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russe, art - beaux-arts.

Publié le 14/05/2013

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russe, art - beaux-arts. 1 PRÉSENTATION russe, art, production artistique et architecturale des territoires européens de la Russie des tsars et de l'Union soviétique, s'étendant au nord du Caucase et à l'ouest de l'Oural. 2 Du L'ART DES STEPPES OU LES PRÉMICES DE L'ART RUSSE VIIe siècle av. J.-C. au IIe siècle de l'ère chrétienne, les grandes plaines de l'Europe orientale sont habitées par des peuples semi-nomades tels les Scythes et les Sarmates, qui développent une production d'objets raffinés, en métaux précieux, baptisée « art des steppes « par les archéologues. De cette époque, datent les rapports commerciaux et les contacts culturels avec le monde grec. Aux IVe et Ve siècles apr. J.-C., les Huns déferlent sur la vaste plaine russe. Aux VIe et VIIe siècles, entre la mer Caspienne et la Mer Noire, fleurit le royaume des Khazars, tandis que les régions du Caucase traversées par la route de la Soie entretiennent des échanges fructueux avec les mondes indien et iranien. À l'instar des Scythes et des Sarmates, ces populations excellent dans le travail des métaux. 3 Au LA PÉRIODE BYZANTINE : L'ÂGE D'OR DE L'ICÔNE (XE-XVE SIÈCLES) Xe siècle, le christianisme orthodoxe est introduit sur les territoires russes, par l'intermédiaire de la principauté de Kiev. L'art russe, désormais fortement influencé par la production byzantine d'oeuvres religieuses, en est profondément et durablement bouleversé. Les territoires de la Russie occidentale s'identifient tôt aux entités politiques incarnées par les principautés de Moscou, Kiev et Novgorod, que l'invasion mongole met à feu et à sang au XIIIe siècle. Les principautés russes, qui maintiennent des rapports étroits avec l'Empire byzantin, mais aussi avec les foyers commerciaux allemands et baltes, sont renommées en Europe pour leurs bijoux travaillés selon diverses techniques : granulation (recouvrement des surfaces avec de minuscules billes d'or), filigrane, nielle (incrustation décorative d'un émail noir à base de sulfure d'argent dans les sillons d'une plaque de métal), ciselure, intaille (gravure en creux des pierres précieuses) et émail cloisonné ( voir émail). Dans les villes méridionales, l'architecture religieuse intègre des modifications aux éléments byzantins en substituant les piliers aux colonnes (cathédrale Sainte-Sophie à Kiev, début du XIe siècle). Au nord, une synthèse des styles byzantin et roman voit le jour, comme c'est le cas pour la cathédrale Saint-Dimitri à Vladimir (1193-1197). C'est dans les régions septentrionales, épargnées par les invasions mongoles, que fleurit l'architecture russe. À cette époque, l'architecture est essentiellement sacrée. La cathédrale de l'Assomption à Moscou est une synthèse aussi splendide que significative d'éléments architecturaux : les clochers surmontant les coupoles à bulbe ou torses -- dorées ou enrichies de pierres --, les mosaïques et les céramiques constituent, des siècles durant, les plus évidentes caractér...

« sculpture — discipline jusqu’alors négligée. 5. 2 Le XIX e siècle Durant la première moitié du XIXe siècle, la peinture russe trace sa propre voie même si l’on y décèle encore les manifestations les plus académiques des arts français et allemand.

Parmi les grandes figures de cette époque, citons le romantique Karl Brioullov (1799-1852) et le peintre religieux Aleksandr Ivanov (1806-1858), tous deux formés à Rome, ainsi que Alekseï Venetsianov (1780-1847), qui peint des scènes de genre champêtre, et Pavel Fedotov (1815-1852), auteur de tableaux de satire sociale.

En 1868, treize peintres et un sculpteur quittent l’Académie des arts pour fonder un mouvement indépendant : la Société des expositions itinérantes des œuvres d’artistes russes (Tovarishchestvo peredvizhnykh vystavok proizvedenii russkikh khudozhnikov) — qui survit jusqu’en 1923.

Proposant un art réaliste et social, le groupe attire progressivement les artistes les plus prestigieux comme les peintres de genre Ivan Kramskoï (1837-1887) et Ilya Repine — Ivan le Terrible étreignant le cadavre de son fils (1885, galerie Tretiakov, Moscou) —, le peintre d’histoire Vassili Sourikov (1848-1916) ou le peintre satirique Vassili Perov (1833-1882).

Défendant un art plus populaire, ces « Ambulants » contribuent à l’épanouissement de la peinture réaliste aux dépens du néoclassicisme guindé et repoussent les limites traditionnelles de la peinture (abandon du portrait formel et des sujets mythologiques pour une peinture de genre, de paysage ou d’histoire de culture russe). Symboles de tout un art populaire, les premières poupées gigognes en bois peint (les « matriochkas ») datent de la fin du XIXe siècle.

Enfin, on ne peut parler du XIXe siècle sans évoquer l’œuvre de l’orfèvre et joaillier Carl Fabergé, créateur en particulier des célèbres œufs de Pâques dorés et émaillés. 5. 3 L’avant-garde russe Au tournant des XIXe et XXe siècles, on assiste à l’épanouissement de la scénographie.

De nombreux grands peintres russes se lancent dans les décors et les costumes de ballet, discipline qui représente en Europe l’étendard d’une avant-garde aussi vitale qu’exotique aux yeux de l’Occident : Léon Bakst et Aleksandr Benois lient pour toujours leur célébrité à celles de l’impresario Serge de Diaghilev et du compositeur Igor Stravinski.

Les vingt premières années du XXe siècle constituent une période exceptionnelle de l’histoire de l’art européen, et de l’art russe en particulier.

C’est dans une atmosphère de grande vitalité culturelle — le groupe « Mir Iskousstva » (« Monde de l’art », fondé en 1898 par Léon Bakst, Aleksandr Benois et Serge de Diaghilev) et la revue du même nom y jouent un rôle de premier plan — que se dessinent les premières expériences de l’art abstrait. En 1909, Alexeï von Jawlensky participe à la fondation de la Nouvelle Association des artistes de Munich et, en 1924, crée le groupe des Quatre Bleus avec son compatriote Wassily Kandinsky, le Suisse Paul Klee et l’Américain Lyonel Feininger. En 1908, Michel Larionov et son épouse Natalia Gontcharova élaborent le rayonnisme — un mouvement éphémère qu’eux seuls expérimentent — et, deux ans plus tard, organisent une exposition révolutionnaire : le Valet de carreau.

En 1913, ils publient le Manifeste rayonniste, fortement influencé par le futurisme italien.

S’inspirant pour sa part du néo-primitivisme, Kazimir Malevitch collabore et expose avec eux.

Disciple des fauves jusqu’en 1910 et adepte du cubisme jusqu’en 1913, il fonde le suprématisme, mouvement artistique majeur dans l’histoire de l’abstraction géométrique.

Dérivée du cubisme, la série des « contre-reliefs » de Vladimir Tatline (1916) conduit ce dernier à théoriser le constructivisme avec son ami Aleksandr Rodtchenko.

Ce mouvement n’est pas étranger à l’expérience picturale d’El Lissitzky. Tous ces artistes s’essayent également aux arts appliqués, à la scénographie et à la photographie. 6 L’ART SOVIÉTIQUE (DE 1917 AUX ANNÉES 1980) Avec la révolution russe de 1917, la guerre civile et la nouvelle politique économique, de nombreux artistes émigrent en Occident où certains Russes sont déjà installés (comme Chaïm Soutine ou Serge Poliakoff).

Les préceptes révolutionnaires freinant les impulsions et l’esprit libertaire pour privilégier des canons rigides, les artistes ont en effet le choix entre s’autocensurer ou quitter le pays.

C’est ainsi que Marc Chagall (qui a pourtant adhéré avec enthousiasme à la révolution), Aleksandr Benois, El Lissitzky, Michel Larionov et Natalia Gontcharova prennent le chemin de l’exil.

Vladimir Tatline et Aleksandr Rodtchenko — qui réalisent de nombreux reportages photo pour la revue Lef à partir de 1923 — décident pour leur part de rester, séduits par l’idéologie du gouvernement socialiste qui encourage la créativité artistique. 6. 1 L’art stalinien Cependant, le vent de liberté qui souffle sur la Russie soviétique est de courte durée et, à partir de 1928, artistes et intellectuels ont pour obligation de se mettre au service du régime stalinien.

L’art est bientôt subordonné malgré lui à la réalité socio- politique.

L’architecture et l’art soviétique doivent en effet répondre aux exigences précises de la collectivisation et se limitent à une monumentalité officielle.

Jusqu’en 1932, le rationalisme architectural occidental est substantiellement repris en Union soviétique.

Par la suite, l’art tend de plus en plus à un classicisme empreint de grandiloquence. Dans le domaine des arts figuratifs, la description de la réalité quotidienne et des valeurs du peuple soviétique est le seul mode d’expression autorisé par l’association des artistes de la révolution.

Du front uni de l’art au réalisme socialiste, il n’y a qu’un pas qui est vite franchi.

Réduite à l’affiche, la peinture devient un instrument de propagande, à l’image du Lénine à Smolny d’Isaak Brodski (1930, galerie Tretiakov, Moscou) ou du Staline et Vorochilov au Kremlin d’Aleksandr Guerassimov (1938, galerie Tretiakov, Moscou).

L’un des plus fervents partisans du réalisme socialiste est le peintre Boris Ioganson qui obtient à deux reprises le prix Staline, en 1941 et 1951. 6. 2 L’art post-stalinien Après la mort de Staline (1953), le réalisme socialiste se « régénère » : la fin de l’expérience Jdanov dans les arts permet aux grands artistes d’avant-guerre de sortir de l’ombre (Aleksandr Deïneka, Iouri Pimenov et Arkadi Plastov).

Parallèlement à l’art officiel émerge un art alternatif, toléré par le régime (E.

Moïssenko et l’école de Leningrad, Oscar Rabine).

Dans les années 1960-1970, l’art abstrait est présenté dans des appartements privés, d’où sa dénomination d’« apt-art ». Cependant la censure se durcit de nouveau et les brimades se multiplient : mise à mal d’une exposition en plein air à Moscou (1974, « exposition des bulldozers » à laquelle participent vingt-quatre artistes non-conformistes, notamment Oscar Rabine et V.

Toupitzine), fermeture du musée d’art moderne de Moscou (1977) et du musée Pouchkine (1979).

Dans les années 1970, des artistes comme Melamid et Komar réussissent à exposer à l’étranger des œuvres conceptuelles et de soc-art d’où se dégage une critique sociale acerbe.

Des groupes se forment : le groupe « Pétersbourg » redécouvre l’art de l’icône comme étant l’expression ultime du spirituel ; le groupe de « Lianozovo » prône une connaissance de l’histoire artistique et / ou. »

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