Alexandre DUMAS : Le Comte de Monte-Cristo

« lllustration J.

Simon Dumas (pèr e) connut un immense succès e n tant que feuilleto­ niste.

Le Comte de Monte-Cristo fut publié quotidienne­ ment dans le Journal des Débats , d'août 1844 à janvier 1886, e t la première édi­ tion menée de front, en dix-huit volumes in octavo.

La fortune faite avec ce livre , Duma s /'engloutit dans l'éd ification d'un château fantai­ siste baptisé Monte­ Cristo , près de Paris, hélas détruit depuis.

Le livre Le ta lion E dmond Dantès allait épouser Mercédès lorsqu' il fut arrêté comme agent de l'empereur sous Louis XVIII.

Ainsi, deux de ses amis l'ont calomnié : Fernand pour s'emparer de Mercédès, Danglars pour enfoncer commercialement Dantès, qui est condamné par Villefort , magistrat qui trouve là une possibilité d'avancement.

Conduit dése~péré au château d'If, Dantès rencontre l'abbé Faria qui lui révèle la cache de son trésor .dans 1 'île de Monte-Cristo avant de mourir.

Prenant la place du cadavre, Dantès est jeté à l'ea u et parvient à s'éva­ der miraculeusement après quatorze années de bagne.

Changé physiquement, édifié sur les hommes, immensément riche, il poursuit son œuvre vengeresse sous les masques du comte de Monte-Cristo, du marin Simbad, de lord Wilmore et de l'abbé Busoni.

Rien n 'es t un obstacle pour retrouver ses trois ennemis, les ruiner, les déshonorer.

Sous ses coups, les trois hommes vivent un enfer, l' un devient fou , l'autre est tué.

Mais la justice qui les accable n 'es t pas du tout aveugle ; à Danglars , Dantès laisse la vie sauve car, au bout de sa ven­ geance, il se sent redevenir l'homme net qu 'il était avant sa funeste arrestation.

Un roman de mœurs T iré d'un fait divers réel, avec des personnages et des lieux réels (l'abbé Faria ou l'île de Monte-Cristo), et suivant les recherches historiques d'Auguste Maquet , Le Comte de Monte-Cristo est un gigantesque roman de mœurs.

La verve prolixe de Dumas pénètre tous les lieux , tous les milieux de la Restauration.

Les personnages , rehaussés par la plume de Dumas , sont un échantillon vaste de la société, affairistes, magistrats , escrocs, cernés et colorés en mille cinq cents pages ! Dantès, incroyablement accablé, devient, par son intel­ ligence aussi étendue que sa fortune, un justicier à la puissance illimitée, port é par le besoin (peut-être inconscient) des hommes de justice.

De ce roman palpitant qui connut le plus grand succès, Dumas tira lui-même , dès 1848 , une pièce en quatre parties : Le Comte de Monte-Cristo 1 et// , Le Comte de M orce tfet Villefort (1851).. »