Devoir de Philosophie

université.

Publié le 13/12/2013

Extrait du document

université. n.f., institution regroupant sous une même autorité plusieurs établissements d'enseignement supérieur dont chacun peut être spécialisé (facultés, certaines grandes écoles) ou former un corps de professeurs et d'étudiants répartis entre plusieurs disciplines (« collèges » des grandes universités britanniques). Une tradition d'autonomie chèrement défendue. Les plus anciennes universités européennes (précédées par les universités islamiques, qui existèrent dès le IXe siècle) datent du XIIe siècle et se constituèrent à peu près simultanément en France (Paris, vers 1150) et en Italie (Bologne, milieu du XIIe siècle). Bien des universités, par la suite, furent fondées sur le modèle de l'université de Paris (facultés). Les universités étaient alors des institutions autonomes, dotées d'un statut privilégié : monopole de la collation des grades, franchises universitaires (qui les protégeaient du pouvoir de police). Elles étaient organisées en facultés spécialisées en certaines disciplines, au premier rang desquelles venaient la théologie, puis le droit, les arts et la médecine. Le modèle des corporations, autonomes par rapport aux autorités, pesait très fort sur cette organisation, comme en témoigne le fait que les responsables (recteurs, doyens) étaient élus par leurs pairs. Par la suite, les différents pays firent subir à leurs universités les contrecoups de leur construction politique, rognant, sans pour autant la faire disparaître, cette indépendance, jalousée par bien d'autres corporations. En France, par exemple, la Convention supprima les universités en 1793 ; Napoléon créa en 1806, avec des doyens nommés par le pouvoir, l'Université impériale, où apparut l'enseignement des sciences. Les soubresauts de Mai 68 conduisirent à la loi d'orientation de l'enseignement supérieur (Edgar Faure), qui a codifié, plus explicitement qu'elle ne le fut jamais, l'autonomie ; cette loi a également posé le principe de la participation et de la pluridisciplinarité. L'autonomie est désormais administrative, pédagogique et financière ; elle incline à nouer des contacts avec l'extérieur (présence de personnalités du monde économique et social). Elle institutionnalise aussi la participation des étudiants au processus de décision (même si ceux-ci demeurent statistiquement peu concernés par cette possibilité). Elle permet l'existence de plusieurs universités dans une même ville (ainsi, la Sorbonne, partagée entre plusieurs universités). La loi de 1984 (dite loi Savary) a eu, quant à elle, pour objectif de permettre une meilleure adaptation des structures universitaires aux situations réelles des étudiants : après l'autonomie, c'est la réussite qui était visée. En 1996, le ministre François Bayrou a mis sur pied une nouvelle réforme de l'Université devant s'appliquer avant la fin de 1997. Elle vise, essentiellement, à une réorganisation des premiers cycles sur la base d'une année universitaire découpée en semestres et d'un programme de cours s'étalant sur dix mois, à la reconnaissance d'un statut de l'étudiant ouvrant droit à une « allocation sociale d'études », à la création d'une filière technologique au sein même de l'Université et à une modernisation globale de celle-ci améliorant les conditions de recherche, de carrière et d'administration en renforçant l'autonomie. Le « modèle » universitaire ne laisse pas d'exercer son influence au-delà de son cadre, comme on le voit à travers les expressions « universités d'été » (formation continue des personnels de l'Éducation nationale, du personnel politique) ou « universités du troisième âge ». Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats enseignement - L'enseignement en France - Apparition des universités L'organisation des universités en France. Les universités françaises sont placées sous l'autorité du ministère de l'Éducation nationale (représenté dans les académies par les recteurs, faisant fonction de « chanceliers des universités »), conseillé par plusieurs instances consultatives (Conseil supérieur de l'Éducation nationale, Conseil national des universités, Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche, Conférence des présidents d'université). Chacune des soixante-seize universités est dirigée par un président élu pour cinq ans et est administrée par trois conseils (conseil d'administration - chargé de la politique d'ensemble -, conseil scientifique - chargé de la recherche -, conseil des études et de la vie universitaire - chargé de la pédagogie et de l'animation) élus pour quatre ans. À côté des universités proprement dites (qui comportent UFR [unités de formation et de recherche], IUT [instituts universitaires de technologie], instituts, voire écoles d'ingénieurs) et qui sont essentiellement ouvertes sur titres, les grandes écoles (dans lesquelles on entre sur sélection) ont aussi des prérogatives en matière d'enseignement supérieur et une relative spécificité de fonctionnement. L'ensemble de l'enseignement supérieur français est aujourd'hui marqué par une très nette orientation vers la professionnalisation des formations, et de plus en plus concerné par la formation continue. Complétez votre recherche en consultant : Les livres France - étudiants de la faculté d'Orsay, page 2000, volume 4 Les cursus et les diplômes. Si l'on considère une trajectoire idéale complète d'étudiant français en lettres, en sciences ou en droit, elle le conduit, deux ans après le baccalauréat, au diplôme d'études universitaires générales (DEUG), en trois ans à la licence, en quatre ans à la maîtrise, en cinq ans au diplôme d'études approfondies (DEA), ouvrant sur le doctorat (qui doit être soutenu dans les quatre années qui suivent). De nombreuses portes de sortie professionnalisées se présentent aux différents niveaux : les diplômes universitaires d'études scientifiques et techniques (DEUST), en premier cycle ; les maîtrises de sciences et techniques (MST) et les magistères en deuxième cycle ; les diplômes d'études supérieures spécialisées (DESS), en troisième cycle. L'accès à ces filières professionnalisées est généralement soumis à un numerus clausus, sous la forme d'un concours d'entrée, tandis que le système des examens (aménagé grâce au contrôle continu) demeure la règle ailleurs. Cette sélection tend à avoir des effets induits : alors que la MST, par exemple, est accessible après un DEUG, elle est de fait convoitée par des étudiants possédant une licence, voire une maîtrise ; alors qu'elle est censée conclure un cursus, certains étudiants l'utilisent comme une voie d'accès vers des formations supérieures (un phénomène comparable a été signalé pour les diplômes universitaires de technologie). La diversification des universités françaises se traduit aussi par l'usage qu'elles font des « diplômes d'université » : ils n'ont pas de valeur nationale, mais ils permettent de répondre à des besoins locaux (et sont parfois transformés ensuite en diplômes nationaux). Complétez votre recherche en consultant : Les livres enseignement - cours magistral à l'université Paris-VI (Jussieu), page 1675, volume 3 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats campus DEA (diplôme d'études approfondies) doctorat enseignement - L'enseignement en France étudiant faculté France - Histoire - La monarchie féodale (987-1285) - Le « beau Moyen Âge » Harvard (université) IUT (Institut universitaire de technologie) Massachusetts Institute of Technology (MIT) Moyen Âge - Diversité culturelle et évolution des mentalités - Introduction Oxford Princeton unité de formation et de recherche (UFR) Les médias université - quelques universités célèbres Les livres Cambridge, page 819, volume 2 Massachusetts Institute of Technology (MIT), page 3082, volume 6 Moyen Âge - docteur de l'université de Bologne, page 3328, volume 6 Samarcande, page 4602, volume 8 Sorbonne, page 4848, volume 9 Tübingen, page 5292, volume 10 université - cours à l'université de Heidelberg (Allemagne), au XVIe siècle, page 5350, volume 10 université - campus de l'université des sciences sociales de Grenoble, page 5350, volume 10 université - jour d'examen dans le Memorial Hall de l'université Harvard (Cambridge, États-Unis), page 5350, volume 10 Danemark - exemple de l'architecture contemporaine danoise, page 1379, volume 3 Pays-Bas - remise de diplômes à l'université de Leyde, vers 1650, page 3769, volume 7 Québec - l'université francophone Laval, page 4199, volume 8 URSS - l'université Lomonossov, à Moscou, page 5376, volume 10

« Les universités françaises sont placées sous l'autorité du ministère de l'Éducation nationale (représenté dans les académies par les recteurs, faisant fonction de « chanceliers des universités »), conseillé par plusieurs instances consultatives (Conseil supérieur de l'Éducation nationale, Conseil national des universités, Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche, Conférence des présidents d'université).

Chacune des soixante-seize universités est dirigée par un président élu pour cinq ans et est administrée par trois conseils (conseil d'administration – chargé de la politique d'ensemble –, conseil scientifique – chargé de la recherche –, conseil des études et de la vie universitaire – chargé de la pédagogie et de l'animation) élus pour quatre ans. À côté des universités proprement dites (qui comportent UFR [unités de formation et de recherche], IUT [instituts universitaires de technologie], instituts, voire écoles d'ingénieurs) et qui sont essentiellement ouvertes sur titres, les grandes écoles (dans lesquelles on entre sur sélection) ont aussi des prérogatives en matière d'enseignement supérieur et une relative spécificité de fonctionnement.

L'ensemble de l'enseignement supérieur français est aujourd'hui marqué par une très nette orientation vers la professionnalisation des formations, et de plus en plus concerné par la formation continue. Complétez votre recherche en consultant : Les livres France - étudiants de la faculté d'Orsay, page 2000, volume 4 Les cursus et les diplômes. Si l'on considère une trajectoire idéale complète d'étudiant français en lettres, en sciences ou en droit, elle le conduit, deux ans après le baccalauréat, au diplôme d'études universitaires générales (DEUG), en trois ans à la licence, en quatre ans à la maîtrise, en cinq ans au diplôme d'études approfondies (DEA), ouvrant sur le doctorat (qui doit être soutenu dans les quatre années qui suivent).

De nombreuses portes de sortie professionnalisées se présentent aux différents niveaux : les diplômes universitaires d'études scientifiques et techniques (DEUST), en premier cycle ; les maîtrises de sciences et techniques (MST) et les magistères en deuxième cycle ; les diplômes d'études supérieures spécialisées (DESS), en troisième cycle.

L'accès à ces filières professionnalisées est généralement soumis à un numerus clausus, sous la forme d'un concours d'entrée, tandis que le système des examens (aménagé grâce au contrôle continu) demeure la règle ailleurs.

Cette sélection tend à avoir des effets induits : alors que la MST, par exemple, est accessible après un DEUG, elle est de fait convoitée par des étudiants possédant une licence, voire une maîtrise ; alors qu'elle est censée conclure un cursus, certains étudiants l'utilisent comme une voie d'accès vers des formations supérieures (un phénomène comparable a été signalé pour les diplômes universitaires de technologie).

La diversification des universités françaises se traduit aussi par l'usage qu'elles font des « diplômes d'université » : ils n'ont pas de valeur nationale, mais ils permettent de répondre à des besoins locaux (et sont parfois transformés ensuite en diplômes nationaux). Complétez votre recherche en consultant : Les livres enseignement - cours magistral à l'université Paris-VI (Jussieu), page 1675, volume 3 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles