AGIS ET GALATÉE. (résumé & analyse)

AGIS ET GALATÉE. La légende du cyclope Polyphème et de la nymphe Galatée n’a cessé de connaître un succès particulier depuis les origines de la littérature

grecque jusqu’à nos jours. Une première élabo-

é

ration du mythe de Polyphème se trouve en effet dans le livre IX de l'Odyssée où la personnalité du cyclope apparaît sous des traits bestiaux et sauvages, comme un contempteur des lois humaines et divines. Même dans le Cyclope  d’Euripide, Polyphème vit seul et» garde ses traits de misanthrope, dévoreur d’hommes ; on ne fait absolument pas allusion à Galatée. Il est évident cependant que le mythe du berger solitaire et celui de la nymphe incàr-nant la richesse des troupeaux devaient avoir des liens entre eux. Lorsque la poésie passa de l’épopée à l’inspiration lyrique, la personnalité du cyclope se civilisa peu à peu, jusqu’à se revêtir d’ironie dans la comédie attique et chez les derniers auteurs de dithyrambes, qui donnent au monstre d’Homère l’aspect d’un amant berné par la belle Galatée, laquelle lui préfère le pâtre Acis. Ce dernier est tué avec une pierre par le géant jaloux ; il est ensuite transformé en plume. Cette deuxième version déjà pleinement élaborée dans un dithyrambe de Philoxène de Cythère