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sexualité.

Publié le 09/12/2013

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sexualité. n.f., ensemble des structures anatomiques, des processus physiologiques et des comportements liés à la reproduction des espèces par recombinaison génétique et à la satisfaction de l'instinct sexuel. La sexualité chez les espèces animales et végétales. Les individus des espèces animales ou végétales ont des possibilités de survie limitées dues aux divers processus de vieillissement qui affectent leurs cellules. La reproduction asexuée, par bouturage, scissiparité ou bourgeonnement, ne peut suppléer indéfiniment cette mort individuelle ; les espèces recourent, tôt ou tard, à un autre mode de propagation, la reproduction sexuée. Cette dernière fait intervenir des cellules spéciales, les gamètes, qui ne contiennent qu'un seul lot de chromosomes (porteurs du patrimoine génétique). Ils résultent, directement ou non, d'une division cellulaire particulière, appelée méiose, réduisant de moitié le nombre des chromosomes. La fécondation, qui unit gamètes mâle et femelle, rétablit le nombre normal de chromosomes (deux lots de chromosomes homologues). Chez les animaux, les cellules produisant les gamètes dérivent directement des cellules embryonnaires. C'est à Nussbaum (1880) et à August Weissmann (1885) qu'on doit les notions de lignée germinale, ou germen, à l'origine des gamètes, et de soma, dont les cellules différenciées assurent les diverses fonctions organiques. Alors que la reproduction asexuée ne modifie pas le patrimoine génétique, la reproduction sexuée permet, en redistribuant les gènes, l'adaptation du nouvel individu à des conditions de vie différentes. En effet, au cours de la méiose, les chromosomes homologues des deux parents s'apparient et recombinent de sorte que les cellules sexuelles (spermatozoïdes et ovules) qui résultent de la méiose possèdent chacune une combinaison unique de gènes. On distingue le sexe mâle à ses gamètes mobiles et le sexe femelle à ses gamètes chargés de réserves nutritives pour le développement du futur individu, aussi bien dans le règne animal (spermatozoïde flagellé et ovule chargé de vitellus) que dans le règne végétal (spermatozoïde, flagellé ou non, et oosphère). Les organes sexuels sont portés par des individus distincts (gonochorisme) ou par le même individu (hermaphrodisme). Dans ce dernier cas, divers mécanismes s'opposent à l'autofécondation. Chez de nombreux protistes et algues unicellulaires, la différenciation des gamètes est moins nette : un individu entier peut s'apparier à un autre individu (hologamie) ou se diviser en gamètes de taille comparable (isogamie) ou non (anisogamie) ; dans ce dernier cas, on qualifie a priori de mâle le gamète le plus petit. La différenciation sexuelle, mâle ou femelle, est sous contrôle génétique et se manifeste souvent, notamment chez les animaux, par des chromosomes distincts, les hétérochromosomes, ou chromosomes sexuels. Chez les mammifères, par exemple, le mâle est XY, la femelle XX ; chez les oiseaux ou les papillons, la femelle est hétérogamétique (ZW), le mâle, homogamétique (ZZ). C'est généralement de façon précoce, chez l'embryon, que se fait la différenciation sexuelle et c'est le plus souvent le sexe mâle qui est déterminant (on dit que le sexe femelle est neutre). Après que se sont mises en place les futures gonades indifférenciées, la sécrétion d'hormones sexuelles mâles infléchit la différenciation et assure la masculinisation. L'ébauche gonadique évolue vers le sexe mâle en présence d'hormones mâles, vers le sexe femelle en l'absence de ces hormones. Chez les mammifères, des mécanismes particuliers protègent les embryons mâles de l'influence éventuelle des hormones maternelles par l'intermédiaire du placenta. Chez les végétaux dioïques (à sexes séparés), la différenciation sexuelle paraît être liée à des différences dans l'équilibre des hormones végétales. Le déterminisme génétique, très strict chez la plupart des mammifères et des oiseaux, est soumis à l'influence du milieu chez bon nombre d'autres animaux. Chez les crocodiles ou les grenouilles par exemple, la température d'incubation des oeufs transforme une couvée en individus juvéniles tous mâles (température forte) ou tous femelles (température faible). Les gonades (testicules mâles et ovaires femelles) ainsi que les voies qui assurent l'évacuation des gamètes (canal déférent mâle et oviducte femelle) constituent les caractères sexuels primaires. On appelle caractères sexuels secondaires des caractères somatiques qui sont également sous l'influence des hormones sexuelles. Ils sont plus ou moins liés à la reproduction (glandes mammaires des mammifères, divers organes de combat des mâles - bois des cervidés par exemple - pour la conquête des territoires et la constitution des harems, émission de substances odorantes ou phéromones assurant le rapprochement sexuel), ou apparemment indépendants, comme l'abondance et la répartition de la pilosité ou la tonalité de la voix chez l'homme. La sexualisation du système nerveux central assure la différenciation sexuelle de certains comportements, les uns étant liés aux domaines sexuel et reproducteur (parades nuptiales, nidification, soins aux jeunes, par exemple), les autres aux relations sociales (protection des troupeaux et chasse en commun, par exemple). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats reproduction - La reproduction animale - La reproduction sexuée reproduction - La reproduction végétale vertébrés - L'anatomie fonctionnelle - L'appareil génital Les livres sexualité - papillons, page 4760, volume 9 sexualité - gazelles, page 4760, volume 9 sexualité - grenouilles, page 4760, volume 9 sexualité - escargots, page 4760, volume 9 La sexualité humaine. Chez l'homme, la sexualité est liée à des facteurs endogènes (génétiques, endocriniens) et exogènes (famille, société). Elle varie notamment avec l'âge, le niveau socioculturel, les options religieuses, etc. Elle participe à l'épanouissement de l'individu. L'approche de la sexualité est très variable selon les époques et selon les cultures. En Occident, à une culpabilité très forte, due à des normes sociales et religieuses strictes (pas de sexualité hors de la procréation, le désir sexuel est une « affliction » masculine, etc.), a succédé une plus grande permissivité, surtout liée à l'avènement de moyens contraceptifs fiables. C'est à Freud que revient le mérite d'avoir décelé la part du sexuel (libido) dans la construction de la personnalité humaine. Cette libido s'est avérée être la source de pulsions soumises à des interdictions sociales, morales et religieuses qui peuvent entraîner des conflits, des angoisses et des névroses. La sexualité se manifeste dès l'âge de 6 mois. De 6 à 18 mois, il s'agit de ce que Jacques Lacan a appelé le « stade du miroir » ; l'acquisition des potentialités, de l'identité sexuelle est assurée par les parents. La stimulation des zones érogènes détermine une première phase buccale (succion, morsure), suivie d'une phase anale (apprentissage de la continence), puis sexuelle (masturbation). La sexualité de l'enfant est polymorphe (masturbation, voyeurisme, homosexualité latente). Elle ne sera équilibrée que par la résolution du complexe d'OEdipe et la constitution d'une personnalité sexuelle qui décidera des caractéristiques (comportement, activités) de l'adulte. La jouissance orgasmique justifie, chez les deux sexes, la sexualité. Chez l'homme, les réactions sexuelles (érection, éjaculation) sont quantifiables. L'orgasme doit être dissocié de la reproduction (une femme peut concevoir sans orgasme) ; il est de surcroît subjectif (un homme et une femme castrés peuvent atteindre l'orgasme). La sexualité est plus durable que la fertilité. La libido est différente dans ses cycles, et son intensité chez les deux sexes est sujette à variation. L'attraction sexuelle demeure d'autant plus inexpliquée qu'elle ne s'attache pas à des critères esthétiques, intellectuels ou sociaux. L'homme et la femme semblent être capables jusqu'au terme de leur vie d'une activité sexuelle, sinon reproductrice. Les aléas de la sexualité peuvent être l'asthénie et la fatigue physique, la monotonie. Chez l'homme, l'andropause est plus psychologique qu'organique. Chez la femme, la ménopause, ou terme de la fonction reproductrice, n'empêche en rien l'activité sexuelle. De plus, on propose généralement aux femmes ménopausées un traitement hormonal substitutif, qui atténue encore les effets de la ménopause. La libido peut néanmoins s'altérer, sans que pour autant la corrélation entre les symptômes et d'éventuelles modifications hormonales, qui s'avèrent infimes, puisse être établie. Les causes de la baisse de la libido ou de l'impuissance sont multiples : familiales (dysharmonie conjugale, veuvage, retraite), pathologiques (diabète, dépression, chimiothérapie), autointoxication (alcool, tabac), stress social (responsabilités importantes liées à un rythme de vie intense ou, au contraire, absence totale d'activité professionnelle). Cela prouve, s'il en était besoin, la fragilité de la libido qui, occultée par l'éducation, est dépendante d'agressions que les psychothérapeutes et les sexologues étudient minutieusement. Des études récentes font état d'une déresponsabilisation ou dévirilisation possible de l'homme du futur par la perte de son hégémonie et en raison de son inquiétude face aux demandes explicites des femmes. La sexualité, qui atteint aujourd'hui tous les secteurs de l'activité humaine (la publicité notamment), est démythifiée et agressive, ce qui peut créer une instabilité psychologique du jeune ou de l'adulte et faire de l'érotisme un produit de consommation. Outre les troubles sexuels (chez la femme : vaginisme, frigidité ; chez l'homme : hémospermie, anéjaculation, éjaculation précoce, impuissance) peuvent exister des déviances (homosexualité, bisexualité) que certains ont expliquées par des causes biologiques (génétique, embryologie, cerveau), les assimilant à une « maladie », et d'autres par des données psychologiques (éducation, personnalité, contexte social) qui en feraient des troubles du comportement. L'homosexualité peut se définir par une fixation autoérotique consécutive à un narcissisme de l'adolescence. Sa cause profonde peut être décelée par la psychanalyse. Tout conflit entre un individu et la société constitue en fait une déviance. Les perversions sexuelles sont multiples (inceste, zoophilie, sadisme, scatologie, etc.) ; elles résulteraient d'un vécu particulier et ancien ayant entraîné une déviation. La sexualité est chez l'homme surtout liée au sentiment et à l'imaginaire, ce qui lui donne sa plénitude. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats reproduction - La reproduction humaine - Introduction Les livres reproduction - organes génitaux masculins, page 4326, volume 8 reproduction - organes génitaux féminins, page 4326, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cellule - La division cellulaire - La division réductionnelle, ou méiose c hromosome érogène (zone) fécondation femelle Freud Sigmund frigidité gamète gonade hérédité - Les composants de l'hérédité - L'hérédité liée au sexe homosexualité hormone hypophyse inceste Lacan Jacques Marie libido ménopause ovule - 2.ZOOLOGIE pulsion reproduction - La reproduction humaine - Introduction reproduction - La reproduction végétale scissiparité sexe spermatozoïde vaginisme vertébrés - L'anatomie fonctionnelle - L'appareil génital

« liés aux domaines sexuel et reproducteur (parades nuptiales, nidification, soins aux jeunes, par exemple), les autres aux relations sociales (protection des troupeaux et chasse en commun, par exemple). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats reproduction - La reproduction animale - La reproduction sexuée reproduction - La reproduction végétale vertébrés - L'anatomie fonctionnelle - L'appareil génital Les livres sexualité - papillons, page 4760, volume 9 sexualité - gazelles, page 4760, volume 9 sexualité - grenouilles, page 4760, volume 9 sexualité - escargots, page 4760, volume 9 La sexualité humaine. Chez l'homme, la sexualité est liée à des facteurs endogènes (génétiques, endocriniens) et exogènes (famille, société).

Elle varie notamment avec l'âge, le niveau socioculturel, les options religieuses, etc.

Elle participe à l'épanouissement de l'individu.

L'approche de la sexualité est très variable selon les époques et selon les cultures.

En Occident, à une culpabilité très forte, due à des normes sociales et religieuses strictes (pas de sexualité hors de la procréation, le désir sexuel est une « affliction » masculine, etc.), a succédé une plus grande permissivité, surtout liée à l'avènement de moyens contraceptifs fiables.

C'est à Freud que revient le mérite d'avoir décelé la part du sexuel (libido) dans la construction de la personnalité humaine.

Cette libido s'est avérée être la source de pulsions soumises à des interdictions sociales, morales et religieuses qui peuvent entraîner des conflits, des angoisses et des névroses. La sexualité se manifeste dès l'âge de 6 mois.

De 6 à 18 mois, il s'agit de ce que Jacques Lacan a appelé le « stade du miroir » ; l'acquisition des potentialités, de l'identité sexuelle est assurée par les parents.

La stimulation des zones érogènes détermine une première phase buccale (succion, morsure), suivie d'une phase anale (apprentissage de la continence), puis sexuelle (masturbation).

La sexualité de l'enfant est polymorphe (masturbation, voyeurisme, homosexualité latente).

Elle ne sera équilibrée que par la résolution du complexe d'Œdipe et la constitution d'une personnalité sexuelle qui décidera des caractéristiques (comportement, activités) de l'adulte.

La jouissance orgasmique justifie, chez les deux sexes, la sexualité.

Chez l'homme, les réactions sexuelles (érection, éjaculation) sont quantifiables.

L'orgasme doit être dissocié de la reproduction (une femme peut concevoir sans orgasme) ; il est de surcroît subjectif (un homme et une femme castrés peuvent atteindre l'orgasme). La sexualité est plus durable que la fertilité.

La libido est différente dans ses cycles, et son intensité chez les deux sexes est sujette à variation.

L'attraction sexuelle demeure d'autant plus inexpliquée qu'elle ne s'attache pas à des critères esthétiques, intellectuels ou sociaux.

L'homme et la femme semblent être capables jusqu'au terme de leur vie d'une activité sexuelle, sinon reproductrice.

Les aléas de la sexualité peuvent être l'asthénie et la fatigue physique, la monotonie.

Chez l'homme, l'andropause est plus psychologique qu'organique.

Chez la femme, la ménopause, ou terme de la fonction reproductrice, n'empêche en rien l'activité sexuelle.

De plus, on propose généralement aux femmes ménopausées un traitement hormonal substitutif, qui atténue encore les effets de la ménopause.

La libido peut néanmoins s'altérer, sans que pour autant la corrélation entre les symptômes et d'éventuelles modifications hormonales, qui s'avèrent infimes, puisse être établie.

Les causes de la baisse de la libido ou de l'impuissance sont multiples : familiales (dysharmonie conjugale, veuvage, retraite), pathologiques (diabète, dépression, chimiothérapie), autointoxication (alcool, tabac), stress social (responsabilités importantes liées à un rythme de vie intense ou, au contraire, absence totale d'activité professionnelle). Cela prouve, s'il en était besoin, la fragilité de la libido qui, occultée par l'éducation, est dépendante d'agressions que les psychothérapeutes et les sexologues étudient minutieusement.

Des études récentes font état d'une déresponsabilisation ou dévirilisation possible de l'homme du futur par la perte de son hégémonie et en raison de son inquiétude face aux demandes explicites des femmes.

La sexualité, qui atteint aujourd'hui tous les secteurs de l'activité humaine (la publicité notamment), est démythifiée et agressive, ce qui peut créer une instabilité psychologique du jeune ou de l'adulte et faire de l'érotisme un produit de consommation.. »

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