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Anthologies d'Éluard (résumé & analyse)

Publié le 05/12/2018

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Anthologies

 

Attentif aux effets de sens que provoquent les rapprochements, Éluard est séduit par le genre de l’« anthologie ». Il a composé des choix de ses propres poèmes, tantôt destinés au public cultivé (Choix de poèmes, 1941; enrichi en 1946 et 1951), tantôt voués, avec quelque naïveté, à la lecture populaire (Poèmes pour tous, 1952). Deux florilèges couvrent des périodes de T histoire de la poésie française : 1818-1918 pour Le meilleur choix de poèmes est celui que l'on fait pour soi, en 1947; de Philippe de Thaun (xiie siècle) à Cyrano de Bergerac

(xviie siècle) pour les deux tomes de la Première Anthologie vivante de la poésie du passé, en 1951. D’autres ont un caractère plus démonstratif et théorique, comme les Premières Vues anciennes de 1937, remaniées dans Donner à voir, ou Poésie involontaire et Poésie intentionnelle de 1942. L’Anthologie des écrits sur l'art (1952, 1953, 1954; rééd. en un volume, 1972), inachevée, répond donc à un goût personnel affirmé de longue date : à la différence de Breton et d’Aragon, Éluard répugne à élaborer un discours théorique prolongé. Il préfère de beaucoup « signer ce qu’il approuve » et le composer en mosaïque. Il obtient par ces collages un double effet d’unanimisme et de triangulation. Unanimisme et « poésie impersonnelle » quand les diverses citations, empruntées à une parole

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