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À LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU Marcel Proust (résumé)

Publié le 18/09/2018

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temps
de la jalousie (La Prisonnière, Albertine disparue, Un amour de Swann qui est la 2e partie du Côté de chez Swann). Mais ce qui fonde l’unité du roman et lui donne son sens, c’est le projet philosophique suggéré par le titre. Au cœur du roman et de la conscience du narrateur il y a le Temps, en effet, qui métamorphose tout. Les progrès techniques, les aléas de la mode et, plus encore, les morts, qui jalonnent cruellement ce récit, révèlent un monde constamment en flux. La conscience elle-même se transforme au fil du temps et le «je» présent qui écrit se découvre différent du «moi» qu’il fut: ce sont les «intermittences du cœur». Les souvenirs qu’évoquent encore confusément le morceau de madeleine amolli dans une tasse de thé ou les clochers de Martinville sont autant de signaux qui sollicitent l’attention du narrateur et le guident vers la recherche de ce qui a été perdu.

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« EXPÉRIENCES ROMANESQUES 521 Une œuvre mère : « A la recherche du temps perdu )) Toutes les expériences d'une vie apparemment superficielle, en réalité difficile, ont servi à Proust pour l'édification de son roman.

La société qu'il a connue, et telle qu'il l'a perçue et jugée, évolue ici au gré des événements, dans un tableau qui recouvre le même espace de temps que sa vie, de la fin du second Empire à l'après-guerre.

Le caractère biographique de l'ouvrage est donc très accusé, quoique les incessantes combinaisons et transpositions imposées aux données réelles empêchent d'établir une exacte correspondance entre la vie et l'œuvre : Proust a prévenu que les « clefs » ne permettraient jamais, ici, d'ouvrir complètement les tiroirs.

Il illustrait ainsi sa théorie sur la spécificité de l'œuvre par rapport à la vie, tout en poussant le roman aux limites de la confession et de la confidence lyrique.

Le héros y est confondu avec le narrateur, il est « Je )) (et non plus « il » comme dans Jean Santeuil); mais l'unique pont explicite entre l'auteur et son héros (v.

Pléiade, t.

Ill, p.

75) n'est qu'hypothèse.

Proust a souvent rappelé quelle importance avait pour lui ce qu'il nommait l'architecture de son roman, qu'il comparait volontiers à une cathédrale.

Il entendait par là que toutes les parties, tous les éléments de l'œuvre étaient solidaires esthétiquement et logiquement.

Même si le plan initial a été bousculé, notamment pour les chapitres qui précèdent Le Temps retrouvé, c'est un caractère très frappant pour le lecteur que l'unité de cet immense ouvrage.

Plusieurs critiques, à partir d'indications de Proust lui-même, ont préféré le rapprochement avec une esthétique musicale.

Ce. »

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