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valeur foncière.

Publié le 14/12/2013

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valeur foncière. expression désignant le prix du sol, plus particulièrement en site urbain. De nombreux facteurs entrent dans la formation de ce prix. La valeur agricole, variable selon la fertilité, l'altitude et l'exposition, constitue, avec la localisation, la valeur plancher. À cette limite inférieure, il faut ajouter les coûts d'aménagement nécessaires pour viabiliser le terrain et le rendre constructible, ainsi que les redevances et les taxes spécifiques comme les versements pour les dépassements du plafond légal de densité, la taxe d'urbanisation, etc. Les éléments de plus-value, d'autre part, contribuent à faire monter, parfois considérablement, les prix. Une pénurie de terrains équipés entraîne l'effet de rente de rareté ; il en est de même avec la rente d'anticipation provenant de la rétention opérée par les propriétaires de terrains dans l'attente des hausses futures, en particulier dans les zones périphériques des villes ouvertes à l'urbanisation. Les rentes de situation, qui découlent des spécificités de l'emplacement du terrain, entrent aussi en ligne de compte : surface et forme de la parcelle, agrément du site, accessibilité du centre-ville, proximité ou éloignement des commerces, des espaces verts, etc. Les motivations des acteurs, vendeurs ou acheteurs, tous plus ou moins spéculateurs, et l'utilisation prévue pour le terrain participent aussi à la formation de la valeur foncière. Enfin, les anticipations jouent un grand rôle dans le marché foncier, notamment en période de croissance urbaine et d'expansion économique. Les différents acteurs, promoteurs-constructeurs, spéculateurs ou collectivités publiques, n'apprécient pas forcément un bien foncier de la même manière. Leur confrontation et la formation des prix fonciers agissent aussi sur l'usage du sol en milieu urbain et conduisent à une structure annulaire de la ville : au centre, les affaires, les commerces ; à la périphérie, les zones résidentielles et industrielles. Au fur et à mesure que l'on s'éloigne du centre, les prix du terrain diminuent et permettent aux ménages de se loger plus confortablement ; les célibataires et les personnes âgées recherchent, quant à eux, le centre et s'accommodent de logements de surface moindre. Les prix sont plus élevés dans le centre dont le cadre ancien, de plus grande valeur architecturale, est davantage apprécié et où la vie sociale est plus animée. Alors, seuls les ménages les plus fortunés peuvent s'y installer. Dans les villes nord-américaines, cette disposition selon les ressources est inversée. Les plus hauts revenus - les personnes qui peuvent supporter le coût de longs déplacements - s'installent dans de vastes demeures dispersées dans des parcs résidentiels à la périphérie de l'agglomération, laissant le coeur de la cité, souvent délabré et en voie de « ghettoïsation », aux plus démunis. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats fonciers (biens) marché foncier

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