Amadis de Gaule - fiche de lecture.
Publié le 01/05/2013
                            
                        
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                                                                                                                            Amadis  de Gaule:  un modèle  pour  Don Quichotte 
Amadis  de Gaule,  de Garcia  Rodriguez de Montalvo est  un des  plus célèbre  roman de chevalerie espagnol,  publié
en 1508 à Saragosse.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais une  version différente et plus ancienne a dut être diffusée car on semble déjà connaître
cette œuvre dans la péninsule  ibérique, à la fin du XIV  ème  siècle.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Amadis,  enfant de l'amour, né de Périon, roi fabuleux de Galles ou Gaulles,  et d'Elisène, fille de Garinter, roi de la
Petite Bretagne,  est  exposé, dès  sa naissance, sur un fleuve;  son  berceau  descend ainsi paisiblement  jusqu'à  la
mer, où il est  recueilli par Gandales  chevalier  d'Écosse, qui  l'élève  chez lui,  sous le nom  de Damoysel de la mer.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le
roi d'Écosse Languines, gendre de Garinter, frappé de la bonne grâce de l'enfant,  l'emmène à sa cour.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il reçoit la
visite  de Lisvart, gendre du roi de Danemark, de Brisène,  sa femme,  et de leur  fille Oriane,  d'une  beauté accomplie.
Lisvart  part pour  la conquête de la Grande -Bretagne;  Brisène et sa fille demeurent en Écosse; pendant  ce séjour,
Amadis  conçoit la plus vive passion pour  Oriane,  qui  l'accepte pour  son  chevalier.
                                                            
                                                                                
                                                                     Alors, sous le nom  de Chevalier
du Lion, pris  de l'emblème qu'il  portait peint sur son  bouclier, il part en quête des  grandes  aventures qui  doivent lui
mériter
la main de sa princesse.
                                                            
                                                                                
                                                                    D'abord  il conquiert l'île  Ferme, qui,  entre  autres merveilles, contient le palais  d'Apollidon
et l'arc  qui  sert  d'épreuve aux  loyaux amants.
                                                            
                                                                                
                                                                    Une belle princesse, Briolanie, est  remise  par Amadis  en possession
de ses domaines.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ce  service allume  la jalousie d'Oriane, qui  lui  défend de revoir Briolanie.
                                                            
                                                                                
                                                                    Alors, Amadis,  au
désespoir,  renonce  aux  armes, et se retire  dans l'ermitage de la Roche-Pauvre, sous le nom  de Beau  Ténébreux.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Ses thèmes  principaux sont clairement  définis: il s'agit d'une  apologie de l'héroïsme et de la fidélité amoureuse;
l'incarnation de la doctrine courtoise et des  liens qui  unissent l'amour et les  prouesses  chevaleresque.
                                                            
                                                                                
                                                                    Amadis  est
l'exemple même de la perfection chevaleresque, d'où le fait  qu'il  est,  pour  Don Quichotte, un héros à imiter.
Cependant, Amadis  de Gaule  évolue  dans un monde mystérieux, éloigné de la réalité.
                                                            
                                                                                
                                                                     Des puissances
surnaturelles le protègent.
                                                            
                                                                                
                                                                    Un  autre  personnage  le suit tout  au long de ses aventures:  il s'agit de la magicienne
Urganda, qui  le guide, le soutient et le console, un peu  comme  le fait  Sancho Panza pour  Don Quichotte.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Le récit comporte des  scènes d'enchantements et de magie.
                                                            
                                                                                
                                                                     Le héros se bat avec des  monstres et des  géants.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il
sert  sa dame et toutes les  autres damoiselles  en
difficulté.
                                                            
                                                                                
                                                                     Pourtant, il finit par être repoussé par la dame de son  cœur,  Oriane,  et connait un profond désespoir.
C'est la désillusion.
                                                            
                                                                                
                                                                     Sa dame lui  donne l'ordre  de partir, de se retirer  du monde en compagnie d'un ermite.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est ce
qu'il  fait  par amour.
                                                            
                                                                        
                                                                    En récompense de sa vaillance et de sa fidélité, il obtient  la seigneurie  de l'ile  ferme, ile
enchanté où seuls  peuvent y entrer  les  loyaux amants  et où seul le plus parfait de tous est  digne de régner.
L'œuvre se termine  donc par une  fin heureuse: les  noces  d'Amadis  et Oriane.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Ce  livre est,  pour  le personnage  de Cervantes, un des  meilleurs  romans  de chevalerie.
                                                            
                                                                                
                                                                    En effet, au début du
roman de L'ingénieux Don Quichotte  de la Manche, l'auteur nous fait  part des  habitudes  de l'hidalgo.
                                                            
                                                                                
                                                                    Avide des
romans  de chevalerie, il s'adonne à une  lecture  passionnée.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cette passion est  si forte,  qu'il  en oublie  ses
occupations  qu'était la chasse et l'administration de ses biens.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il va même jusqu'à  vendre certaines de ses terres
pour  s'acheter des  romans  de chevalerie.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'auteur évoque  les  jeux de langage qui  enchantent  Don Quichotte  alors
qu'il  ne les  comprend pas  toujours « De  telles  phrases faisaient perdre la tête  au pauvre gentilhomme;  il peinait
des  nuits entières pour  en débrouiller  le sens, qui  aurait échappé à Aristote
s'il  était revenu parmi nous tout  exprès.
                                                            
                                                                                
                                                                     » Cette passion pour  ces romans  est  si forte,  qu'elle suscite souvent chez
lui  l'envie  de prendre la plume et d'écrire l'achèvement digne d'un des  romans  qu'il  affectionnait le plus, celui de
Felician de Silva.
                                                            
                                                                                
                                                                    De  plus, il a souvent des  discussion  avec le curé  et le barbier, pour  savoir  qui  a été le meilleur
chevalier  dont  les  livres  racontent l'histoire.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'hidalgo a donc pour  objectif de vivre tel un chevalier  errant  mais
surtout tel que  vivaient ceux de ses livres.
                                                            
                                                                                
                                                                     La folie de Don Quichotte  se développe  ici  par le fait  qu'il  ne prend pas
de distance par rapport au texte qu'il  veut suivre  à la lettre.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il est  incapable  de distinguer  les  images à la réalité.
Don Quichotte  veut donc vivre les  aventures de ses chevaliers préféré, en autre, d'Amadis  de Gaule.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ainsi,
plusieurs  fois dans le roman, Don Quichotte  évoque  ce modèle  mais surtout le copie.
                                                            
                                                                                
                                                                     En effet, dès  les  premiers
chapitres,  le gentilhomme s'invente un nom  tel que  celui de son  héros: « (...)Se souvenant  que  le valeureux
Amadis  de Gaule  ne s'était pas  contenté de s'appeler seulement  et simplement Amadis,  mais qu'il  y avait ajouté le
nom  de son  royaume et de sa patrie pour  la rendre plus fameuse, s'appelant Amadis  de Gaule,  aussi  voulut -il,
comme  bon  chevalier,  ajouter
au sien le nom  de son  pays et s'appeler Don Quichotte  de la Manche, par où, à son  avis, il déclarait fort clairement
sa race  et sa patrie, et l'honorait beaucoup en prenant le surnom  d'icelle.
                                                            
                                                                                
                                                                    » (tome 1 chapitre 1).
                                                            
                                                                                
                                                                    De  plus, le roman
de Garcia  Rodriguez de Montalvo est  un des  seuls  qui  échappe à l'autodafé faite par le barbier dans la bibliothèque
de Don Quichotte, car c'est une  oeuvre qui  plait au curé: « Le premier ouvrage  que  maitre Nicolas  lui  mis entre  les.
                                                                                                                    »
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