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Stroheim (Erich von), 1885-1957, né à Vienne, acteur et cinéaste américain d'origine autrichienne.

Publié le 10/12/2013

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Stroheim (Erich von), 1885-1957, né à Vienne, acteur et cinéaste américain d'origine autrichienne. Stroheim entretenait une légende qui le prétendait aristocrate, fils d'un colonel et d'une dame d'honneur de l'impératrice Eugénie ; il se serait ainsi appelé Erich Oswald Carl Maria Stroheim von Nordenwall et aurait fait une brillante carrière militaire avant de se lancer, à l'âge de 30 ans, dans le cinéma. La vérité est qu'Erich Stroheim, issu d'une famille de commerçants israélites viennois, eut une jeunesse aventureuse après son exil aux États-Unis en 1908. Il se composa un masque d'officier prussien, arrogant, tyrannique, celui de l'« homme que vous aimeriez haïr », comme allait le qualifier la publicité de l'époque. Grâce à ce subterfuge, il fut engagé comme conseiller militaire, puis cascadeur et enfin assistant de David W. Griffith (pour Intolérance, 1916), avant de s'affirmer comme acteur et réalisateur à part entière. Le cinéaste. Son oeuvre de cinéaste, assez courte (1919-1931), a connu des infortunes diverses. Elle est gorgée de violence naturaliste, d'audaces décoratives, et d'obsessions sadomasochistes n'excluant pas un certain romantisme. Mais elle témoigne surtout d'une conception exigeante de la narration cinématographique, digne des grands romanciers du XIXe siècle, qui effraya les producteurs. Mutilés, ses films n'en ont pas moins marqué le cinéma muet américain, à l'égal de ceux de Chaplin ou de Griffith : Folies de femmes (1921), les Rapaces (1923), la Symphonie nuptiale (1928), Queen Kelly (1928), sont d'âpres mélodrames, taillés, disait-il, « dans l'étoffe rugueuse des conflits humains ». Complétez votre recherche en consultant : Les livres Stroheim (Erich von) - une scène des Rapaces (1923), page 4908, volume 9 L'acteur. Mis au ban des studios pour excès d'ambition, Stroheim, à partir de 1930, ne sera plus qu'acteur, le plus souvent dans des productions de second ordre où son port et son accent germaniques furent exploités de façon caricaturale. De la cinquantaine de films parlants qu'il interpréta se détachent, parmi ceux qu'il tourna en France, Marthe Richard au service de la France (1936), la Grande Illusion (1937), la Danse de mort (1947), dans lesquels il est encore un militaire, mais capable d'émotion et d'amour, et l'Alibi (1937), les Disparus de Saint-Agil (1938), Macao, l'enfer du jeu (1939), la Foire aux chimères (1946), où, télépathe, enseignant, trafiquant ou faussaire, il échappe à ses stéréotypes ; dans Boulevard du crépuscule (1950), tourné à Hollywood, il joua son propre rôle de cinéaste déchu. Erich von Stroheim a également écrit des romans ( Paprika, 1935 ; les F eux de la Saint-Jean, 1952-1954) et des scénarios ( les Poupées du diable, 1936). Son style a influencé des cinéastes aussi divers que Jean Renoir, Orson Welles, John Huston et HenriGeorges Clouzot. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Stroheim (Erich von), page 4908, volume 9 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Christian-Jaque (Christian Maudet, dit) cinéma - L'art - Le muet États-Unis - Arts - Cinéma Grande Illusion (la) Griffith David Wark Hollywood - Un essor prodigieux Rapaces (les) surréalisme - Le surréalisme au cinéma - Le surréalisme sans surréalistes Les livres Grande Illusion (la), page 2208, volume 4

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