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les animaux d'élevage

Publié le 15/09/2013

Extrait du document

La culture des coquillages est intimement liée au cycle biologique des espèces. Dans la plupart des cas, les juvéniles proviennent du milieu naturel et viennent se fixer sur des structures adaptées, construites par les éleveurs - poches pour les huîtres, bouchots pour les moules. Pour quelques rares espèces, la maîtrise de la reproduction aboutit à la création d'écloseries qui produisent des larves.

Pour la palourde, la coquille Saint-Jacques ou la coque, les jeunes sont simplement « semés« dans des parcs pour être repêchés après leur phase de grossissement.

En France, la majorité de la production de moules relève de la technique du bouchot, pratiquée dans les zones de fortes marées. Le bouchot est un pieu de gros diamètre, entouré de cordes sur lesquelles le naissain vient se fixer.

« • Après la période de développement succédant le captage du naissain sur un support, les jeunes huîtres, plates ou creuses, sont semées à même le sol en eaux profondes.

Elles y vivent pendant deux à trois ans.

À la fin de cette période, elles sont prélevées puis commercialisées , ou déposées dans la zone de l'estran pour terminer leur croissance.

LES POISSONS • La pisciculture est une activité ancienne qui était déjà pratiquée 2 000 ans avant J.-C.

Les Chinois élevaient des carpes et les Égytiens des tilapias.

Au Moyen Âge, la pisciculture a pris un essor important.

• L'élevage des poissons est une activité très diversifiée tant du point de vue des objectifs que des modalités de production et d'exploitation.

Pour certaines espèces, la production ne porte que sur les juvéniles qui sont rapidement relâchés dans le milieu naturel afin de peupler la zone de pêche .

Dans d'autres, l'élevage débute par la reproduction et se poursuit jusqu 'à la commercialisation du poisson adulte.

Enfin, si le processus de reproduction n'est pas entièrement maîtrisé, il est possible d'élever des juvéniles prélevés dans leur milieu naturel.

• La pisciculture représente un peu plus de 18 % du tonnage des productions aquatiques mondiales , contre 82 % pour la pêche.

L'aquaculture d'eau douce représente les quatre cinquièmes de la production piscicole en tonnage .

VERS DE TERRE ET COCCINELLES • Le ver de terre, ou lombric, joue un rôle important dans l'aération des sols, le recyclage des déchets organiques et la circulation des nutriments dans le sol.

Des tentatives ont été menées pour l'élever et l'introduire dans des sols où sa population était faible.

Dr, il s'avè re que si les lombrics sont naturellement absents d'un terrain, c'est que la nature de celui-ci est inadaptée à leur survie.

• En revanche , les lombrics peuvent être élevés dans le but de produire du lombricompos~ substance qu'ils rejettent après avoir transformé la terre qu'ils consomment, qui est un excellent fertilisant pour les sols.

• Les lombrics et d'autres espèces de vers peuvent aussi être élevés comme appât pour la pêche en rivière.

• Les cocdnelles, dont l'élevage est parfaitement maîtrisé, comptent parmi les insectes les plus utilisés dans le cadre de la lutte biologique, contre les pucerons et les cochenilles notamment.

Certaines sociétés ont même produit une coccinelle qui ne vole pas pour être sûr qu'elle reste sur son lieu de dispersion.

• D'autres auxiliaires interviennent dans la lutte biologique : virus, bactéries, champignons, acariens, invertébrés et insectes.

• Les cyprinidés (carpes) représentent 80 % de la production piscicole totale .

La Chine produit 80 O/o de ces carpes.

D'autres espèces comme le saumon, la truite, le chinchard, la dorade, le bar, le mulet, le turbot ou le thon sont aussi élevées, ainsi que l'esturgeon , pour ses œufs qui constituent le caviar .

• Des peintures rupestres prouvent que la collecte du miel était déjà pratiquée il y a au moins 4 000 ans av.

J.-C.

Les Égyptiens furent les premiers apiculteurs.

Le miel a longtemps constitué le seul moyen de sucrer les aliments.

Vers la fin du XV111' siècle, l'invention de la ruche à cadres mobiles a permis un essor important de l'apiculture .

• L'abeille fournit plusieurs produits : le miel, le pollen, la gelée royale, la propolis et la cire.

• Le miel est une substance sucrée produite à partir du nectar des fleurs transformé par l'abeille.

• Le pollen sert à nourrir le couvain , mais l'apiculteur peut en prélever une partie sans nuire au fonctionnement de la ruche.

La gelée royale est une substance produite par les jeunes abeilles pour nourrir les larves destinées à devenir des reines .

La propolis est récoltée sur les bourgeons non-éclos de quelques espèces d'arbres à laquelle les abeilles incorporent des enzymes et des substances résineuses.

La cire est une matière secrétée par l'abeille et destinée à la construction des alvéoles.

• La production mondiale de miel dépasse 1.2 million de tonnes par an.

Le principal producteur est la Chine (250 000 tonnes}, suivi par les États­ Unis, les pays de l'Union Européenne et l'Argentine .

LA SÉRICICULTURE • Avec la sériciculture, on quitte le domaine de l 'élevage à des fins alimentaires tout en restant dans le domaine des animaux producteurs de matières premières.

•La chenille du bombyx du mûrier (Bombyx mari) , ou ver à soie, était déjà élevée en Chine , 2 700 ans avant notre ère.

Ces bombyx et la technique de sériciculture furent importés successivement en Inde, en Perse , puis au v1• siècle à Constantinople et de là vers le reste de l'Europe .

D'autres insectes peuvent également produire de la soie, mais celle du bombyx est la plus réputée.

de mûrier et produit de la soie par la bouche pour former le cocon qui abritera sa métamorphose en papillon.

Lorsque les cocons sont terminés, ils sont bouillis pour tuer la chrysalide et faciliter le filage de la soie.

Il faut 50 000 vers pour produire 30 à 40 kg de cocons frais et il faut environ 11 kg de cocons frais pour obtenir 1 kg de soie filée.

Chaque cocon donne un fil d'une longueur de 300 à 1 500 m .

• La Chine produit annuellement plus de 50 000 tonnes de soie brute, soit près de 65 % de la production mondiale.

Elle contrôle 90 % du commerce mondial de cette matière première .

l:ÉLEVAGE DES ANIMAUX À FOURRURE • Si l'industrie de la fourrure a connu une forte régression, tant en raison des campagnes de sensibilisation du public à la cause animale que de la mode des fourrures synthétiques , elle continue néanmoins à produire des produits haut de gamme.

• Les fourrures proviennent à 85 % de fermes d'élevage qui produisent plus de 30 millions d 'animaux par an.

Le piégeage, très réglementé dans les pays qui se sont dotés d'une législation et d'un système de contrôle efficace, est devenu de plus en plus marginal et ne concerne que des espèces non menacées.

• Parmi les animaux à fourrure les plus fréquemment élevés figurent le vison, le renard, le putois , le chinchilla, le lapin et le rat musqué.

Il faut 30 à 50 animaux pour faire un manteau de vison, plus de 100 pour un manteau de chinchilla.

• Les ratons laveurs, les ours, les loups, les belettes , les moufettes, les cougouars, les écureuils, les castors, les coyotes , les lynx , les blaireaux servent également à la confection de fourrures.

• Les agneaux de moutons karakuls d'Asie centrale fournissent l'astrakan.

• De manière plus marginale, et bien que ce commerce soit interdit dans de nombreux pays, des fourrures provenant de chiens et de chats peuvent être également utilisées.

• Aux animaux à fourrure peuvent être assimilés les animaux dont la peau est utilisée en maroquinerie de luxe , comme le crocodile, le serpent ou encore les squales (galuchat).

l:ÉLEVAGE DES ANIMAUX DE COMPAGNIE, D'ORNEMENT ET DE LOISIR •L'élevage n'est pas uniquement destiné à faire produire des matières premières à des animaux .

Certains animaux sont élevés dans le seul but de tenir compagnie à l'homme ou de satisfaire son goût pour l'élevage d'agrément ou pour certains loisirs.

LES ANIMAUX DE COMPAGNIE • Les animaux de compagnie constituent un autre domaine privilégié de l'élevage.

Les chiens et les chats, les oiseaux de volières, les souris , les hamsters et les cochons d'Inde, sont des animaux d'élevage .

• S'y ajoutent les animaux d'apparence plus sauvage , mais tout aussi " élevés » que sont les « nouveaux animaux de compagnie » comme les gerbilles, les chinchillas ou les furets.

• Des formes naines d 'animaux de la ferme sont également produites comme compagnon de l'homme, du lapin nain au poney en passant par la chèvre et le cochon nains.

LES ANIMAUX D'ORNEMENT •La catégorie des animaux d'ornement comprend principalement les animaux d'aquarium et de vivarium.

Les poissons exotiques, les serpents , les insectes ou les araignées, voire certains batraciens, sont évidemment issus de l'élevage.

•L'élevage peut aussi devenir un loisir.

Les passionnés d'animaux de compagnie et d'ornement cherchent souvent à faire se reproduire leurs pensionnaires.

• Les papillons, insectes et araignées naturalisés qui font la fierté des collectionneurs sont de plus en plus des produits d'élevage, développés dans leur pays d'origine , en raison de la multiplication des réglementations limitant ou interdisant leur capture.

LES ANIMAUX DE LOISIR • Enfin , certains animaux sont élevés pour satisfaire certains loisirs humains que sont, par exemple, l'équitation -ou les courses de chevaux -et la chasse.

• Les élevages de chevaux fournissent des animaux destinés selon leur race à la course, à la promenade ou au trait.

Autrefois assistants de l'homme dans son travail, ils ne sont plus , à de rares exceptions près , que des animaux de loisir, tout comme les ânes.

• Le gibier à plumes ou à poil lâché dans les réserves de chasse provient, lui aussi, d'élevages, tout comme la plupart des poissons attrappés dans les réserves de pêche , rivières, étangs ou lacs.

ÉLEVAGE ET PRÉSERVATION DES ESPÈCES DES INITIATIVES PRIVÉES • Certains élevages sont motivés par la volonté d'étudier et de préserver une espèce menacée localement ou mondialement.

L'objectif principal est d'obtenir la reproduction en captivité de l'espèce, en vue d'une réinsertion dans son milieu naturel.

Ces initiatives privées, qui prennent souvent la forme d'associations ou de fondations, contribuent à pallier l'absence de politique publique en la matière.

• En France, des centres d'élevage de tortues de Hermann jouent un rôle important dans le sauvetage de cette espèce.

D'autres structures ont permis la réintroduction couronnée de succès d'espèces comme le vautour ou le gypaète barbu.

• Dans le monde, certaines espèces de crocodiles, d'éléphants, de rhinocéros, de cacatoès, d'aras ou d'hippocampes doivent leurs survie à ce type d'initiatives.

Les éleveurs peuvent donc être aussi des protecteurs de la nature.

• La préservation concerne aussi les animaux domestiques.

Celle du baudet du Poitou ou celle du cheval de trait poitevin en sont la preuve.

LES ZOOS • Les zoos jouent un rôle mineur dans la préservation des espèces.

La plupart d'entre eux n'ont pas un nombre de pensionnaires suffisants pour obtenir un nombre de naissances significatif au regard de la destinée d'une espèce.

Tout au plus, les naissances ainsi obtenues permettent de limiter, voire de supprimer, les prélèvements directs dans la nature.

ÉLEVAGE ET LÉGISLATION • Sur un plan légal, une personne hébergeant chez elle un unique animal non domestique est considérée de fait comme éleveur et est soumise aux lois en la matière.

Or, une législation très stricte encadre l'activité d'élevage lorsque celle-ci concerne des espèces non domestiques.

Non seulement l'éleveur doit obtenir un certificat de capacité, mais il doit prouver que les animaux qu'il possède ne sont pas issus d'une capture illicite.

De même, il doit tenir à jour un registre des naissances obtenues dans son élevage.

C'est une chose relativement facile pour des mammifères ou des oiseaux, mais beaucoup plus contraignante pour des phasmes ou des mygales dont les œufs se comptent par dizaines.

• Pour éviter des abus, les conditions sont encore plus draconiennes lorsqu'il s'agit d'espèces protégées.

En théorie, tous les animaux exotiques susceptibles d'être vendus en animalerie doivent provenir d'un élevage, mais il est parfois difficile de connaître et de vérifier l'origine réelle de ces animaux lorsque l'élevage est situé à l'autre bOllt du mande,,,. »

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