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BARABBAS Michel de Ghelderode - résumé de l'œuvre

Publié le 24/09/2018

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BARABBAS
Michel de Ghelderode. Drame en trois actes, 1929.
 
Enfermé dans la même geôle que les deux larrons, Barabbas tourne comme un lion en cage, attendant rageusement la fin de sa dernière nuit. Soudain, il aperçoit, gisant à même le sol, un nouveau prisonnier: Jésus. Le lendemain, jour de la Pâque juive, Ponce Pilate offre à la foule massée devant son palais et excitée par les prêtres de libérer un prisonnier. Sommée de choisir entre Jésus et Barabbas, elle scande le nom du bandit. Tandis que
 
l’ombre du calvaire plane sur la ville, dans les bas-fonds de Jérusalem, un homme de cirque et son pitre, délaissés par les badauds accourus au spectacle de la crucifixion, proposent à Barabbas de jouer son propre rôle dans une parodie simultanée de la Passion. Ulcéré par ce supplice dont il est le complice involontaire, Barabbas détruit la baraque du forain et, à la tête des gueux, décide de venger son «frère» par la violence. Mais il est poignardé par le pitre au moment où Jésus agonise sur la croix.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Michel de Ghelderode est le pseudonyme d'Adémar Martens (1898-1962).

qui lui un modeste employé d'origineflamande avant d'écrire des pièces en français.

Son œuvre s'inspire du folklore carnavalesque de son pays natal, lesFlandres, et met volontiers en scène des sujets historiques ou religieux.

L'esthétique expressionniste de ses pièces,qui revêtent souvent le caractère des farces macabres, lui a valu le surnom de « fils d'Ensor » ou de « Boschthéâtral ». Michel de Ghelderode nous propose dans cette pièce, à travers le portrait et l'évolution du brigand Barabbas.

unenouvelle vision de la Passion. Une interprétation de l'Écriture sainteBarabbas, prince des voleurs, ennemi de la société, est enfermé dans les geôles d'Hérode.

à Jérusalem, encompagnie de deux de ses comparses et d'un homme muet, mystérieux, à l'aura irrésistible : Jésus.

Tous deuxdoivent être jugés par Pilate.

que pressent les prêtres, tous hostiles à l'homme de Nazareth.

Pilate s'en remet aujugement du peuple, qui sera libre de gracier l'un des deux hommes.

Manipulé par le clergé, le peuple gracieBarabbas et condamne Jésus à la crucifixion.

Dès lors.

Barabbas.

qui est un orateur capable de s'adapter à toutesles situations, s'insurge contre cette iniquité.

Lui qui ne se disait d'aucun camp, qui revendiquait l'anarchie et la loidu plus fort, s'élève en juge.

Il méprise les apôtres, trop résignés, et Judas, qui a trahi sans assumer la portée deson acte.

Dans Jérusalem, à l'heure où Jésus meurt, le barnum, propriétaire d'une baraque foraine, propose àBarabbas un spectacle relatant le Calvaire et la vie du brigand devenu l'idole du peuple.

C'est le pitre qui tiendra lerôle du Christ.

Barabbas ne peut supporter la parodie d'un événement qu'il juge si grave : il incendie les baraquesforaines au nom de la justice, se proclame roi des gueux et provoque une émeute pour venger le Christ.

Mais il estpoignardé par le pitre et meurt en s'adressant à Jésus, qu'il appelle son frère. Un théâtre des valeurs inverséesEn empruntant aux Saintes Écritures l'histoire de la Passion et en la détournant, Michel de Ghelderode a moins vouludépeindre la fin de Jésus que le déclin d'une idéologie et d'une société vouées à l'échec.

En effet, dans Barabbas.tout n'est qu'inversion.

Barabbas manie le verbe avec une aisance que l'on ne prêterait qu'à Jésus.

Il harcèle lesapôtres en leur jetant au visage leur lâcheté et leur traîtrise.

Les serviteurs de Jésus font figure de bien tristesreprésentants du message évangélique.

De même, le clergé, tout entier voué à sa haine pour l'homme de Nazareth,est présente comme une caste redoutable à la solde du mal.

une antithèse de la religion.

Le peuple enfin, icisymbole de la justice, libère un assassin et livre à la mort celui qui aurait pu rendre l'homme meilleur.. »

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