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Aline - Ramuz (Fiche de lecture)

Publié le 12/06/2011

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Charles-Ferdinand Ramuz est né à Lausanne le 14 septembre 1878 dans une famille bourgeoise, fils d’Emile Ramuz et de Louise Davel. Après des études secondaires au collège, il obtient une licence de lettres à l’université de Lausanne (1900). Il enseigne alors au collège d’Aubonne (Vaud), puis est précepteur à Weimar en Allemagne, mais l’enseignement ne le satisfait pas. Il part pour Paris, ville dans laquelle il séjournera quatorze années. « Ce n’est pourtant pas Paris et son spectacle, mais le souvenir de la Suisse rurale dont il est originaire, qui lui inspire la matière de ses premières œuvres « : le Petit  Village (1904), Aline (1905), la Grande Guerre de Sonderbond (1905), Aimé Pache, peintre vaudois (1910), Vie de Samuel Belet (1913), Adieu à beaucoup de personnages (1914).

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« aux larmes et ne nous laisse en aucun cas indifférent au sort tragique d’Aline.

La thématique du roman Ramus tente dans ce chef-d’œuvre d’élucider la thématique amoureuse, et en même temps l’auteur juxtaposed’autres thématiques qui s’imbriquent dans la thématique majeure.

Dès le début de l’histoire le lecteur se laisseprendre au jeu de l’écriture.

La situation initiale débute comme une simple histoire d’amour, rien de plus.

Maisimmédiatement des signes annonciateurs prédisent un malheur prochain.

La mort est un thème récurrent, la couleurrouge est omniprésente.

Derrière cette idylle se cache une thématique complexe.

L’apothéose survient dans le faitque la passion amoureuse trouve uniquement son accomplissement dans la mort.

On ressent dès le début uneatmosphère malsaine, une sorte de malaise, puis les événements se compliquent, les personnages se dévoilent.

Onapprend à reconnaître la valeur des sentiments, ceux qui sont temporaires comme ceux de Julien envers Aline maisaussi des sentiments d’éternité, cette thématique universelle des relations mère/fille qui ne s’arrêtent pas auxpages du roman mais qui bravent les affres du temps. Dans ce roman, c’est aussi la rencontre de deux classes sociales différentes qui finissent par péricliter.

Aline vientd’une famille modeste, tandis que Julien est un paysan riche.

L’argent a tout pouvoir c’est lui qui gouverne le mondejusqu’au sentiment.

La psychologie y joue un rôle fondamental.

En effet, chaque personnage est la représentationplus ou moins complexe d’un mode de vie.

L’absence de toutes références temporelles est très frappante, c’est lecycle des saisons qui rythme la vie des personnages.

On y voit une sorte d’universalité, un roman qui s’adresse àtoute la communauté humaine de n’importe quelle époque. Ramuz écrivit ce qui suit à son éditeur « Je ne vois pas en quoi cette « histoire » peut encore intéresser voslecteurs.

J’étais un tout petit garçon quand je l’ai écrite ; elle est pleine d’ingénuité.

Mais peut-être bien reste-t-onun petit garçon toute sa vie : je suis assez de cet avis ; et peut-être bien, d’autre part, avez-vous jugé quel’ingénuité n’est pas nécessairement un défaut ». Le style et l’architecture du roman Le rythme de l’écriture relève d’un style abrupt, saccadé, mécanique qui confère au texte une valeur rythmique quiretranscrit fidèlement les états d’âme, la condition pénible du travail des champs et cette atmosphèred’engourdissement produit par la chaleur de l’été présente dès les premières pages : « Il faisait une grande chaleur.Le ciel était comme de la tôle peinte, l’air ne bougeait pas ». Il y a une résonance métallique tel le gong annonçant l’heure du jugement, prolepse malheureuse de la mort d’Aline.. »

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