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Bergson la conscience et la vie

Publié le 29/03/2013

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Fiche de lecture: Bergson: "La conscience et la vie" (Edition Magnard. Collection Texte et contexte).   I. Henri Bergson (1859-1941):   1. Notice biographique:             Henri Bergson naît à Paris dans une famille juive. Après un passage à l'Ecole Normale Supérieure, il est reçu second à l'agrégation de philosophie en 1881. Professeur dans différents lycées puis à l'ENS, il poursuit parallèlement un travail d'auteur. Après la publication de "Matière et mémoire" en 1896, il est admis au Collège de France, et acquiert rapidement une grande célébrité. Les nombreuses conférences qu'il offre dès lors sont pour lui l'objet de nombreux voyages.             Durant la première guerre mondiale, Bergson est délégué par Clémenceau auprès du gouvernement américain pour convaincre celui-ci d'intervenir aux côtés de l'Entente. La guerre achevée, Bergson prend part aux travaux d'une commission internationale. Sa carrière littéraire se poursuit cependant: il est reçu à l'Académie Française. Quelques années plus tard, en 1928, il se voit attribuer le Prix Nobel de littérature.             Dans les années précédant sa mort, sa pensée se rapproche du christianisme mais sa fidélité à la communauté juive refuse de se démentir tandis que croît l'antisémitisme.   3. Le contexte:               Auguste Comte meurt deux ans avant la naissance de Bergson. L'esprit de l'époque est teinté par le positivisme: les sciences vont-elles apporter un éclairage nouveau sur le monde, amenant à la caducité de la philosophie et des arts? Le monde est-il vraiment entré dans l' "état positif" où la science répondra à tous les problèmes ?             Après le temps de l'espoir, des doutes sont peu à peu apparus à ce propos... Des doutes qui découlent de doctrines philosophiques plus anciennes. Ainsi Kant posait déjà un siècle plus tôt une limite aux sciences: seule l'étude des phénomènes est possible, le noumène (la chose en soi) demeurant inaccessible. En cela il rejetait tout espoir de connaissance absolue, qu'elle naisse de la métaphysique ou des sciences... Bergson, lui aussi, refuse de s'inscrire dans une illusion scientiste. Il préfère tenter de réconcilier philosophie et sciences. Dans ce but, il aspire notamment à "porter la métaphysique sur le terrain de l'expérience." Selon lui métaphysique et sciences ne sont pas concurrentes mais complémentaires. A la première il réserve le domaine de la matière, à la seconde celle de la connaissance pure.             Pour Bergson, c'est cependant la conscience qui l'emporte sur la matière. Il existe un "esprit", qui guide l'évolution. Bergson aborde notamment ce sujet dans une conférence prononcée à l'université de Birmingham le 29 mai 1911. Cette conférence est reprise ici sous le titre "La conscience et la vie."   3. L'oeuvre philosophique:               On peut citer les écrits suivants:                         ¤ "Essai sur les données immédiates de la conscience" (1889; son sujet de thèse.)                         ¤ "Matière et mémoire" (1896)                         ¤ "L'Evolution créatrice" (1906)                         ¤ "Durée et simultanéité" (1922)                         ¤ "Les deux sources de la morale et de la religion" (1932)                         ¤ "La pensée et le mouvant" (1934)   II. Principales idées, principaux concepts.   A. Les idées:   Construction du texte:   Préambule: refus des systèmes philosophiques.             Bergson part d'une dénonciation des "systèmes philosophiques". Il observe en effet qu'avant d'aborder tout problème, celui qui cherche à établir une "philosophie systématique" s'interroge sur sa méthode de connaissance. L'objectif est louable, mais illusoire: un raisonnement ne pourra jamais s'autofonder. Toute justification est donc oiseuse. C'est pourquoi Bergson élude cette question et se tourne vers le sujet propre de l'étude qu'il entend mener.   1.L'accession à la connaissance   § Demeurer proche de l'expérience.             Bergson affirme qu'il tient, au cours de son étude, à demeurer proche du terrain de l'expérience. En effet, partant d'idées abstraites, le penseur risque d'être influencé par ses idées a priori, idées que seule l'étude en elle-même est amenée à faire évoluer: "Combien serait préférable une philosophie plus modeste qui irait tout droit à l'objet sans s'inquiéter des principes dont il paraît dépendre."   § La vérité comme conjonction des probables.             La méthode de connaissance que propose Bergson l'oblige à relativiser sa connaissance: sa méthode n'est pas justifiée donc ses résultats sont incertains. Bergson choisit alors de multiplier les perspectives d'étude. Si les résultats obtenus coïncident, le possible devient probable. La vérité est le plus haut degré de probabilité, et c'est asymptotiquement que la réflexion peut y amener.     2. "Qu'est-ce la conscience?" Nous savons par instinct ce qu'est notre conscience.   § la m&ea...
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« ¤ "Essai sur les données immédiates de la conscience" (1889; son sujet de thèse.) ¤ "Matière et mémoire" (1896) ¤ "L'Evolution créatrice" (1906) ¤ "Durée et simultanéité" (1922) ¤ "Les deux sources de la morale et de la religion" (1932) ¤ "La pensée et le mouvant" (1934) II.

Principales idées, principaux concepts. A.

Les idées: Construction du texte: Préambule: refus des systèmes philosophiques. Bergson part d'une dénonciation des "systèmes philosophiques".

Il observe en effet qu'avant d'aborder tout problème, celui qui cherche à établir une "philosophie systématique" s'interroge sur sa méthode de connaissance.

L'objectif est louable, mais illusoire: un raisonnement ne pourra jamais s'autofonder.

Toute justification est donc oiseuse.

C'est pourquoi Bergson élude cette question et se tourne vers le sujet propre de l'étude qu'il entend mener. 1.L'accession à la connaissance § Demeurer proche de l'expérience. Bergson affirme qu'il tient, au cours de son étude, à demeurer proche du terrain de l'expérience.

En effet, partant d'idées abstraites, le penseur risque d'être influencé par ses idées a priori, idées que seule l'étude en elle-même est amenée à faire évoluer: "Combien serait préférable une philosophie plus modeste qui irait tout droit à l'objet sans s'inquiéter des principes dont il paraît dépendre." § La vérité comme conjonction des probables. La méthode de connaissance que propose Bergson l'oblige à relativiser sa connaissance: sa méthode n'est pas justifiée donc ses résultats sont incertains.

Bergson choisit alors de multiplier les perspectives d'étude.

Si les résultats obtenus coïncident, le possible devient probable.

La vérité est le plus haut degré de probabilité, et c'est asymptotiquement que la réflexion peut y amener. 2.

"Qu'est-ce la conscience?" Nous savons par instinct ce qu'est notre conscience. 2. »

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