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Poitou, Vendée et Angoumois : Épanouissement médiéval et horreurs des guerres de Vendée

Publié le 24/08/2013

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A partir de cette date, l'armée vendéenne quitte le territoire strict de la Vendée blanche, où seuls Les Sables-d'Olonne lui résistent, et gagne l'Anjou. En juin, elle attaque Saumur et Angers. Cathelineau trouve la mort le 29 juin lors de l'attaque de Nantes.

L'insurrection ne présente pas de véritable front. Le coeur de la Vendée blanche - les Mauges, le Cljssonais, le Haut-Bocage - est contrôlé par les Blancs. Ailleurs, les insurgés et l'armée se disputent le terrain au cours d'affrontements où s'opposent des effectifs souvent disproportionnés : des milliers, voire des dizaines de milliers d'insurgés - souvent seulement armés de fourches - contre quelques milliers, voire quelques centaines de soldats républicains.

Le 1er août, la Convention décrète la destruction de la région : champs, forêts, habitats. L'objectif ne sera pas mis en pratique, mais il témoigne de la détermination du régime républicain.

« LES GUERRES DE RELIGION fiiANÇOIS 1• • L'Angoumois donne un roi à la France en la personne de Frt~nçois 1•.

À la mort de Louis Xli en 1515.

son cousin François d'Angoulême .

fils de la sœur du roi, Claude de France, monte sur le trône .

venues d'Allemagne commencent à se diffuser dans la région.

En 1535 , Je1rn C~rMnprêche à Poitiers , Saintes et Angoulême .

• De 1562 à 1569 , la guerre ravage la région -une des plus influencées par le mouvement réformateur - , ponctuée par les batailles de Moncontour et de La Rochelle .

• Lors de la promulgation de l'édit de Nantes en 1598, Henri IV accepte que la religion réformée soit pratiquée dans certains endroits : parmi la cinquantaine de places fortes réservées aux protestants figurent La Rochelle et quelques autres villes de la région .

• Sous le règne de Henri IV, les terres sont mises en valeur .

De grands travaux d 'assèchement du marais poitevin sont entrepris avec l'aide d'Ingénieurs hollandais.

Poitiers devient le siège d'une intendance .

LA VENDÉE DANS LA RÉVOLUTION L'tMIGIAnON VUS LE NOUVEAU MONDE • Au cours du XVII' et du XVIII' siècle , les conditions économiques que connaît la région incitent les Poitevins à émigrer en nombre vers le Nouveau Monde, en particulier vers les territoires conquis au Canada .

LA VEND~E • La région participe à la rédaction des cahiers de doléances, mais ne prend pas part à l'agitation qui précède la Révolution .

Elle envoie aux états généraux un personnel peu marquant.

• En 1790, l'Assemblée constituante découpe le Poitou et l'Angoumois en quatre départements .

L'Angoumois donne naissance à la Charente (chef­ lieu Angoulême) .

Le Haut -Poitou est partagé entre la Vienne (chef-lieu Poitiers) et les Deux-Sèvres (chef-lieu Niort ) ; le Bas-Poitou forme la Vendée (chef-lieu La Roche-sur -Yon).

Les petites provinces voisines de l'Aunis et la Saintonge sont réunies au sein de la Charente-Inférieure (auj.

Charente­ Maritime ; chef -lieu La Rochelle) .

• Ces provinces sont très massivement royalistes et catholiques.

Très repliées sur elles-mêmes , elles sont peu sensibles à la vie politique nationale et peu perméables au mouvement des idées .

Constituée de marais le long de la côte et d'un bocage serré dans l'intérieur des terres , la Vendée abrite de nombreuses petites propriétés ou petites métairies .

Elle est dom inée par de petits nobles dont certains sont déjà revenus de l'émigration après avoir constaté qu'ils n 'avaient rien de commun avec la noblesse de cour.

L'AMPLEUR DE LA GUERRE • Guerre civile qui oppose des forces locales aux soldats de la République, la guerre de Vendée prend la forme d'une guérilla .

Elle donne lieu à plus de 700 engagements et à 23 batailles rangées entre 1793 et 1797 .

• Sur les 750 communes que compte la région touchée par ce confli~ 480 ont part icipé à l 'insurrection, dont 113 en Vendée et 87 dans les Deux -Sèvres , mais aussi 130 dans le Maine-et -Loire et 80 dans la Loire-Inférieure (auj .

Loire-Atlantique ).

W CAUSES DIRECTIS DE LA RÉBEWON • Après l'adoption en juillet 1790 de la constitution civile du clergé , qui a déjà dressé la population contre le régime révolutionnaire et suscité des actes de rébellion, la levée en masse décrétée en février 1793 achève de couper les Vendéens de la République -alors que l'exécution de Louis XVI n'avait provoqué aucune réaction.

• Dès mars 1793 , la garde nationale est envoyée battre les campagnes pour encadrer le recrutement des futurs soldats de la République .

La révolte débute le 12 mars à Saint-Florent-le-Viel où, confrontés au refus des récalcitrants de tirer au sort leur engagement , les commissaires au recrutement ordonnent de faire donner le canon .

Ils sont tués avec leur escorte et des bâtiments publics sont incendiés .

Les révoltés se donnent alors pour chef un marchand colporteur de laine /liCques C""'ellne~ru.

• Dès l'annonce de l'organisation du triage des recrues , ceux qui refusaient d 'aller servir sous les drapeaux de la République s'étaient déjà concertés pour résister aux ordres des municipalités .

D'où la réaction quasiment généralisée qui embrase la région à la nouvelle de l'émeute de Saint -Florent.

LA R~BEwoN s'trEND • Les églises sonnent le tocsin , donnant l'alerte de village en village .

Engagée sur l'initiative d 'une poignée d'insurgés, la rébellion dont la nouvelle traverse rapidement le bocage , mobilise bientôt des centaines de membres.

Ceux -ci se donnent des chefs choisis parmi la noblesse, comme Bonchamps ou d'Elbée, ou parmi d'anciens militaires comme Stofflet.

Dans le district de Challans, les insurgés se donnent pour chef un ancien lieutenant de vaisseau, Ch~rrette.

• Cette révolte est celle de la paysannerie.

Dès son éclosion , elle considère les villes comme des ennemis.

Les insurgés s 'emparent bientôt de plusieurs bourgs, bousculant des unités républicaines .

Dès le 15 mars, Cholet est prise par les paysans dirigés par Cathelineau et Stofflet Les patriotes sont exécutés , mais aussi des commerçants.

Le comman­dement de la place est confié à Bonchamps et d'Elbée.

la suite de Choie~ Les Herbiers , dans le nord de la Vendée , et Noirmoutier tombent aux mains des Vendéens.

Ces dernier s se constituent bientôt en 11rmH fllyllle et clltboliqw, et adoptent le drapeau blanc frappé du cœur du Christ .

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LA muCTUunoN POunQUE n MIUTIURE • Le 26 mai, après la prise de Fontenay­ le-Comte, dans le sud du départemen~ les insurgés instituent un Conseil général supérieur chargé de représenter la zone « libérée ».

Constitué d 'une vingtaine de personnalités, nobles et prêtres , ce conseil prétend garantir « l'ordre et la police » au nom de Loui s XVII .

• L'unification militaire de la rébellion n'est effective qu'en juillet 1793 avec l'élection de d 'Elbée comme commandant en chef .

LA RIPOm DE LA (ONVENnON • Le comité de salut public entend réprimer rapidement la rébellion qui surgit au cœur de la période la plus noire de la Révolution.

Il envoie pour cela des troupes en Vendée depuis les départements voisins .

• La Vendée deviendra le symbole de la trahison et de la contre-révolution .

Elle inspirera bientôt d 'autres insurrections locales en Normandie ou dans le sud.

• Le 19 mars, les 5 000 hommes du général de Marcé sont mis en déroute à Gravereau .

Le même jour, à Paris , la Convention adopte un décret mettant hors la loi tous les citoyens qui prendraient les armes contre la République .

• Fin avril, le général Boulard reprend plusieurs villes en partant des Sables ­ d ' Olonne , sur la côte .

Rbi5TANCE DES VEND~ENS n EXTINSION DE LA RÉIEUION ·A partir de mai, Charette , qui avait été contraint de faire retraite, reprend l'offensive et défait plusieurs détachements républicains .

Le 5 mai, il conquiert Thouars , le 25 Fontenay­ le-Comte .

• À partir de cette date , l'armée vendéenne quitte le territoire strict de la Vendée blanche , où seuls Les Sables­ d'Olonne lui résisten~ et gagne l'Anjou.

En juin, elle attaque Saumur et Angers.

Cathelineau trouve la mort le 29 juin lors de l'attaque de Nantes .

• L'insurrection ne présente pas de véritable front.

Le cœur de la Vendée blanche -les Mauges, le Clissonais , le Haut-Bocage -est contrôlé par les Blancs .

Ailleurs, les insurgés et l'armée se disputent le terrain au cours d'affrontements où s'opposent des effectifs souvent disproportionnés : des milliers , voire des dizaines de milliers d 'insurgés -souvent seulement armés de fourches -contre quelques milliers , voire quelques centaines de soldats républicains.

• Le 1" août, la Convention décrète la destruction de la région : champs, r------------"- ,':"'._- _.-----------i forêts, habitats .

L'objectif ne sera pas mis en pratique , mais il témoigne de la détermination du régime républicain .

LA RECONQUÉTE DE LA VEND~E P.O LES BLEUS • La Convention dépêche des renforts dans la région.

Le 13 aoû~ le général Tuncq défait l'offen sive menée par les Blancs contre Luçon et lance à son tour une contre-attaque qui permet la reconquête de plusieurs bourgs de l 'intér ieur.

• Fin aoû~ les Bleus repoussent les insurgés vendéens à Coron , Torfou , Montaigu et Saint-Fulgent.

Le 17 octobre , le général Westermann défait les Blancs devant Cholet , contra ignant l 'armée royale et catholique à quitter la Vendée et à passer la Loire .

• Celle-ci s'engage alors dans une fuite en avant vers le nord , espérant en vain obtenir l'aide des Anglais : la campagne connue sous le nom de « virée de galerne » s 'achève en décembre à Granville , en Normandie .

Les rares survivants de cette opération regagneront alors la Vendée .

lE BILAN DE L'INSURIEtnON • Au-delà des destructions matérielles , le bilan humain est très lourd.

Les « colonnes infernales » du général Turreau se sont livrées aux massacres de communautés paysannes entières soupçonnées d 'avoir tué des Bleus , comme aux Lucs .

• Le nombre de victimes est estimé à 80 000 dans le département de la Vendée et à 30 ooo dans celui des Deux-Sèvres .

• Au lendemain des exactions de 1793· 1794 , les Républicains instaurent des mesures prudentes de pacification dont témoigne le tflllté de '" llfUnlfye, signé en février 1795.

À partir de 1799 , les administrateurs sont l'objet d 'une contestation croissante .

Ce mouvement provoque des soulèvements au cours de l'été.

En octobre , la guerre reprend dans tout l'Ouest, mais les troupes insurgées d'Autichamp sont bientôt battues par celles du général Travot • En décembre 1799 , le premier consul, Napoléon Bonaparte , propose le pardon et la réconciliation .

Un mois plus tard , la conférence de Montfaucon établit le cadre d'un retour à la paix .

• Les guerres de Vendée auront fait naître une région .

Celle-ci vit depuis sur ce passé qu'elle a magnifié comme express ion d'une identité particulière .

LA MODERNISATION DES XIX' ET XX' SIÈCLES • Durant la majeure partie des deux derniers siècles , la région reste marquée à droite, tour à tour royaliste , puis de droite nationale et enfin démocrate­ chrétienne .

l'absence de centre industriel important ne permet pas le développement de foyers de socialisme.

C'est seulement au cours des Trente Glorieuses que la décentralisation de certaines activités créant de fortes concentrations de salariés du tertiaire aboutit à une modification de l'équilibre politique de la région .

• Depuis les années 1960 , le Poitou conna î t un fort développement avec l'essor du tourisme et l'amélioration des liaisons avec les deux capitales que sont Paris et Bordeaux .

Les nes sont reliées au continen~ Oléron en 1966, Ré en 1988 .

Le symbole de cette modernisation est sans doute le Futuroscope , parc d'attractions consacré aux technologies de l 'image , inauguré en 1987.. »

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