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ALEXANDRE KOJEVE : TYRANNIE ET SAGESSE (Résumé & Analyse)

Publié le 17/01/2022

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ALEXANDRE KOJEVE : TYRANNIE ET SAGESSE

S\'il est vrai que le plaisir est vite tyrannique en ce sens qu\'il peut soumettre l\'être à sa recherche, il n\'en est pas toujours ainsi. Il peut s\'avérer suave et plus qu\'agréable. Néanmoins, il ne se présente que comme une satisfaction passagère, renvoyant l\'homme à sa tempora

 

lité. Une fois ressenti, il n\'a pas apporté de profonds bouleversements à celui qui l\'a éprouvé. Le bonheur en revanche est un état de bouleversement radical de l\'être. Même si le sentiment d\'être heureux n\'est pas durable, le bonheur extrait l\'homme du temps qui passe et lui fait entrevoir le principe d\'une plénitude hors du temps.

« -- Le philosophe ne doit pas renoncer à éclairer le tyran 4H·H• Le maître ne peut se satisfaire de la reconnaissance d'un esclave.

Il doit donc affranchir l'esclave.

De la même manière, le tyran devra œuvrer pour le bien s'il veut être reconnu par son peuple.

Les contradictions peuvent se résoudre L a pensée d' Alexan ­ dre Kojève est nour­ rie par les travaux de Karl Marx et de Hegel.

Pour Kojève , la tension entre la réalité pra- -51 le philosophe s'empa­ rait du pouvoir eu moyen de se "dialectique•, li l'axer· c:eralt mieux, toutes choses égales cf' ......

qu'LWI "pro­ fane• quel qu'il soit.• Alexandre Kojève, JYrannle et sagesse tique et l'idéal va se résoudre en un e sy n ­ thèse qui constit u era la fin de l'histoire.

Le phi­ losophe, contra irement à ce que dit Strauss , pe ut prendre part au devenir historique.

Le tyran a besoin d'être éclairé U n tyran , selon Hegel (La Phénoménologie de l'esprit), ne peut jamais être satisfait: il a besoin de reconnaissance (l'ad­ miration).

Mais la recon­ naissance que lui témoignent ses sujets, reconnaissance d'es­ claves, n 'a pas de valeur pour lui.

Il aura donc tout int érêt à ce que ses suj ets ne soient pas des esclaves , afin de bénéficier d' une recon­ naissance authentique.

La tyrannie brutale est stérile K ojève, en reprenant l 'analyse de Hegel , r épond à Strauss: le phi­ losop he doit conseiller l e tyran.

En effet , celui­ ci finira par l'écouter lorsqu 'i l se se ra rendu compte que la contraint e ne lui fournit aucune satisfaction.

Le philo­ sophe pourra alors conduire le tyran sur la voie de la justice.

La synthèse de l'idéal et de la pratique est possible.

Le tyran finira toujours par se rendre compte qu'il a besoin du philosophe pour asseoir son pouvoir sur autre chose que la force brute.. »

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