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Gustav Stresemann

Publié le 27/02/2008

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1878-1929 Dans la mythologie que les sociétés politiques sécrètent en permanence, Gustav Stresemann apparaît comme le héros allemand engagé au côté de son protagoniste, le Français Aristide Briand, dans le combat incertain pour la réconciliation des peuples. Un héros tombé au champ d'honneur quelques jours après être intervenu à la tribune de la Société des Nations pour définir une fois de plus ses objectifs : élimination de la guerre, désarmement général, révision pacifique de statuts territoriaux. Et Briand lui-même — en fin de carrière — se trouve ainsi seul à un moment qualifié de décisif. Une grande occasion aura été manquée. Mais ce n'est pas la première fois qu'on éprouve ce sentiment de l'échec. La vie entière de Stresemann s'inscrit dans une période d'occasions manquées. Sa carrière, qui se déroule dans un milieu dépourvu de capacité d'anticipation, est celle d'un défenseur de causes perdues. Ce n'est pas qu'il soit à court de dons ou qu'il manque de personnalité. Avant de s'orienter vers des études solides d'économie, il a tâté d'une faculté des lettres. Si sa thèse est consacrée à un sujet très prosaïque, qu'il connaît bien puisque son père est brasseur : "L'évolution du commerce berlinois de la bière en bouteilles", quelques essais poétiques laissent entrevoir une âme plus tendre à défaut d'une réelle sensibilité littéraire.

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