybalt de leur chercher des noises, pour imposer son autorité et éviter un scandale chez lui, et aussi parce qu'il apprécie Roméo. Juliette remplace totalement Rosaline dans le cœur de Roméo, sentiment partagé par Juliette. Les deux jeunes gens sont accablés lorsqu’ils découvrent qu'ils appartiennent aux deux familles rivales.

Acte II : Roméo entre dans le jardin des Capulet pour apercevoir Juliette. Lorsqu'elle apparaît à sa fenêtre[1]. Juliette lui déclare son amour pensant être seule, Roméo lui déclare ensuite le sien. Roméo consulte son confesseur, le franciscain frère Laurent. Ce dernier déplore l’inconstance de Roméo mais voit en ce mariage avec Juliette l'espoir de réconcilier les Capulet et les Montaigu. Le lendemain, Roméo fait dire à Juliette par le biais de la Nourrice, qu'elle prétexte se confesser pour se rendre chez le frère Laurent, qui célèbrera leur mariage.

Acte III : Désormais époux de Juliette, Roméo refuse de se battre contre le cousin de cette dernière, Tybalt, qui l'insulte. Mercutio prend alors sa place et Roméo, en s'interposant, est involontairement responsable de la blessure qui tue son ami. Désespéré, il tue Tybalt par vengeance. Le prince décide alors de bannir Roméo : « Et pour cette offense, nous l'exilons sur le-champ « Juliette, accablée par la nouvelle de cet exil (annoncé par la Nourrice), réussit à passer une nuit de noce avec Roméo avant qu'il ne prenne le chemin de l'exil à Mantoue. Mais ses parents ont décidé de hâter son union avec le comte Pâris. Celle-ci s'y refuse, provoquant ainsi la colère de Capulet et Lady Capulet. Elle décide ainsi de se rendre dans la cellule du frère Laurent pour avoir de l'aide.

Acte IV : Le Frère Laurent propose alors à Juliette de prendre une potion qui lui donnera l’apparence de la mort. Elle sera déposée dans le caveau des Capulet d'où Roméo, prévenu par une lettre, viendra la faire sortir. Le matin, la nourrice découvre Juliette inanimée et tous se lamentent. Les obsèques se déroulent selon le plan du frère Laurent.

Acte V : Une épidémie de peste empêche le messager du frère Laurent de porter sa lettre à Roméo, et seule la nouvelle de la mort de Juliette parvient jusqu'à lui. Il revient à Vérone résolu à mourir sur la tombe de sa jeune épouse. C'est là qu'il croise le comte Pâris, qui le provoque en duel et se fait tuer. Roméo entre dans la crypte et fait ses adieux à Juliette avant d’avaler une fiole de poison. Le frère Laurent découvre horrifié son corps sans vie. Juliette se réveille et comprenant que Roméo est mort, lui donne un dernier baiser avant de se tuer avec le poignard de Roméo. Le prince Escalus, Montaigu (dont la femme est morte de chagrin pendant la nuit) et les deux époux Capulet se retrouvent dans le cimetière. Frère Laurent leur raconte alors la véritable histoire des deux amants, il a pour preuve une lettre que Roméo a écrite avant d’aller voir Juliette au cimetière. Les deux familles se réconcilient sous l'initiative de Capulet et Montaigu déclare vouloir élever une statue en or à la mémoire de leurs enfants. Fin de la pièce. V) Présentation des personnages :

ECALUS : prince de Vérone. Pâris : jeune seigneur qui devait épouser la charmante Juliette. Montague : chef de maison, famille de Roméo. Capulet : chef de maison, famille de Juliette. Un vieillard : oncle capulet. Roméo : fils de Montaigu, mari de Juliette. Mercutio, parent du prince et ami de Roméo. Benvolio : neveu de Montaigu et ami de Roméo. Tybalt : neveu de lady Capulet. Frère Laurent : moine franciscain, il aide Roméo et Juliette à se marier et être ensemble. Frère Jean : religieux du même ordre. Balthazar : page de Roméo. Sanson et Grégoire : valets des Capulets. Abraham : valet de Montaigu. Pierre : valet de la nourrice de Juliette. Lady Capulet : la femme de Capulet. Lady Montague : la femme de Montague. Juliette : fille de Capulet et la femme de Roméo. La nourrice : la nourrice de Juliette, la nourrice aide Juliette dans toutes ses démarches pour être avec Roméo. Un valet, trois musiciens, un page, citoyens de Vérone, seigneurs et dames, parents des deux familles, masques, gardes, guetteurs de nuit, gens de service.

VI) Commentaires personnels :

C'est une très belle histoire d'amour même si elle finit mal. C'est un livre magnifique, magique, extraordinaire. Pour une pièce de théâtre tragique du XVI éme siècle, elle est merveilleuse et compréhensible.

VII) Citations extraites de l'ouvrage :

« Roméo.- c'est une capulet ! Ô trop chère créance ! Ma vie est due à mon ennemie. « « Juliette.- Ô Roméo ! Roméo ! Pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père et abdique ton nom ; ou si tu veux pas jure de m'aimer, et je ne serai plus une Capulet. « « Juliette.- Oui, du bruit ! Hâtons-nous donc ! Ô heureux poignard ! Voici ton fourreau. Rouille-toi là et laisse moi mourir ! «

VIII) L'inspiration baroque dans Roméo et Juliette :

A la transition d'une Renaissance qui commence à critiquer ses fondements humanistes et d'un XVII siècle qui s'interroge sur ses valeurs, les drames de Shakespeare portent en eux des tensions existentielles et formelles qui vont insuffler à ses créations un esprit et une rhétorique marqués au sceau du baroque. Dans Roméo et Juliette, quels éléments idéologiques et stylistiques relèvent de l'inspiration baroque ?

1) Une théâtralité inventive. A - Le goût du spectaculaire. Le public élisabéthain est avide de spectacle. Le dramaturge projette sur la scène un double du réel, illusion de la vie comme dans la caverne platonicienne, mais aussi une interprétation hyperbolique de l'existence. Le spectateur va donc, soit être de plain pied avec la réalité, soit être initié à un monde de la démesure, où l'on meurt davantage que dans le réel, où l'on aime autrement que dans la vie. Une telle perception est sensible dans le dénouement qui fait entrer le spectateur dans les arcanes de la mort, suivant un rituel marqué par le seuil souillé de sang. Shakespeare rend visible le mystère de l'au-delà et suggère l'invisible, l'énigme d'un amour absolu. B- Une dramaturgie dynamique. Contrairement à Hamlet, les monologues sont rares dans Roméo et Juliette. Shakespeare adopte un rythme soutenu, dont l'expression représentative est le duel et dont l'illustration est la réplique. Dès l'exposition, la haine insufflant aux corps l'énergie, le tempo est donnée. Le traitement du temps contribue au resserrement de l'intrique autour du noeud dramatique et à l'enchaînement des actes, perçu comme une fatalité. La vie des amants est minée par la fuite du temps : " C'était l'alouette, la messagère du matin / Et non le rossignol [...] " (III, 5). Non seulement Roméo doit fuir, mais l'existence elle-même s'enfuit. L'histoire est emportée par ce flux, et seul le mythe arrêtera le temps, symbolisé par la statue en or.

2) Les ressources de l'imaginaire baroque. A - Extravagance et bizarrerie. Le créateur baroque retient du monde ce qui n'est pas conforme à la règle. Le bizarre sollicite son imagination. Etrange cette cueillette de plantes dans le jardin du moine, où s'inversent les forces de vie et les pulsions de mort : " La tombe où tout repose est le ventre où tout naît" (II , 2). Plus étrange encore l'officine de l'apothicaire de Mantoue, double inversé de la création divine. Outre ces deux lieux marginaux, Shakespeare traite de l'extravagance au coeur même de Vérone, à travers le personnage de Mercutio. Bien que noble, il rappelle le bouffon ( the fool), l'amuseur à l'habit bigarré. Dès son apparition, il est placé sous le signe de la duplicité et du changement : " Qu'on me passe un écrin où fourrer mon visage / Un masque pour un masque [...] (I,4). Son éloge de la reine Mab, qui distille aux esprits endormis les rêves, ferments des passions humaines, fait songer aux tableaux de Jérôme Bosch (1450-1516). Mercutio débat des rêves dont la fantaisie est " plus inconstante que le vent ". B - La métamorphose. Le dramaturge baroque déploie sa virtuosité à relier les paraître aux enjeux dramatiques. La scène la plus caractéristique de la métamorphose est celle qui met en jeu les masques. Alors que les amis de Roméo se perdent dans la séduction de l'apparence, Roméo est initié à l'essence. Plus que Tybalt qui le démasque, c'est Juliette qui conduit Roméo à la révélation de son être. Le lexique métaphysique " sanctuaire, pèlerins" ( I, 5) transcrit cette élévation spirituelle qui suit la traversée des apparences. Juliette décrit la transformation intime qui s'opère en elle sous " la masque de la nuit " ( II,1), le masque parlant en son nom : " [...] Cet aveu / Que la nuit noire a ainsi révélé ". Le paraître n'est plus l'obstacle à l'être, mais l'aide à se poser comme vérité dans le monde. 3) - La méditation sur le theatrum mundi. A - Un monde de la dualité. Si l'humanisme renaissant cherche à révéler l'harmonie entre l'homme et l'univers, l'âge baroque mesure la distance entre la créature et le créateur en soulignant la dualité advenue depuis le pêché originel. Double est Roméo, traversé par des pulsions de mort - désespéré de n'être pas aimé ( I, 2), prêt à se transpercer ( III, 3) - et émerveillé par la lumière qui émane de Juliette. Interne, la contradiction, peut aussi être révélée par l'autre. Apprenant le geste criminel de son amant ( il tue Tybalt), Juliette se perd en conjectures : l'oxymore traduit sa complexité : " Magnifique tyran; angélique démon ( III, 2). De même que le héros porte en lui des tensions contraires, le couple lui aussi est ambivalent : Roméo incarne une face nocturne liée au subconscient - le désir, le rêve -, alors que Juliette relève de la nature et de la vie. Son père l'appréhende comme une fleur, son amant comme un soleil. B - " Tout n'est que vanité ". Le dramaturge enserre l'intrigue de sa tragédie dans le cercle de la théâtralité, qu'ouvre le Prologue et que referme le Prince. Au moment d'absorber la narcotique, Juliette se montre consciente de la théâtralité de son geste : " Cette scène lugubre, je dois la jouer seule " ( IV, 3). A l'intérieur de ce cercle, Shakespeare montre une cité en proie au désordre. Alors que Montaigne parle pour évoquer le monde " d'une branloire pérenne " ( Essai), Juliette mentionne avec inquiétude l'inconstance, évoquant tantôt la lune ( II, 1) tantôt la Fortune ( III,5). Ce microcosme est taraudé par les forces du désordre : il illustre le Memento mori ( " Souviens-toi que tu dois mourir") qui rappelle la fugacité de l'existence et la vanité des ambitions humaines. Si la dramaturgie shakespearienne puise sa vigueur dans la veine élisabéthaine, elle annonce et illustre les prémisses du baroque par la diversité des figures qu'elle met en scène, par la fantaisie voire l'exubérance des caractères et des styles, mais aussi par la gravité des méditations sur la fragilité de l'existence et la vanité du théâtre du monde dont elle se fait l'interprète.

 

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