SADISME

Perversion sexuelle dans laquelle le plaisir érotique est lié à la souffrance infligée à autrui. Freud l'explique par un complexe relié au stade anal (voir sadique-anal) où l'enfant découvre qu'il peut faire souffrir sa mère s'il n'accepte pas de devenir propre. Le « petit sadisme « en est la forme la plus répandue, celle que décrit le marquis de Sade (qui lui a donné son nom) : flagel¬lations, cruautés physiques ou morales, réelles ou simulées. Il prend souvent un caractère symbolique, « cérébral «. Ainsi les humiliations infligées par un chef à ses employés sont une forme de sadisme. Déformation de l'instinct sexuel mâle qui comporte une part d'agressivité, il se combine parfois, avec d'autres perversions, en particulier dans une curieuse alternance avec le masochisme qui est son opposé. Quand il a pour origine une véritable maladie mentale (névrose ou psychose), ses manifestations sont plus redoutables et peuvent aller jusqu'au meurtre. Jack l'Eventreur qui commit ses forfaits à Londres au siècle dernier, et ne fut jamais pris, est peut-être un exemple de sadisme.