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Fiche de lecture : Cette fiche

Publié le 30/01/2017

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Fiche de lecture : Cette fiche de lecture porte sur le livre de Pierre Bourdieu Sur la télévision publié en 1996 aux éditions « Raison d’agir », retranscrivant le contenu de deux émissions télévisées de Giles l’Hôte diffusées la même année. Pierre Bourdieu, né à Denguin en 1930, est un excellent élève qui est reçu à l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm où il obtient l’agrégation de philosophie. En 1964, il devient directeur d’étude à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et se fait connaitre en fondant la revue « Actes de la recherche en sciences sociales ». Il est ensuite nommé professeur au Collège de France en 1981. Lors de ses analyses sociologiques, Bourdieu s’appuie sur des concepts comme le champ, l’habitus, le capital et la légitimité. Son œuvre sociologique est dominée par une analyse des mécanismes de reproduction des hiérarchies sociales et met en évidence l’importance des facteurs culturels et symboliques dans les actes de la vie sociale. Il écrit de nombreuses analyses notamment Questions de sociologie (1980), La Misère du monde (1993), ou encore La domination masculine (1998). Pierre Bourdieu meurt en 2002 à Paris. Sur la télévision se compose d’un avant propos, de deux parties et d’une annexe. Chaque partie contient six points principaux. Dans son avant propos, Bourdieu nous fait part du danger que la télévision fait courir aux différentes sphères de la production culturelle, à la démocratie et à la politique. La télévision subit la contrainte de la recherche d’audience et une concurrence pour avoir toujours plus d’audimat. Il nous explique également la manière dont il va procéder pour son analyse qui n’est pas une attaque contre les journalistes ni contre la télévision. La première partie intitulée « Le plateau et ses coulisses » soulève le problème de devoir ou non apparaitre à la télévision. Pour Bourdieu il est important d’intervenir à la télévision mais dans certaines mesures : pas de script ou de discours imposé, pas de temps de parole prédéfini, pas de rappel à l’ordre et avoir un libre pouvoir de parler de ce que l’on souhaite. En effet intervenir à la télévision apparait pour lui comme un devoir de faire partager son savoir, ses acquis... Cependant, intervenir à la télévision doit entrainer un questionnement préalable du fait qu’elle a un large auditoire, de sorte à se demander si le discours est légitime et doit être entendu par tout le monde. Le premier point de cette partie est « Une censure invisible ». Ici l’auteur nous démontre que l’accès à la télévision a pour contrepartie une perte d’autonomie liée aux différentes conditions de contraintes imposées. On peut distinguer deux causes de censure, la censure d’origine politique et la censure d’origine économique. En effet la nomination de dirigeants à la tête des chaines télévisées peut entrainer une censure politique. De plus Bourdieu explique que la place des faits divers, écartés auparavant, occupe une place très importante dans le milieu journalistique. De ce fait la télévision attire l’a...
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« Le point « la circulation circulaire de l’information » démontre que les produits journalistique se ressemblent tous.

La raison principale de cette uniformité est principalement la contrainte de la concurrence.

En effet les journalistes observent leurs concurrents et vont donc copier leurs confrères.

L’audimat est une autre contrainte très importante.

En effet une « mentalité audimat » règne dans les salles de rédaction. Par le fait de vouloir avoir toujours l’exclusivité, les journalistes sont dans une urgence constante.

C’est ce que Bourdieu nous explique dans le point « l’urgence et le fast thinking ».

La pression engendrée par cette volonté d’exclusivité entraine le fait que la télévision va favoriser les faits divers au lieu de l’expression de la pensée.

Bourdieu soulève le problème suivant : peut-on penser dans l’urgence.

En effet il existe un lien négatif entre l’urgence et la pensée.

Cette urgence entraine la diffusion d’idées reçues.

Ainsi la télévision privilégie des intervenants habitués aux médias et qui vont donner des informations pré-pensées aux téléspectateurs. Dans le cinquième point de cette analyse intitulée « des débats vraiment faux ou faussement vrais » Bourdieu nous explique que les individus qui se confrontent se connaissent.

Ce sont les débats vraiment faux.

Les débats faussement vrais sont des débats où l’on constate une série de censure.

En effet les présentateurs vont imposer leurs propres règles en imposant les problématiques, les sujets, les temps de paroles et en favorisant certains acteurs du débat.

Comme le dit l’auteur, les présentateurs sont les portes paroles des imbéciles qui interrompent des débats intelligents.

Ce problème est important du point de vue démocratique car tout le monde n’est pas égal.

Les plateaux télévisés sont organisés de sorte à favoriser certains intervenants.

De plus les scénarios sont écrits à l’avance car pour les journalistes la libre expression de la pensée est un danger pour eux et leur émission.

Cette censure exercée par les présentateurs est souvent inconsciente. Dans le dernier point de cette première partie, « contradictions et tensions », Bourdieu explique que la télévision est très peu autonome et est un lieu où s’exercent de nombreuses contraintes.

En effet cet instrument de communication qui apparait comme débridé aux yeux des téléspectateurs est en fait bridé.

La télé subit plus que tous les autres univers de production culturelle la pression du commerce par l’intermédiaire de l’audimat.

La télévision a porté à l’extrême la contradiction entre l’autonomie nécessaire à la production culturelle, et, les conditions sociales utiles pour transmettre ces productions à tout le monde, conditions soumises à la pression du commerce par l’audimat.

Il existe également des tensions entre ceux qui sont pour la libre expression de la pensée et ceux qui se soumettent aux contraintes. Dans la deuxième partie « la structure invisible et ses effets », Bourdieu nous annonce tout d’abord que pour saisir les mécanismes qui expliquent les pratiques des journalistes il faut faire intervenir la notion de champ journalistique.

Le monde du journalisme est un microsome autonome qui a ses propres lois. Le premier point intitulé « part de marché et concurrence » nous montre que dans le champ il y a les dominants et les dominés et donc des rapports permanents d’inégalités.

La première volonté des journalistes n’est pas de faire plus de profit que ses concurrents mais d’avoir en premier l’information, l’exclusivité, le scoop.

Ainsi chaque journaliste doit savoir la place qu’occupe chacun de ses concurrents dans le champ et donc le pouvoir spécifique que détient l’organe de presse qui se mesure grâce au poids économique, aux parts de marché et le poids symbolique.

De plus on peut constater un contraste par rapport au années 50 : aux début la télévision n’était pas importante dans le monde journalistique, on la voyait comme pas efficiente, puissante, dominée du point de vue du prestige, de la culture,. »

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