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Au bonheur des dames de Zola (résumé)

Publié le 12/11/2018

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Au bonheur des dames

 

Octave Mouret est veuf. Garçon pratique et actif, il va, en quelques années, faire du modeste commerce de sa femme, Mme Hédouin, un « grand magasin » moderne, une colossale entreprise qui, peu à peu, dévore tout le pâté de maisons et tue les petites boutiques du quartier.

 

Le sujet du roman est d’abord cette guerre sans merci entre le petit et le grand commerce. Zola veut « faire le poème de l’activité moderne [...], aller avec le siècle, exprimer le siècle, qui est un siècle d’action et de conquête, d’effort dans tous les sens ». En peignant l’activité joyeuse de Mouret et ses réussites, qu’il oppose à la médiocrité de Paul de Vallagnosc, fonctionnaire désabusé, il souhaite battre en brèche le développement du pessimisme en France mais aussi la crise de découragement qu’il traversait lui-même à l’époque où il composait l’œuvre.

 

Beau, riche, le séduisant patron du « Bonheur » traîne tous les cœurs après lui. Mais il ne voit dans la femme qu’une chair à faire de l’or, jusqu’au jour où il se laisse prendre par le charme d’une de ses employées, la modeste et vertueuse Denise, qu’il épousera à la fin du roman. Elle lui suggère un certain nombre de mesures visant à améliorer les conditions de travail des employés et aussi... leur efficacité.

 

Au bonheur des dames est un très bon documentaire sur un des phénomènes les plus caractéristiques du monde moderne (condition des employés; acheteuses; architecture du fer et du verre, qui séduit Zola; organisation du magasin; liaison avec la banque...).

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)1 • LE CONTEXTECe douzième volume de la série des Rougon-Macquart, somme consacrée à l'« histoire naturelle et sociale d'unefamille sous le second Empire », paraît en 1883.

Zola a vu naître les premiers « grands magasins » : le Bon Marché,cadre de ce roman, en 1852, le Louvre en 1855, le Printemps et la Samaritaine en 1869.

Soucieux de comprendre etd'anticiper les mutations économiques de son temps, Zola essaie de montrer, dans Au bonheur des dames, commentcette nouvelle forme de commerce va lentement supplanter les petites boutiques de quartier : « Je veux faire lepoème de l'activité moderne [...], tout le petit commerce du quartier [...] n'est plus de [son] temps, tant pis ! » 2 LE TEXTEOctave Mouret, un jeune homme sans fortune, monte de la Provence à Paris.

Grâce à son mariage avec une femmeplus âgée, qui meurt rapidement — peut-être un peu poussée par lui dans un trou dû aux constructions qu'il faitfaire —, il hérite de son magasin.

Il le fait démesurément grossir.

La vaillante Denise, provinciale venue à Paris avecdeux frères à charge (un tout-petit et un jeune homme un peu voyou), lui apporte son aide : embauchée chez luiaprès avoir tenté de travailler chez son oncle, un petit commerçant —condamné, à ce titre, à disparaître —, ellegravit toutes les marches, puis l'épouse. 3 • LES THÈMES MAJEURS• Zola, témoin visionnaireZola, journaliste ethnographe, a préparé son oeuvre par quantité de pages de notes, de croquis, de relevés.

Mais ilbrasse cette masse et laisse prendre par elle son imagination créatrice, qui en fait un monde poétique, à la limite dufantastique.• Le capitalismeLa mort des petits est inéluctable face à l'implacable avidité des gros, qui est celle du capitalisme en marche.

Legrand magasin s'enfle comme un animal vorace, avalant toutes les boutiques voisines, dévorant les femmes, proiesqui s'offrent avec complaisance.• L'amourEn 1878, Zola avait publié un roman intitulé Une page d'amour ; ce titre pourrait servir de sous-titre à tous sesromans.

Ici, l'amour est celui de la petite employée et de son patron.

Après les épreuves, le mariage : cettesimplicité semble héritée du conte de fées. 4 • L'ÉCRITURE• Les descriptionsAu bonheur, image de la modernité, occupe une place immense, dans Paris et dans l'ouvrage, mais d'autres milieuxde vie sont décrits dans le roman, notamment les petits magasins dégradés, eux aussi placés sous le signe de lasurabondance, que celle-ci exprime la richesse, la misère ou la médiocrité.

Les innombrables comparaisons,métaphores et métonymies renvoient toutes à la notion d'ampleur, structurant ainsi le roman par-delà les péripéties.• L'érotismeZola donne un caractère paroxystique à la tentation que représentent les comptoirs, avec leurs tissus — sortes deserpents qui fascinent des femmes souvent à la limite de l'hystérie.

Pour rendre l'agitation frénétique des comptoirs,il fait alterner, avec toutes les souplesses du discours indirect libre, dialogues et descriptions.

Demeure un stylepoétique propre à épouser la fureur des désirs qui s'empare des êtres et du monde.. »

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