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BEL-AMI. Roman de Guy de Maupassant (fiche de lecture et critique)

Publié le 15/10/2018

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BEL-AMI. Roman de Guy de Maupassant (1850-1893), publié à Paris en feuilleton dans le Gil Blas du 6 avril au 30 mai 1885, et en volume chez Havard la même année.

 

Maître du récit court, Maupassant ne pouvait se contenter du conte ou de la nouvelle dès lors qu'il voulait « raconter la vie d'un aventurier » (« Aux critiques de Bel-Ami », Gil Blas du 7 juin 1885) : le projet exigeait de l'espace, et, même en réduisant la durée de la narration par rapport à son premier roman (Une vie), la concision de la forme brève aurait interdit l'étude parallèle de l'homme et du milieu. Sans sombrer dans le naturalisme ambiant, Maupassant n'en adopte pas moins une perspective conforme à l'esthétique en vogue, inscrivant ses personnages dans un monde d'autant plus proche du réel qu'il est celui-là même que fréquente l'écrivain : chroniqueur réputé, il a couvert en 1881 pour le Gaulois la campagne coloniale de Tunisie et Duroy ne sera que son porte-parole lorsqu'il traitera de l'« affaire marocaine » ; journaliste arrivé, il connaît tous les dessous de la presse et de ces milieux politico-financiers qu'il a maintes fois attaqués dans les colonnes du Gil Blas ou du Gaulois.

 

Première partie. Ancien du 6e hussards, le beau Georges Duroy erre sur les boulevards, son dernier sou en poche. Il rencontre un ancien ami de régiment, Forestier, rédacteur politique à la Vie française, qui l’invite à dîner chez lui (chap. I ), le présente à son directeur, M. Walter, qui lui propose des piges (2) que Duroy rédige grâce à l’aide de Madeleine Forestier, l’épouse de son ami. Engagé au journal (3), il débute comme reporter (4), fait la conquête d’une amie des Forestier, la charmante Mme de Marelle, dont la fille le surnomme Bel-Ami (5). Sa carrière journalistique progresse : il tente de séduire Madeleine Forestier, puis Mme Walter (6), doit se battre en duel contre un confrère (7) et passe un « pacte » d’entraide avec Madeleine au chevet de Forestier mourant

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« qu'il est celui-là même que fréquente l'écrivain : chroniqueur réputé, il a couvert en 1881 pour le Gaulois la cam­ pagne coloniale de Tunisie et Duroy ne sera que son porte-parole lorsqu'il trai­ tera de l'> ; j ourna­ liste arrivé, il connaît tous les dessous de la presse et de ces milieux politico­ financiers qu'il a maintes fois attaqués dans les colonnes du Gil Blas ou du Gaulois.

Première partie.

Ancien du 6• hussards, le beau Georges Duroy enre sur les boulevards, son dernier sou en poche.

Il rencontre un ancien ami de régiment, Forestier, rédacteur politique à /a Vie française, qui l'invite à dîner chez lui ( chap.

1 ), le présente à son directeur, M.

Walter, qui lui propose des piges (2) que Duroy rédige gràce à l'aide de Madeleine Forestier, l'épouse de son ami.

Engagé au journal (3), il débute comme reporter ( 4), fait la conquête d'une amie des Forestier, la charmante Mme de Marelle, dont la fille le surnomme Bel-Ami (5).

Sa canrière journa­ listique progresse : il tente de séduire Madeleine Forestier, puis Mme Walter (6), doit se battre en duel contre un confrère (7) et passe un « pacte » d'entraide avec Madeleine au chevet de Fores­ tier mourant.

Deuxième partie.

Quelque temps après, Duroy épouse Madeleine et poursuit grâce à elle son initiation journalistique et politique ( 1) : il devient, sous le nom de Du Roy de Cantel, le directeur politique de la Vie française (2), et un personnage influent fort utile à M.

Walter.

Tandis que sa femme complote des affaires politico­ financières, il entreprend le siège de Mrne Walter (3), qui se rend sans gloire ( 4) et le lasse bien vite.

Pour tenter de le retenir, elle trahit les combines de son mari, permettant à Du Roy de réussir un joli coup de Bourse (5).

Début d'une aisance que l'arriviste augmente en soutirant habilement à Madeleine la moitié de l'héritage Vaudrec (6).

Mais Du Roy, insatiable, ne rêve plus que d'égaler Walter et jette son dévolu sur Suzanne, la fille cadette de son patron (7).

Pour se libérer de Madeleine il fait dresser un flagrant délit d'adultère entre celle-ci et le ministre des Affaires étrangères (8), créature de Walter qu'il tient désormais dans sa main.

Puis il enlève Suzanne (9), obtenant ainsi le consentement forcé du père à ce mariage, promesse de triom­ phes futurs ( 1 0).

Dès les premières pages, Maupassant orchestre en mineur tous les thèmes de son roman: l'argent (celui qu'on rend à Duroy, menue monnaie, et celui qu'il soupçonne envieusement dans le «gilet>> des bourgeois), les femmes (celles, possédées un soir à la hussarde, comme cette Rachel que l'on retrou­ vera incidemment, et les autres, espé­ rées pour. »

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