AIMIENNE Anatole France (résumé & analyse)

AIMIENNE. En cette fin du xixe siècle où régnaient dans leur jeune gloire Anatole France, Loti, Bourget, Barrés, où commençaient à s’affirmer Henri de Régnier, Jules Renard, Pierre Louÿs, passe, comme un astre brillant et tôt disparu, la charmante figure de Jean de Tinan (1874-1898). Ses chroniques, ses deux livres : Penses-tu réussir et Aimienne (1898) le situent en marge des grands mouvements littéraires. Dans sa courte préface à Aimienne, Pierre Louÿs écrivait : « Le roman qu’on va lire et qui clôt l’œuvre d’un enfant mis en terre à vingt-quatre ans, devait inaugurer une vie d’homme. Jean de Tinan s’y révèle tout entier, avec son originalité intense, ses dons d’observation exacte, d’expression brève et de style scrupuleusement dépouillé » Il faut faire la part de l’amitié dans ces éloges excessifs pour un livre qui demeure bien mince et dont la facture s’est sensiblement démodée. L’histoire des nuits de fête et des amours de Raoul de Vallonges, sa découverte d’Aimienne, cette ingénue perverse qui annonce