SADISME (psychanalyse)

1. PERVERSION sexuelle dans laquelle le sujet affirme qu'il tire un plaisir érotique de la douleur qu'il inflige à son objet. 2. Plaisir pris à la cruauté. 3. Sadisme oral : plaisir de mordre. 4. Sadisme anal : plaisir tiré de la cruauté d'un type théoriquement associé au stade ANAL du DÉVELOPPEMENT LIBIDINAL. Que le sadisme soit un INSTINCT PARTIEL infantile pur et simple, ou qu'il soit une union des impulsions libidinales et agressives reste obscur. Dans le dernier cas on peut se demander si l'élément agressif qui s'y trouve serait une manifestation de tendances agressives ou destructrices innées ou une réaction à la FRUSTRATION OU à l'humiliation, ou aux deux à la fois. Il n'apparaît pas clairement non plus si le « plaisir » tiré de l'activité sadique réside dans la vue de la douleur de l'autre ou dans le sentiment de puissance émanant du fait qu'on est en mesure d'infliger une souffrance. Selon les conceptions de Freud antérieurement à 1920, le sadisme peut subir le RENVERSEMENT en MASOCHISME, mais dans les années qui suivirent il s'est servi du masochisme pour témoigner en faveur de l'instinct DE MORT, et il a soutenu que le masochisme est la tendance primaire et que c'est le masochisme qui subit le renversement en SADISME.