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Alexandre Sergueievitch GRIBOÏEDOV : Le Malheur d'avoir de l'esprit

Publié le 05/10/2012

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Les propos de bal, les commérages, les bavardages de Répétilov sur le Club, Zagorietski partout décrié et partout reçu- voi là des traits d'un véritable génie comique. Mais question : qui est le personnage intelligent de la comédie? Réponse : Griboïedov. Et sais-tu ce qu'est Tchatski ? Un bon garçon fougueux et généreux, qui a passé quelque temps avec un homme très intelligent (Griboïedov, précisément) et qui s'est nourri de son esprit, de ses idées et de ses remarques satiriques...

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« Le Poste de garde (détail ), C.

Schindler Photo ERL 1 Sipa lcono Achevie en 1823 , ce tte comidie ne fut joui e qu'en 1831 , deux an s après la mort de l'auteur assassiné au co urs d'une éme ute anti ­ russe à Téhéra n oû il était diplomate ; c'est la seule œuvre de Griboïedov.

Illustration J.

Simon Le livre Quand les bien-pensants entonnent l'air de la calomnie F ille d'un riche fonctionnaire, Sophie Famoussov est éprise du secrétaire de son père, Moltchaline, un être servile qui la courtise par intér ê t.

Le retour , après une longue absence , de l'ami d 'enfance de la jeune fille, Tchatski , brouille les cartes.

Tchatski, l'homme d 'esprit , ne se fait pas faute de ridiculiser son rival ; ses railleries exaspèrent Sophie qui "le tient pour un serpent".

Au cours d'une réception chez Famous sov où les invités se répandent en cancans et en propos racistes, Sophie lance le bruit que Tchatski est devenu fou ; tout le monde s'ac corde sur ce jugement.

A la fin de la soirée, Moltchaline , épié à la fois par Sophie et par Tchat ski (chacun ignorant la présence de l 'autre) , fait la cour à la servante Lise et proclame son indifférence à l'éga rd de Sophie.

Indignation générale, c'est la rupture.

Famoussov, peu clairvoyant, accuse Tchatski d 'avoir séduit sa fille, s'engage à ruiner sa ré putation , exile Sophie dan s un trou en province chez une tante , renvoie Lise à sa "chaumine ".

Tchatski , écœuré, va chercher "un refuge pour le s â me s ulcérées ".

Une comédie qui égratigne sévèrement la société russe L es Russes firent un triomphe au Malheur d'avoir de l'es­ prit ; le public était conquis d'avance pour avoir lu la comédie dans les innombrables copies qui circulaient clandes­ tin e ment dès 1824.

Interdite par la censure, la pièce ne fut publiée en fragments qu 'après corrections de l'auteur.

Bien qu'il s'e n défendît , Griboïedov dépeint avec cruauté les noble s, les militaires , les fonctionnaires.

A l'époque, chacun cherchait le s "clé s" des personnages caricaturés.

Qui était Répétilov "le radoteur " ? Qui était Moltchaline "le silencie ux" ? Qui éta it Zagorietski , "l'excité " ? Ce jeu échappe au lecteur moderne ; d e meurent une brillante satire des Mo scovites , et surtout le constat désa busé de la mise à l'écart systématique que toute soc iété médiocre rése rve à 1 'homme sup érieur.

Son refu s de s conventions condamne Tchat sk i à la so litude ; Griboïedov s'identifie à son héro s et le traite avec te ndresse.

On ne manqua pas de comparer Tchatski à 1 'Alceste du Misanthrope, et les Ru sses estimèrent avoir trouvé leur Molière en Griboïedov .... »

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