Stadion, Jean, Philippe, von, comte d'Empire
Publié le 22/02/2012
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Homme d'Etat autrichien né à Mayence, mort à Baden près de Vienne (1763-1824). Descendant de la lignée Stadion-Warthausen, Stadion fut éduqué dans les écoles supérieures allemandes, devint membre du cercle de Goethe et n'assuma qu'en 1787 la charge d'ambassadeur d'Autriche à Stockholm (jusqu'en 1790). Il occupa ensuite le même poste à Londres, jusqu'en 1793, puis se retira jusqu'en 1800, année où il fut nommé ambassadeur à Berlin et enfin, en 1803, à Saint-Pétersbourg, où il contribua à la constitution de la troisième coalition. Après la Paix de Presbourg du 26 décembre 1805, il devint ministre des Affaires étrangères. Stadion avait l'intention de réorganiser l'Autriche à l'intérieur, de lui rendre sa puissance extérieure et de la placer à la tête de l'Allemagne libérée. Il fomenta un soulèvement contre Napoléon Ter, voulut entraîner toute l'Allemagne et proposa, mais en vain, d'organiser un Congrès général qui aurait amené Napoléon à la raison. Il dut ainsi assister à la création de la Confédération du Rhin et à l'abandon par l'empereur François de la couronne de l'Empire romain allemand. Il exigea la formation d'une armée populaire, initiative qui souleva l'enthousiasme et trouva sa réalisation dans l'édit impérial créant la Landwehr, mais l'issue malheureuse de la guerre de 1809 le força à céder la place à Metternich. De 1810 à 1813, il vécut dans ses terres de Bohême, mais revint à la vie politique pour organiser le réarmement autrichien. En 1814, il devint président de la Chambre impériale et, en 1816, ministre des Finances et chef de toutes les instances financières. Sa tâche était ardue: la banqueroute de l'Etat paraissait presque inévitable en 1811. Son plan, ayant pour but de renforcer l'économie de la nation par une coordination étroite des politiques d'éducation, de l'intérieur et des finances, échoua face à l'opposition de François Ier et de Metternich. Il ne réussit qu'à réduire les dépenses de l'Etat, à établir une Banque Nationale vraiment stable, à créer un fonds d'amortissement et à réglementer l'impôt foncier, ce qui servit de base à un nouveau système d'imposition, socialement plus équitable. Il avait épousé une parente, la comtesse Maria Anna Stadion-Thannhausen, qui lui donna huit enfants.
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