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sémantique.

Publié le 09/12/2013

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sémantique. n.f., discipline linguistique ayant pour objet la description et la théorisation des significations propres aux langues. L'histoire de la sémantique comme discipline linguistique est particulièrement intéressante. On a naturellement pratiqué la sémantique sans lui donner de nom dès que l'on a procédé à l'explication du sens des mots : dire que « barjot, c'est jobard en verlan, et que jobard, ça veut dire à peu près naïf », c'est, sans le savoir, faire de la sémantique. Il est de fait impossible de dater de quelque façon cette pratique d'élucidation du sens des mots : elle ne peut cependant être que fort ancienne. Les dictionnaires, depuis leurs formes les plus embryonnaires de listes de mots d'une langue glosés par d'autres mots de la même langue ou par des mots d'une autre langue, jusqu'aux instruments contemporains les plus sophistiqués, mettent en oeuvre à chaque instant une réflexion sémantique. Pourtant, à l'inverse de la plupart des autres disciplines linguistiques, il a fallu attendre longtemps pour que la sémantique trouve son nom et son statut. Le terme de sémantique vient du grec, où l'adjectif sèmantikè a le sens de « relatif à la signification ». C'est le linguiste français Michel Bréal qui a employé pour la première fois ce mot pour désigner une discipline spécifique, en 1883. Il lui consacra, en 1897, un livre fondateur : Essai de sémantique (science des significations). Le statut scientifique de la sémantique. Qu'ils le veuillent ou non, les linguistes sont contraints, à tout moment, de prendre en compte la signification des unités qu'ils étudient : pour identifier l'opposition des phonèmes /p/ et /b/, on est obligé de remarquer que les mots qu'ils distinguent (par exemple pile et bile) ont des significations différentes. En dépit de cette évidence, plusieurs écoles linguistiques ont eu tendance, de façon explicite ou implicite, à se détourner des faits de signification, moins directement accessibles à l'observation que les données phonétiques, morphologiques, voire syntaxiques. Mais comment concevoir une science du langage qui ne prenne pas en compte cette évidence : les énoncés linguistiques sont chargés de signification ? À cet égard, l'influence de Ferdinand de Saussure, qui, dans l'analyse du signe linguistique, insiste autant sur le signifié que sur le signifiant, aura été déterminante. Bref aperçu de l'histoire de la sémantique. En laissant de côté la très longue période de l'histoire de la linguistique où la sémantique, sans avoir de nom, se logeait plus ou moins confortablement dans les interstices que lui laissaient les autres disciplines, on peut distinguer les étapes suivantes, qui, du strict point de vue chronologique, interfèrent : la sémantique historique, inaugurée par Michel Bréal, consiste à énoncer les lois qui gouvernent l'évolution du sens des mots. Elle se situe donc explicitement et exclusivement dans le cadre de l'histoire, sans s'intéresser spécifiquement aux problèmes théoriques posés par la notion même de sens, dans ses relations avec les notions voisines de signification, de référence, de dénotation, etc. ; la sémantique structurale, illustrée notamment par les travaux d'Algirdas Julien Greimas dans les années soixante, vise à importer au niveau du signifié linguistique - quelle que soit la dimension des énoncés envisagés - les concepts et les méthodes de la linguistique structurale (voir aussi Sémantique structurale (la), sème, sémème) ; la sémantique « vériconditionnelle » dissimule, sous un terme barbare, une évidence : les énoncés linguistiques sont non seulement pourvus d'un signifié, mais en outre visent le réel. Ce sont les conditions de cette prise en charge du réel par les énoncés linguistiques qui sont alors l'objet de la sémantique. Elle prend appui sur la logique : d'où, par exemple, le titre de l'ouvrage de Robert Martin, Pour une logique du sens (1983). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bréal Michel Greimas Algirdas-Julien Hjelmslev Louis Trolle lexicologie linguistique sémantème Sémantique structurale (la) sème sémème sémiotique sens [2] signe - 2.LINGUISTIQUE, SÉMIOTIQUE signifiant signifié

« notions voisines de signification, de référence, de dénotation, etc.

; la sémantique structurale, illustrée notamment par les travaux d'Algirdas Julien Greimas dans les années soixante, vise à importer au niveau du signifié linguistique – quelle que soit la dimension des énoncés envisagés – les concepts et les méthodes de la linguistique structurale ( voir aussi Sémantique structurale (la) , sème , sémème ) ; la sémantique « vériconditionnelle » dissimule, sous un terme barbare, une évidence : les énoncés linguistiques sont non seulement pourvus d'un signifié, mais en outre visent le réel.

Ce sont les conditions de cette prise en charge du réel par les énoncés linguistiques qui sont alors l'objet de la sémantique.

Elle prend appui sur la logique : d'où, par exemple, le titre de l'ouvrage de Robert Martin, Pour une logique du sens (1983). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bréal Michel Greimas Algirdas-Julien Hjelmslev Louis Trolle lexicologie linguistique sémantème Sémantique structurale (la) sème sémème sémiotique sens [2] signe - 2.LINGUISTIQUE, SÉMIOTIQUE signifiant signifié. »

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