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Les mammifères primitifs

Publié le 15/09/2013

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Comme les reptiles et les oiseaux, les monotrèmes possèdent un doaque, rassemblant les fonctions urinaire, génitale et fécale, et auquel ils doivent leur nom (du grec monos, un seul, et trama, fente). Les mâles ont aussi le pénis bifide, c'est-à-dire fendu en deux, des reptiles et leurs testicules ne migrent pas, mais restent en position abdominale à maturité. Ils pondent de gros oeufs riches en vitellus, du type télolécithes, qui sont couvés par la femelle. Leur coquille est mince, blanchâtre, parcheminée. Elle n'est légèrement calcifiée que chez l'ornithorynque. Leur dévelop­pement embryonnaire est de type reptilien. A terme, leurs jeunes brisent la coquille grâce à un double dispositif : une dent provisoire, courbe et pointue, comme les lézards et les serpents, et un diamant o, pointe dure riche en keratine (une protéine), située au bout du museau, que possèdent aussi les tortues, les crocodiles et les oiseaux.

« anatinus, du grec ornithos, oiseau, rynkhos, bec, et du latin anas, canard.

Mais ce «bec», qui se prolonge sur son front et sur son menton, est plutôt comparable au museau d'un chien qu'à l'étui corné des oiseaux: c'est une formation de l'épiderme , épaisse, molle, peu kératinisée.

Elle contient des détecteurs de pression ainsi qu'un système électro-récepteur capable de détecter des champs magnétiques extrêmement faibles, comme ceux que produisent les contractions musculaires d'une crevette , par exemple.

Le nombre de récepteurs électriques et tactiles est ,_ ________________ ..._ _______ ~ supérieur à 850 000.

Ses mâchoires sont munies à l'avant de deux paires de lamelles cornées latérales qui permettent à l'ornitho­ rynque de retenir et de filtrer ses aliments : vers, mollusques, alevins, larves d'insectes, petits organismes essentiellement.

li les broie grâce à deux« fausses dents» situées à l'arrière de sa bouche, en fait des protubérances osseuses recouvertes de plaques cornées .

Seuls les jeunes possèdent de vraies dents , au nombre de huit ou dix, qui finissent par s'user complètement.

Ses membres sont courts et griffus, conçus pour fouir.

Ses pattes avant portent une palmure d 'un type parti­ culier : elle est plus grande que ses doigts, griffes incluses, et se déploie largement pour permettre la marche dans la vase ou la nage (son nom anglo-saxon, p/atypus , signifie « large patte»).

Sur terrain dur, cette palmure reste repliée sous les doigts.

À l'exception du bec et des pattes, tout le corps est recouvert d'un pelage formé de deux couches : une bourre douce et très dense, capable d'empri­ sonner beaucoup d'air, et de longues soies imperméables.

Aussi épaisse que celle des loutres et des ours polaires, cette fourrure compte 800 à 900 poils au millimètre carré .

Elle est extraordi­ nairement isolante, gardant 60 % de son efficacité dans l'eau (contre 10 % pour celle de l'ours ) : l'ornithorynque n'hésite pas à plonger en plein hiver dans une eau glacée.

Sa queue plate, semblable à celle d'un castor , a surtout un rôle de gouvernail et de réserve de graisse pour la saison froide.

La femelle l'utilise aussi pour tenir ses œufs contre son ventre pendant l'incu bation .

MODE DE VIE L'ornithorynque vit dans l'Est de l'Australie et en Tasmanie, dans des milieux qui s'étagent des forêts tropi­ cales jusqu'à 2000 mètres d'altitude.

C'est un animal solitaire, qui vit dans un terrier d'un à trois mètres de long creusé dans la berge d'une rivière .

L'entrée en est cachée sous l'eau, ou juste au-dessus.

Il y dort jusqu 'à 17 heures par jour, entre de courtes périodes d'activité en fin d 'après-midi , Je soir et au petit matin.

Excellent nageur grâce à ses pattes et sa queue, il ne passe guère plus de deux heures par jour dans l'eau , ce qui lui suffit pour se procurer 25 % de son poids en nourriture (50 % en captivité).

En plongée, un repli de peau lui ferme les oreilles et les yeux.

Il nage en aveugle , à 3 ou 4 km/heure , en balançant la tête de droite à gauche au rythme de 2 ou 3 mouvements par seconde .

Il se guide ainsi précisément sur l'activité électrique de ses proies.

Il fouille Je fond des rivières ou des marécages du bout de son museau sensible, n'hésitant pas à déplacer et à soulever les pierres pour capturer les animaux qui s'y cachent.

li les emmagasine dans ses abajoues .

Lorsqu 'il remonte pour respirer à la surface , d'habitude au bout d'une ou deux minutes, il rejette le sable et la vase qu'il a dans la gueule, puis mâche et avale tranquillement son butin.

REPRODUCTION L'ornithorynque n'hiberne pas, mais connait au cours des mois les plus froids, de la fin mai au début septembre, des périodes de torpeur pouvant durer six jours.

C'est l'époque où les testicules du mâle grandissent : ils sont quinze fois plus grands quand arrive le printemps ! L'accouplement a lieu un an sur deux, d'août à octobre selon les régions.

Il se déroule dans l'eau , au milieu des roseaux.

Il est précédé d'une parade nuptiale complexe , durant plusieurs jours , au cours de laquelle la femelle « aguiche » le mâle en nageant autour de lui, en simulant la fuite, etc.

Le mâle finit par lui saisir la queue avec son bec et lui monter dessus.

Détail curieu x, pendant l'accouplement, l'ergo t du mâle est reçu dans une cavité située au niveau des pattes postérieures de la femelle.

La femelle creuse alors dans la berge un terrier particulier , formé d'un conduit remontant à l'oblique, puis d'un couloir horizontal, à l'extrémité duquel se trouve la chambre de nidification.

L'ensemble peut atteindre une longueur de 18 mètres et lui demande plusieurs jours de travail (au rythme d'un mètre de tunnel en deux heures ).

Après avoir rempli le nid de feuilles humides, la femelle s'y enferme en rebouchant Je couloir en plusieurs endroits.

Elle y pond entre un et trois œufs, Je plus souvent deux, au bout d'une vingtaine de jours de gestation.

Ces œufs ont un diamètre pouvant aller de 14 à 18 mm .

Elle les couve sur son ventre, en les maintenant avec sa queue , sans manger, entre 10 et 15 jours : elle ne sort du terrier que pour déposer ses excréments et humidifier son pelage.

À la naissance, les jeunes sont nus et aveugles ; ils ne font pas plus de 2,5 cm et 380 mg.

Curieusement, la lactation de leur mère ne commence que quelques jours après l'éclosion.

Ce lait est particulièrement riche : il contient 60 fois plus de fer que le lait de vache , et quatre fois plus de matières solides en proportion .

Durant cette période, la femelle peut manger chaque nuit l'équivalent de son poids pour nourrir ses petits.

À onze semaines Jeurs yeux s'ouvrent et au bout de dix-sept, leur fourrure est complète, ils quittent le nid et peuvent aller à l'eau.

Ils sont sexuellement mûrs au bout de deux ans et demi et peuvent vivre douze ans (en captivité, l'un d'eux a atteint 17 ans).

l!UU:ii.Jllfi Les échidnés (tachyglossid és) doivent leur nom à la déesse grecque Ekhidna , monstre mi- mammifère et mi-repti le.

Ils ne comportent que deux genres : • Tachyglossus , rassemblant une ou deux espèces australiennes , ·Zog/ossus, une, deux ou trois espèces de Nouvelle -Guinée (leur taxinomie est sujette à débats).

Ce sont des animaux terrestres, lents, de petite taille , ressemblant à la fois à un fourmilier et à un porc-épic: leur fourrure épaisse est parsemée de forts piquants , tandis que leur museau long et étroit, à la bouche très petite , abrite une longue langue protractile (qui peut s'étendre vers l'avant), enduite d'une salive épaisse, avec laquelle ils capturent termites et fourmis.

Chez l'échidné commun , ce museau représente un cinquième de la longueur totale de l'animal et la langue peut s'étendre à l'extérieur de 18 cm ! Elle est d'une très grande mobilité : elle peut sortir de la bouche et y rentrer jusqu 'à 100 fois par minute , d'où Je nom de Tachyglossus, « rapide langue ».

Un animal de 3 kg peut ainsi capturer 200 grammes de fourmis en dix minutes .

Des aspérités à la base de la langue frottent contre les rides de son palais et lui permettent de mastiquer ses proies.

Ces dernières suffisent à assurer l'essentiel de ses limiter leur activité aux heures les plus clémentes : dans les zones arides, ils sont essentiellement nocturnes, tandis qu'ils sont volontiers diurnes en climat tempéré .

REPRODUCTION Les échidnés femelles ne font pas de nid : durant la période de reproduction, leur région mammaire s'entoure d'un repli cutané transitoire appelé « incubator ium » (à ne pas confondre avec une poche marsupiale perma­ nente) .

Les oeufs y parviennent juste après la ponte : - soit la femelle les y pond directement, -soit elle les saisit pour les y glisser.

La gestation dure entre deux et quatre semaines et la couvaison une dizaine de jours.

Les petits naissent nus et aveugles, et Jeurs pattes arrière ne sont même pas visibles.

lis sont allaités dans J'incubatorium jusqu'à l'apparition de leurs piquants (6 semaines chez l'échidné commun).

La femelle les dépose alors quelque part à l'abri, dans un terrier , sous un rocher, par exemple, où elle continue à les allaiter irrégulièrement durant 3 mois.

Son lait contenant une protéine riche en fer, est de couleur rose .

li leur assure une croissance incroyablement rapide : leur poids est multiplié par 500 au cours des 45 premiers jours de leur vie ! Sevrés à six mois , ils ne sont vérita­ blement indépendants qu'à un an.

CiENRE TACHYGLOSSUS L'échidné commun (Tachyglassus aculeatus ) peuple des milieux variés, de la lisière des déserts aux forêts tropicales, des plaines côtières à 1 000 m d'altitude.

Il mesure entre 35 et 50 cm et pèse entre 3 et 6 kg.

Sa fourrure sombre est hérissée de piquants jaunes à pointes blanches de 6 cm de long.

Il possède, au deuxième doigt des pattes arrière, une griffe longue et recourbée qui lui sert à se gratter .

Il est en effet l'hôte de la plus grande puce du monde : Bradiopsylla echidnae mesure 4 mm de long ! Ces échid nés peuvent hiberner pour une durée variable, qui pourrait dépasser quatre mois.

Leur métabo­ lisme diminue alors considérablement, leur température baisse et il leur arrive de cesser de respirer jusqu'à deux heures durant.

On a constaté qu'à la fin de ce sommeil hivernal.

ils éventraient de préférence Je côté ensoleillé des fourmilières, où ils savent trouver des reines vierges qui sont plus riches en graisse Ousqu'à 47 %} et leur permettent de reconstituer plus vite Jeurs réserves .

En période de reproduction, tous les individus émettent une forte odeur, qui permet sans doute aux mâles de localiser les femelles.

Plusieurs mâles courtisent une même femelle .

lis la suivent en file indienne durant plusieurs jours et luttent en se poussant de la tête pour la conquérir.

Elle ne s'accoup le qu'avec l'un d'entre eux et pond seulement un œuf chaque année , voire pas du tout si les conditions sont mauvaises.

GENRE ZAtilOSSUS Les échidnés de ce genre sont plus gros et leur cerveau proportionnellement deux fois plus volumineux.

Connus en Australie et en Tasmanie par des fossiles relativement récents, ils en ont disparu il y a 20 000 ans à la suite de bouleversements climatiques et sont aujourd'hui confinés à la Nouvelle­ Guinée.

Zog/ossus bruijni , l'échidné de Bruijn (ou échidné à long bec), mesure entre 45 et 77 cm et pèse habituel­ lement de 5 à 10 kg.

Ses piquants sont plus courts et plus épais, dissimulés dans sa fourrure, ses mâchoires plus Jongues sont légèrement inclinées vers le bas.

Il habite les forêts humides 1 de montagne , entre 1 000 et 4000 mètres d'altitude, et se nourrit presque exclu­ sivement de vers de terre , avec quelques insectes.

Sa langue est moins collante et plus hérissée.

Sa tempé­ rature interne est de 30 °C.

Chassé pour sa chair par les autochtones et victime de la réduction de son milieu naturel.

il est menacé d'extinction.

Son espérance de vie est de 30 ans en captivité.. »

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