Devoir de Philosophie

Scharnhorst, Gerhard, Johann, David von

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Général et théoricien militaire prussien né à Bordenau, Hanovre, mort à Prague (1755-1813). Fils d'un propriétaire hanovrien, il étudia dès 1772 l'art de la guerre à l'école militaire du fameux comte Guillaume de Schaumburg-Lippe, entra en 1778 dans l'armée hanovrienne et devint professeur à l'école militaire. Pendant la première guerre de coalition, capitaine et adjoint du commandant en chef hanovrien Wallmoden, il fit montre d'un jugement sûr et de sa capacité à décider vite, mais ses projets de réforme n'eurent aucun succès. Major en 1794, il entra en 1801 dans l'armée prussienne avec le grade de colonel et exerça bientôt une grande influence sur les jeunes officiers comme directeur de l'académie et de la société militaires; ses théories combinaient celles du passé avec les idées et expériences nouvelles de la Révolution et de Napoléon: la levée en masse et la concentration des forces en un point décisif. En 1806, Scharnhorst est chef d'état-major de l'armée de Brunswick; il ne peut éviter la défaite d'Auerstedt, mais se distingue en 1807 à Preussich-Eylau. Après la Paix de Tilsit, Scharnhorst est nommé chef de la Commission pour la réforme militaire et du Département militaire. Ce colonel-savant, profondément imprégné par les grands maîtres de Göttingen, était un démocrate convaincu et il mit fin à la prédominance de la noblesse à l'occasion du procès des responsables de 1806. Lors de la réduction de l'armée demandée par Napoléon, il préserva les grandes valeurs morales de l'ancienne armée. Les réformes de l'armée autrichienne par l'archiduc Charles lui servirent en partie de modèle. L'armée était selon lui destinée à devenir l'école de la nation, par l'égalité des devoirs pour tous et la fondation d'une nouvelle monarchie. Par sa grande modestie et sa réserve, Scharnhorst gagna la confiance du roi et sut cacher son influence à l'espionnage français. Coeur de la résistance nationale, ami de Gneisenau, Boyen, Clausewitz, etc. Scharnhorst engagea; en 1813, le roi à se rendre à Breslau et à appeler le peuple aux armes. Dans la campagne du printemps 1813, lieutenant général et chef d'état-major de l'armée de Blücher, Scharnhorst, après la bataille de Grossgörschen, en dépit d'une grave blessure, se rendit en Autriche pour obtenir son alliance et vaincre ainsi Napoléon. Il mourut de sa blessure. Moins stratège que réformateur et instructeur militaire, ses idées ne furent appliquées qu'au XXe siècle.

Liens utiles