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Candide (1759) de Voltaire

Publié le 27/03/2015

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Voltaire n'a pas attendu Candide pour connaître les théories optimistes qu'il expose et réfute dans son conte. Formé par son éducation chez les Jésuites au pro­videntialisme* chrétien, il fait sien l'optimisme moral et humaniste du poète anglais Pope. Durant son exil à Cirey, il s'intéresse à la question du mal physique et du mal moral par rapport à l'organisation du monde. Cette orientation l'amène à rencontrer le système de Leibniz. Par l'expression de « meilleur des mondes possibles «, Leibniz recherchait dans sa Théodicée (1710) une conciliation entre l'existence du Mal et la 

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« 1 -LES ORIGINES ET LA RÉDACTION DE CANDIDE Entre l'optimisme* et le pessimisme Voltaire n'a pas attendu Candide pour connaître les théories optimistes qu'il expose et réfute dans son conte.

Formé par son éducation chez les Jésuites au pro­ videntialisme* chrétien, il fait sien l'optimisme moral et humaniste du poète anglais Pope.

Durant son exil à Cirey, il s'intéresse à la question du mal physique et du mal moral par rapport à l'organisation du monde.

Cette orientation l'amène à rencontrer le système de Leibniz.

Par l'expression de « meilleur des mondes possibles », Leibniz recherchait dans sa Théodicée (1710) une conciliation entre !'existence du Mal et la croyance en la justice divine.

Dieu a créé ! 'univers en le faisant à la fois imparfait et excellent, puisque Dieu a choisi le meilleur parmi une infinité de mondes possibles.

Voltaire s'initie en 1736 à cette philosophie.

Fidèle à l'empi­ risme* de Locke, il lui oppose sa Métaphysique de Newton : seul le raisonnement fondé sur l'expérience mène à la vérité.

C'est déjà, en 1740, la leçon de Candide.

~~--~pir~I~-~~- dé~~~°-~ Humilié à Berlin, indésirable à Paris, inquiété à Colmar, Voltaire transpose en 1753-1754 la succession de ses fuites et de ses exils dans!' Histoire des voyages de Scarmentado.

Tristes voyages qui annoncent les malheurs de Candide.

Le trem­ blement de terre de Lisbonne, à la fin de 1755, suscite chez Voltaire un boule­ versement viscéral.

Il conçoit aussitôt son Poème sur le désastre de Lisbonne, ins­ piré par la révolte contre le scandale du Mal.

L'hiver suivant, Il apprend les atro­ cités qui accompagnent en Allemagne la guerre de Sept Ans.

Voltaire traduit son écœurement dans la conclusion de son Essai sur les mœurs : « Presque toute l'histoire est une suite d'atrocités inutiles ».

Que faire en cette sombre année 1757 où l'amiral Byng est fusillé, où l'article «Genève» de !'Ency­ clopédie inspiré à d'Alembert par Voltaire suscite une tempête chez les pasteurs genevois? L'écrivain, comme Martin dans le chapitre 30 de Candide, oscille entre les« convulsions de l'inquiétude» et la« léthargie de l'ennui».

En janvier 1758 il commence à rédiger Candide.

La révision de son texte lui permet d'ajouter notam­ ment le chapitre 29, la rencontre avec l'esclave noir.

Le conte, imprimé à Genève, sort le 15 janvier 1759, sans nom d'auteur ni d'origine.

Il -CANDIDE, HÉROS D'UN ROMAN DE FORMATION La structure du conte L'unité du conte s'organise autour de Candide, présent dans tous les chapitres, souvent escorté d'un compagnon.

Cette distribution, associée aux multiples rebondis­ sements du récit, permet à !'ouvrage de se développer comme un « conte de forma­ tion» qui présente les« apprentissages» du héros.

Celui-ci apparaît au premier cha­ pitre comme doux et innocent.

Il mérite son nom, ou plutôt son surnom, dû à sa bonne foi sincère et à sa crédulité.

Ses actes et ses paroles empreints de formalisme s'expli­ quent par une confiance béate et une docilité mécanique héritées de son éducation.

~'.-~pp~e_nJ:!ssage ~~Çan~i~~ Le personnage conquiert progressivement par l'expérience vécue une certaine indépendance intellectuelle.

Sa sensibilité naturelle l'aide à confronter le monde aux leçons de son maître Pangloss : il ne pleure pas seulement quand il est chassé. »

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