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BERKELEY: Principes de la connaissance humaine (1710) (Résumé & Analyse)

Publié le 27/11/2011

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«Esse est percipi« («Être, c'est être perçu«). Nulle perception n'existe en dehors d'une intelligence qui perçoit. L'idée de matière n'est qu'un mot creux, dénué de toute signification. Il n'existe aucune substance matérielle qui serait le support invisible des qualités sensibles. Ceci ne doit pourtant pas nous amener à douter de l'existence des choses sensibles, car toute existence réside dans la perception qu'on en a.

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« odeur etc.).

En affirmant le fait qu'avoir une idée est indiscernable du fait de percevoir il montre la contradictiondans le fait même qu'une de ces qualités sensibles existe dans une chose non percevante (par exemple la couleurexiste dans la pomme).

Car si une idée existe dans une chose, cette chose doit pouvoir le percevoir donc êtredouée d'intelligence.

Or la pomme ne peut percevoir.

Donc la couleur n'existe pas dans la pomme.

Il n'existe doncpas de substance non intelligible de ces qualités sensibles.

Ici, la couleur n'existe que dans l'esprit de celui qui peutpercevoir la pomme. §5 Nos idées ne sont pas des représentationsA la proposition qu'il existe des choses semblables aux idées existant dans des substances non pensantes (comme lapomme) et dont les idées seraient des copies, Berkeley répond que, comme les idées n'existent pas indépendammentde l'esprit, une idée ne peut ressembler qu'à une idée.

De plus, si ces choses dont les idées seraient desreprésentations sont perceptibles, ce sont des idées.

Sinon, il ne peut être vraisemblable d'affirmer que la couleurde la pomme est semblable à quelque chose d'invisible (dans le sens de non perceptible). §6 La notion de matière est contradictoireBerkeley cherche à prouver que la matière ne peut exister.

Il considère la proposition de certains philosophes quifont un distinguo entre les qualités premières ( étendue, figure, mouvement, repos, solidité, imperméabilité, nombre)et les qualités secondes qui constituent l'ensemble des autres qualités sensibles (son, odeur, saveur, couleur etc.).Ces derniers affirment que nos idées de ces qualités première sont des types ou images de choses qui existent dansune substance non pensante.

Cette substance c'est la matière.

La matière c'est donc quelque chose qui n'est passensé, qui est inerte et dans laquelle ces qualités premières subsisteraient.

Mais après sa démonstration, il est clairque Berkeley affirme ces qualités premières comme idées, ne pouvant ressembler qu'à d'autres idées et doncexistant dans l'esprit.

C'est donc que ces types ne peuvent exister dans la matière.

La matière ne peut donc pascontenir d'idées. §7 Faut- il distinguer qualités premières et qualités secondes ?Ceux qui distinguent les qualités affirment que si les qualités originelles existent en dehors de l'esprit il n'en est pasde même pour les autres qualités sensibles.

Ces dernières n'existent « seulement dans l'esprit ».

Or on ne peutdistinguer les qualités premières des secondes car dépourvues des qualités sensibles, les qualités premières sontinconcevable.

En effet je ne peux me représenter un élan, un mouvement sans lui associer une image de quelquechose de sensible, donc existant dans l'esprit.

Et parce qu'on ne peut utiliser l'abstraction ici, les qualités premièresdoivent se trouver au même endroit que les autres qualités, c'est-à-dire dans l'esprit. §8 La notion de matière n'est qu'un produit de l'abstractionCe qui est relatif à des changement des organes du sens, c'est le fait que quelque chose soit petit ou grand parexemple.

Donc par définition on ne peut les considérer existant en dehors de l'esprit.

Si les qualités premièrescomme l'étendue n'est ni petite ni grande, elle n'est rien.

Donc la théorie plaçant les qualités première (commeétendue) en dehors de l'esprit dépend elle-même de la doctrine des idées abstraites.

Ajouté au fait que la définitionimprécise de la matière ressemble à la notion contestée d'Aristote, la « materia prima », on conviendra que sansl'étendue, la solidité ne peut se concevoir.

Une qualité première dépend donc d'une autre qualité première.

En cesens il suffit de montrer qu'une d'entre elle n'existe pas dans une substance non pensante (cf l'étendue) pourconclure qu'il en est de même pour les autres qualités originelles. §9 Les nombres sont une pure création de notre espritUne même chose peut représenter un nombre différent selon l'unité choisie (Yard, pouce, mètre).

Le nombre etrelatif à la création de notre esprit qui choisit de représenter une chose sous différents rapports.

On peut doncdifficilement penser pouvoir donner une existence absolue hors de l'esprit au nombre alors même que celui-ci dépendde l'entendement humain (notion relative).

C'est l'esprit à chaque fois qui forme arbitrairement des combinaisonsd'idée pour former une unités.

Plusieurs idées peuvent être contenues en une et ne former qu'un tout (ex : idée devert, idée d'acidité, idée de sucrée regroupé sous l'idée de pomme).De plus on ne peut concevoir que l'idée s'unité accompagne les autres idées dans l'esprit.

Or c'est une idéeabstraite. §10 Aucune qualité sensible n'existe hors de l'espritBerkeley veut montrer que l'on peut élargir le cercle des qualités n'existant pas dans la matière (défini par lesphilosophes modernes) à l'ensemble des qualités sensible.

Pour cela, il utilise l'exemple de la chaleur et du froid.

Ilsuppose que les choses ne peuvent être chaude ou froides en elle-même, car sinon elle serait pour tout le monde eten quelque occasion froide ou chaude.

Or il se trouve que le même corps sensible peut paraitre froid à quelqu'un etchaud à un autre.

Donc le froid et la chaleur sont des qualités relevant d'une « affection de l'esprit », c'est-à-direqu'elle doit avoir une représentation personnelle (au sens de l'intellect).

On en déduit que le froid et la chaleur sontdes qualités qui n'existent pas dans la matière.Dans un second temps toujours dans une visée d'élargissement, Berkeley observe que si l'on suppose l'étendue et lafigure idées, copies de choses fixes qui existent dans la matière, alors on se heurte à une contradiction.

Ce faisant,. »

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