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Vendée (guerres de).

Publié le 14/12/2013

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Vendée (guerres de). nom donné aux insurrections contre-révolutionnaires des royalistes et des catholiques de l'ouest de la France entre 1793 et 1796. La Constitution civile du clergé, les décrets pris contre les prêtres réfractaires, puis la chute de la royauté et l'exécution de Louis XVI avaient sans doute suscité une certaine émotion parmi les populations catholiques de l'Ouest, en Vendée notamment. En outre, la situation difficile dans laquelle se trouvaient les paysans les poussait, dans l'Ouest, à se dresser contre les bourgeois des villes, négociants en grains et acheteurs de biens nationaux. Cependant, ces mêmes paysans ne s'étaient soulevés ni en 1791 ni en 1792. C'est le décret du 24 février 1793, ordonnant la levée en masse de 300 000 hommes, qui détermina l'insurrection des paysans vendéens, hostiles au service militaire. L'embrasement de la Vendée. Le jour où les autorités locales voulurent faire exécuter le décret de la Convention, le 10 mars 1793, le tocsin sonna dans plus de cent villages révoltés. Plusieurs bandes de paysans armés de bâtons, de piques, de faux, de serpes emmanchées et parfois de fusils, profitant de la configuration du terrain avec ses haies épaisses, ses chemins creux entre les levées de terre, ses fossés entourant les fermes, se mirent à harceler les troupes, à pénétrer dans les villes, à brûler les registres publics, à massacrer les patriotes. Ils choisirent d'abord leurs chefs en leur sein : Jacques Cathelineau, boulanger et voiturier ; Jean Stofflet, garde-chasse ; Bourdie, perruquier. Mais, bientôt, la noblesse locale prit la direction de l'insurrection avec Charette, ancien officier de marine, Henri de La Rochejaquelein, Bonchamps, d'Elbée, ancien lieutenant de cavalerie, le gentilhomme poitevin Lescure. La révolte contre les mesures militaires se transforma en une lutte politique, et l'armée des insurgés, que l'on appelait « les blancs », leurs adversaires étant « les bleus », prit le nom d'« Armée catholique et royale ». La guerre fut alors atroce de part et d'autre : prisonniers suppliciés, massacrés, récoltes détruites, villages incendiés. L'absence de troupes régulières, appelées aux frontières pour combattre l'invasion, permit aux vendéens de remporter quelques succès : ils s'emparèrent de Cholet, Thouars, Parthenay, Fontenay-le-Comte, Saumur, Angers, Ancenis et menacèrent Nantes. Mais, en septembre 1793, la Convention dépêcha contre eux l'armée de Mayence, qui comptait des chefs de valeur tels que Kléber, Haxo, Marceau. Battue à Cholet (17 octobre 1793), l'Armée catholique et royale passa sur la rive droite de la Loire et, par Angers, Fougères, essaya d'enlever Granville pour y recevoir des renforts anglais ; mais elle échoua et repartit vers le sud ; elle fut décimée au Mans, le 13 décembre, et les survivants furent anéantis à Savenay, le 23 décembre, en essayant de repasser la Loire. Ce dernier combat marqua la fin des grandes opérations militaires des guerres de Vendée. Une guérilla, toutefois, se poursuivit, et, surtout, la Vendée fut dévastée par les « colonnes infernales » républicaines commandées par Turreau de Garambouville, qui ordonna d'« exterminer sans réserve tous les individus de tout âge et de tout sexe convaincus d'avoir participé à la guerre ». Les atrocités commises par ces colonnes infernales furent telles que des historiens ont pu parler de « génocide ». Malgré cette répression, les Vendéens continuèrent de résister. Turreau de Garambouville fut suspendu de ses fonctions le 17 mai 1794, puis arrêté le 28 septembre (mais acquitté). Mais ce n'est qu'après la chute de Robespierre (juillet 1794) qu'une négociation avait pu s'engager avec Charette et Stofflet, les deux seuls chefs survivants ; une amnistie fut proclamée et l'exercice du culte par les prêtres réfractaires, autorisé. Cependant, une guerre de partisans continua, surtout dans le bas Maine, sous le nom de chouannerie, du sobriquet d'un de ses chefs, Jean Cottereau, dit Jean Chouan ; elle prit la forme de coups de main, d'embuscades, d'escarmouches, et fut marquée par des atrocités de toutes sortes. Ce n'est qu'en 1796, grâce à la fermeté sans violence de Lazare Hoche, qui avait été nommé au commandement de l'armée de l'Ouest, que la région fut enfin pacifiée. La chouannerie reparut cependant, sporadiquement, durant les Cent-Jours, et la duchesse de Berry tenta sans succès de soulever la Vendée contre LouisPhilippe en 1832. Pour l'historiographie contre-révolutionnaire, la guerre de Vendée devint, après la Restauration, le symbole de l'accord profond entre les principes de la monarchie absolue d'Ancien Régime et le « vrai » peuple de France. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Vendée (guerres de) - les opérations militaires des guerres de Vendée, page 5446, volume 10 Vendée (guerres de) - la Déroute de Cholet, page 5446, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bernier Étienne Berry (Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, duchesse de) Biron (Armand Louis de Gontaut, duc de Lauzun, puis duc de) Blacas d'Aulps (Pierre, duc de) Cathelineau Jacques Charette de la Contrie (François Athanase de) Cholet chouannerie Convention nationale Faucher (César et Constantin de) Fontenay-le-Comte Hoche Lazare Kléber Jean-Baptiste La Rochejaquelein (Henri du Vergier, comte de) Lamarque Jean Maximilien Marceau (François Séverin Marceau-Desgraviers, dit) Noirmoutier (île de) Révolution française - La Convention girondine (21 septembre 1792-2 juin 1793) Révolution française - La Convention jacobine et la Terreur (2 juin 1793-27 juillet 1794) Santerre Antoine Joseph Stofflet Jean Nicolas Westermann François Joseph Les livres chouannerie, page 1090, volume 2 Révolution française - gravure royaliste du XIXe siècle montrant la mort du chef vendéen Bonchamps en 1793, page 4375, volume 8

« région fut enfin pacifiée.

La chouannerie reparut cependant, sporadiquement, durant les Cent-Jours, et la duchesse de Berry tenta sans succès de soulever la Vendée contre Louis- Philippe en 1832.

Pour l'historiographie contre-révolutionnaire, la guerre de Vendée devint, après la Restauration, le symbole de l'accord profond entre les principes de la monarchie absolue d'Ancien Régime et le « vrai » peuple de France. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Vendée (guerres de) - les opérations militaires des guerres de Vendée, page 5446, volume 10 Vendée (guerres de) - la Déroute de Cholet, page 5446, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bernier Étienne Berry (Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, duchesse de) Biron (Armand Louis de Gontaut, duc de Lauzun, puis duc de) Blacas d'Aulps (Pierre, duc de) Cathelineau Jacques Charette de la Contrie (François Athanase de) Cholet chouannerie Convention nationale Faucher (César et Constantin de) Fontenay-le-Comte Hoche Lazare Kléber Jean-Baptiste La Rochejaquelein (Henri du Vergier, comte de) Lamarque Jean Maximilien Marceau (François Séverin Marceau-Desgraviers, dit) Noirmoutier (île de) Révolution française - La Convention girondine (21 septembre 1792-2 juin 1793) Révolution française - La Convention jacobine et la Terreur (2 juin 1793-27 juillet 1794) Santerre Antoine Joseph Stofflet Jean Nicolas Westermann François Joseph Les livres chouannerie, page 1090, volume 2 Révolution française - gravure royaliste du XIXe siècle montrant la mort du chef vendéen Bonchamps en 1793, page 4375, volume 8. »

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