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Les édentés

Publié le 24/12/2018

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LES MAL NOMMÉS...

Paresseux, tatous, fourmiliers, ainsi que l'oryctérope et les pangolins, ont été rassemblés au début du XIXe siècle dans le groupe fort mal nommé des « édentés » : plusieurs de ces espèces ont des dents ! Pour tout arranger, des phénomènes de convergence rapprochaient des familles, comme celles des pangolins et des fourmiliers, qui ne sont pas plus apparentées que ne le sont les carnivores et les primates, par exemple, mais partagent une alimentation insectivore. Leur seul caractère dentaire, effectivement commun, est l'absence de dents sur les prémaxillaires, c'est-à-dire d'incisives et de canines, tandis que leurs molaires éventuelles ne sont pas recouvertes d’émail comme celles des autres mammifères. En outre, des formes fossiles de l'OIigocène et du Miocène d'Europe tendent à montrer qu'ils ont une origine commune remontant au Crétacé. Ils feraient partie des premiers mammifères placentaires à s'être séparés du tronc commun.

 

On distingue aujourd'hui trois ordres très différents : les Pholidotes (ou pangolins), les Tubulidentés (l'oryctérope) et les Xénarthres (paresseux, tatous, fourmiliers).

cinquantaine de millions d'années : on pense que leur diversité était alors dix fois plus grande qu'aujourd'hui. Après la surrection de l'isthme de Panama, il y a 3 millions d'années, certaines espèces ont pu migrer vers l'Amérique du Nord, mais la plus grande partie a été anéantie. Seules ont survécu celles qui occupaient des « niches écologiques » où elles n'avaient pas à craindre la concurrence de mammifères plus évolués.

Morphologie

 

Cette carapace, ou armure (les Espagnols nomment les tatous « armadillos »), est constituée de trois boucliers

Anatomie

Les fourmiliers, les tatous et les paresseux, aussi différents soient-ils par l'allure et la biologie, forment un ordre anatomiquement très homogène. Tous sont des plantigrades à fortes griffes Ils présentent des articulations particulières, appelées

xénarthrales, au niveau des

vertèbres thoraciques et lombaires (« xénarthre » signifie en grec « étrange os »). Quand ils ont des dents, elles sont cylindriques, avec une racine unique. Leur évolution cérébrale est faible et les mâles ne

possèdent pas de scrotum.

DES TATOUS GÉANTS EN AMÉRIQUE DU SUD !

XÉNARTHRES : FOURMILIERS, TATOUS, PARESSEUX

Tatous

 

Les tatous forment la famille des Dasypodidés, qui compte aujourd'hui une vingtaine d'espèces. Leur nom aztèque est « azotochtli », ou « tortue-lapin » : il rend compte

L'évolution des Xénarthres est directement liée à l'histoire géologique de l'Amérique du Sud. Ils se sont en effet considérablement différenciés après le début du tertiaire, lorsque l'Amérique du Sud s'est trouvée isolée pour une

de leur carapace et de leurs grandes oreilles.

« arbre à un autre, par exemple) : incapables de se dresser sur leurs membres, ils s'y halent péniblement à J'aide de leurs griffes.

Que ce soit dons les orbres ou sur Je sol, ils n'usurpent sont autobloquantes, comme celles des chauve-souris : le paresseux ne tombe jamais, même si on lui enlève le cerveau.

Pour le capturer, il est plus simple de scier la branche.

Son peloge est également adapté à cette situation : sa ligne de séparation n'est pas située sur Je dos, mais sur le ventre, toujours en position haute, ce qui facilite l'écoulement de la pluie.

Constitué de LE MÉGATHÉRIUM ET SES COUSINS Les Mégatheriidés, ou paresseux terrestres géants, sont les plus grands Xénarthres ayant existé.

My/odon darwinii de Patagonie était de la taille d'un bœuf, les mégo tllériums atteignaient six mèt ;s et leurs poids de 4 tonnes était presque celui d'un éléphant.

Cette famille, uniquement fossile, est intermédiaire entre celles des paresseux, dont elle a les crânes, et celle des fourmiliers, dont elle a les membres et les sept vertèbres cervicales.

Comme les fourmiliers, les mégathériums avaient des griffes énormes, qui les obligeaient à marcher les doigts repliés ou sur le côté des pattes.

Ils étaient herbivores et charognards.

Répandus du Texas à l'Argentine, ils ont disparu voici 11 000 ans, nous laissant leurs squelettes, des peaux momifiées (velues, avec des osselets), et des traces qui nous montrent qu'ils pouvaient pratiquer la bipédie -atteignant alors une hauteur de 4 mètres -, ce qui leur permettait aisément de brouter les feuilles des arbres qu'ils n'avaient pu déraciner.

deux couches, il n'héberge pas seulement des algues symbiotes, mais aussi 9 espèces de mites, 4 espèces de coléoptères et une demi-douzaine d'espèces de tiques, sans compter les mouches, dont certaines pondent et se nourrissent directement dans son rectum.

Les paresseux présentent de nombreux caractères primitifs : leur cervelle ne pèse pas plus de 20 ou 30 grammes et leur proportion de muscles ne dépasse pas un quart de leur poids, contre 40 à 60% chez les autres mammifères.

Ces muscles sont lents et extrêmement fermes.

En outre, leur homéothermie est très imparfaite : leur température varie de 37 à 2r C.

mais peut descendre jusqu'à 20° C si le milieu est à 10 ou 15°C.

Leurs molaires, au nombre de 20, connaissent une croissance continue.

Signalons également une structure étrange de leur système circulatoire, appelée « réseaux admirables », qu'ils partagent avec les cétacés et dont Je rôle est (6 jours chez l'unau, 8 ou 10 chez l'a'l) : à ce moment, urine et fèces peuvent représenter jusqu'à 25 Ofo de leur poids.

Ils descendent le long de leur arbre, creusent un petit trou avec leur queue et quand ils ont fini recouvrent leurs excréments de feuilles.

Le reste de leur métabolisme est également lent.

Leur dépense énergétique est largement inférieure à celle de la moyenne des mammifères : de 51 Ofo chez l'aï, de 34% chez l'unau.

En fait, leur état normal se rapproche de l'hibernation :leurs glandes surrénales sont très peu actives, leur thyroïde, normale à la naissance, régresse à l'âge adulte.

lis ne respirent que 4 à 9 fois par minute.

Peu exigeants en oxygène, ils survivent à sa privation entre 20 et 40 minutes (l'unau, plus actif, meurt plus vite).

Reprodudion L'accouplement des paresseux est mal connu.

Leur gestation dure entre 6 et 11 mois, à J'issue desquels la femelle accouche, dans son arbre, d'un unique petit.

Celui-ci naît les yeux ouverts.

Il pèse alors entre 200 et 300 grammes.

JI monte tout seul sur le ventre de sa mère à mesure de son expulsion.

Aussi actif qu'un petit singe (il peut dresser quelques secondes sur ses pattes de derrière), il commence à manger des feuilles à J'âge de 4 semaines et quitte sa mère au bout d'un an.

Adulte à deux ans, il peut vivre jusqu'à 30 ans.

Dépendants des forêts, ils risquent de disparaître avec elles.

Les fourmiliers constituent la famille des Myrmécophagidés, ou mangeurs de fourmis.

Ce sont des animaux étroits, velus, vivant en Amérique du Sud.

Leur taille varie de plus de 2,50 rn et 100 kilos chez Myrmecophogo tridoctylo, le grand fourmilier ou fourmilier nain, arboricole et à queue préhensile, avec une taille intermédiaire pour Je petit fourmilier, ou tamandou.

Tout leur organisme est conçu pour manger des fourmis : crâne étroit, tubulaire, édenté, langue pouvant atteindre un mètre, insérée sur le sternum et couverte d'un enduit gluant produit par des glandes salivaires énormes : chacune est plus grosse que la tête.

Cette langue est capable de 160 va-et-vient par minute et peut attraper des centaines de fourmis d'un seul coup.

lis repèrent celles-ci grâce à leur odorat, et y accèdent grâce à leurs grandes griffes, qu'ils replient sous leur main pour marcher.

Celles-ci sont capables de mettre en fuite même le jaguar.

Leur pelage est constitué de longs poils raides, avec un panache sur la queue.

La gestation des fourmiliers dure entre 3 et 6 mois, donnant naissance à un jeune unique, que sa mère porte sur son dos.

Ils peuvent vivre 26 ans en captivité.

PHOLIDOTES :LES PANGOLINS Les 7 espèces de pangolins, qui occupent les régions tropicales d'Afrique et d'Asie, appartiennent toutes à la famile des Manidés.

Ces animaux évoquent à la fois les fourmiliers et les tatous, et plus encore les pommes de pin.

Comme les fourmiliers, dont ils occupent les niches écologiques sur un continent différent, ils sont parfaitement adaptés à un régime de termites et fourmis : crâne petit, très allongé, sans dents, langue immense et griffes puissantes, repliées sous la main durant la marche.

Mais s'ils peuvent se rouler en boule face à leurs prédateurs, comme Je font les tatous, leurs écailles ne sont pas osseuses comme les leurs, mais purement épidermiques.

Leur taille peut atteindre 1,80 rn, chez Monis gigonteo, terrestre ; beaucoup moins chez les espèces arboricoles.

Leur queue, au moins aussi longue que Je reste du corps, est préhensile chez ces dernières.

Leurs yeux sont très petits, protégés par des paupières épaisses, leur odorat bien développé.

Leur cerveau est un des plus petits chez les mammifères : 0,3 Ofo de leur poids total ; cela peut être en rapport avec leur couverture d'éc11il/es, qui les prive de toute sensation cutanée.

Leur langue vermiforme est cornés au niveau du pylore, et rempli de petits cailloux, joue un peu le rôle du gésier des oiseaux pour broyer termites et fourmis (il semblerait que l'acide formique de ces dernières leur soit indispensable).

Essentiellement nocturnes, les pangolins peuvent projeter de l'urine sur leurs agresseurs.

Dans beaucoup de régions ils sont un mets de choix.

TUBULIDENTÉS : L'ORYCTÉROPE L'ordre de Tubulidentés ne comporte qu'une famille, un genre, une espèce : l'oryctérope ou «cochon de terre » d'Afrique sub-saharienne, Oryderopus ofer.

Mais c'est un drôle de porc : son museau ressemble à un groin, mais il a des oreilles de lapin, et si certaines populations mangent sa chair, celle-ci n'a pratiquement pas de graisse! ANATOMIE Les oryctéropes sont de gros animaux d'un mètre cinquante à deux mètres (queue comprise) et pesant entre 40 à 100 kilos.

Leur nom grec signifie : « qui creuse avec ses pattes ».

Ils sont particulièrement adaptés au fouissage : les 4 puissontes griffes de leurs doigts et les 5 petites de leurs orteils leur permettent d'éventrer les termitières les plus dures et de s'enfouir rapidement (entre 5 et 20 minutes selon la nature du sol).

Leurs narines sont munies de vibrisses anti-poussière et peuvent se fermer.

Leurs 20 dents (prémolaires et molaires) sont uniques chez les mammifères : à croissance continue, sans racine, elles sont constituées de nombreux prismes de dentine hexagonaux, chacun percé d'un petit tube- d'où leur nom de tubulidentés.

Leur langue protactile, gluante, longue de 40 cm, peut sortir de 30 cm de leur MODE DE VIE Les oryctéropes sont des animaux solitaires, craintifs, essentiellement nocturnes.

lis passent leurs journées roulés en boule dans leur te«ier.

C'est un réseau complexe qui peut faire jusqu'à 3 rn de profondeur et 13 rn de long.

JI est fermé de terre humide et sa température, reste fraîche, à peu près égale à celle de la nuit à l'extérieur : leur besoin de régulation thermique est donc faible.

Bons nageurs, ils parcourent chaque nuit pour se nourrir entre 2 et 30 km de savanne (plus rarement de forêt), en zigzaguant sur une bande de 30 rn de large où ils localisent leurs proies grâce à leur ouïe et leur odorat très développés (leur vue est faible).

REPRODUCTION Les oryctéropes donnent naissance à un petit par an (rarement deux).

La gestation dure 7 mois et se termine au début de la saison des pluies, quand les insectes deviennent abondants.

Le nouveau-né pèse un peu moins de 2 kilos pour environ 55 cm.

Il est capable de suivre sa mère au bout de deux semaines ; il est sevré et commence à creuser entre 6 et 9 mois, mais reste avec elle jusqu'à J'année suivante.

Sexuellement mature à deux ans, il peut vivre plus de dix ans.. »

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