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CANDIDE ou l'Optimisme

Publié le 19/02/2019

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CANDIDE ou l'Optimisme. Conte de Voltaire rédigé au cours de l'année 1758, publié anonymement à Genève en 1759 et réédité en 1761 avec quelques additions. Les guerres qui ont déchiré l'Europe durant toute son histoire et dont le xvme s. est encore le témoin, le tremblement de terre de Lisbonne ont poussé Voltaire à critiquer l'optimisme métaphysique de Leibniz, tel qu'il est simplifié par certains de ses disciples comme Wolff, qui soutient que notre monde est « le meilleur des mondes possibles », formule qui revient comme un leitmotiv dans le conte. Le héros, Candide, à la recherche de Cunégonde, la femme aimée, et de la vérité, fait l'expérience des malheurs qui frappent l'humanité. Tant dans l'Ancien Monde que dans le Nouveau, il découvre l'inanité des systèmes spéculatifs sans application pratique, représentés par Pan-gloss, adepte de l'optimisme et premier professeur de Candide, et son contradicteur Martin, le pessimiste. Il traverse sans s'y arrêter l'Eldorado, utopie située en Amérique, et renonce finalement à sa quête philosophique pour « cultiver son jardin ». Cette morale ambiguë a suscité des interprétations contradictoires : tantôt un appel à l'action militante, une allégorie du style de vie que mène Voltaire à Femey, tantôt une résignation, un repli sur soi. Voltaire, délaissant les grands genres littéraires traditionnels de l'épopée et de la tragédie qui avaient fait sa gloire, trouvait dans le conte une forme souple qui convenait particulièrement à sa verve et à son ironie. Candide est devenu le symbole de l'esprit voltairien, quand ce n'est pas de l'esprit français.

« ContexteCandide, dans un style imprégné d'ironie, vise à ridiculiser les tenants d'un optimisme excessif, résumé par le mot deLeibniz : "Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes".

Voltaire rejette cette forme de résignation etpréconise une attitude emprunte de sagesse, plus responsable, que résume Candide : "Il faut cultiver notre jardin",soit oeuvrer, selon ses moyens, pour le bien de l'humanité.

Ce conte s'inscrit ainsi dans la philosophie de Voltaire quirécuse toutes les idéologies, tous les systèmes, dénonce tous les discours qui leurs sont inhérents et prône, au-delàde sa vision noire, l'empirisme. Personnages principaux- Candide, jeune homme naïf qu'un périple initiatique rendra plus sage ;- Pangloss, précepteur de Candide, qui lui enseigne que tout se termine toujours bien de façon inéluctable ;- Cunégonde, fille du baron ;- Martin, l'opposé de Pangloss. RésuméCandide mène une vie heureuse et protégée dans le château d'un certain baron et suit l'enseignement du DrPangloss.

Mais le baron le surprend avec sa fille Cunégonde et le chasse de son château.

Commence alors pourCandide, accompagné de Pangloss, un périple à travers le monde, où il découvrira petit à petit que le mal prévautsur le bien et que l'enseignement de Pangloss, qui refuse quant à lui de voir l'évidence, ne vaut rien.

Son désespoir,de plus en plus grand, culmine lorsqu'il retrouve Cunégonde et la trouve ennuyeuse.

Mais un Turc lui enseignera lasagesse : pour rendre la vie supportable, il faut oublier le monde le plus possible et cultiver son jardin. Candide ou l'Optimisme Voltaire (1694-1778) Conte philosophique, France, 1759 Résumé En Westphalie, dans le plus agréable des châteaux, celui du baron Thunder-ten-tronckh, vit un garçon simple etdoux de caractère appelé Candide.

Il y reçoit le non moins doux enseignement du savant Pangloss, féru demétaphysico-théologo-cosmolo-nigologie, qui prône l'illustre théorie suivant laquelle «Tout est pour le mieux dans lemeilleur des mondes possibles ».

Jusqu'au jour où, surpris en très charmante compagnie — celle de Cunégonde, lafille du châtelain —, il est chassé à coups de pieds de ce monde idyllique et s'apprête à faire les frais, bien malgrélui, d'un univers inconnu et hostile. Son long périple commence après une nuit d'errance, de froid et de désespoir, lorsqu'il se trouve enrôlé à son insudans l'armée bulgare.

Après avoir vu toutes les horreurs d'une guerre à laquelle ses tendres yeux n'étaient paspréparés, il réussit à fuir et passe en Hollande.

Recueilli par Jacques l'anabaptiste, il retrouve par un heureux hasardson précepteur Pangloss défiguré par la vérole.

Celui-ci lui fait le récit apocalyptique de la destruction du château etde l'assassinat de la baronne.

Selon lui, Cunégonde n'a pas échappé au massacre.

A ces mots, Candide s'évanouitde chagrin. Sitôt remis de ses émotions, Candide part pour Lisbonne avec Pangloss.

Là, les deux compagnons sont témoins de lacruelle injustice avec laquelle dame nature détruit les hommes : une tempête en mer noye le bon anabaptiste et unterrible tremblement de terre massacre trente mille habitants. Cependant, le naïf Candide n'est pas au bout de ses étonnements : ayant fait les frais des traitements injustes del'Inquisition, il retrouve sa chère Cunégonde qui a survécu miraculeusement, et est la maîtresse du grand Inquisiteuret du 40 / Voltairebanquier juif de la Cour.

Après un détour par Buenos Aires où il est contraint d'abandonner sa dulcinée aux mains dugouverneur, il pénètre, guidé par le débrouillard Cacambo, dans le territoire, merveilleusement organisé, des Jésuites: ils possèdent tout, et le peuple, rien...

Cependant, une méprise des deux compères risque de leur coûter la vie.

Ilsse retrouvent ligotés par les Oreillons — peuplade ennemie des Jésuites qui l'ont spoliée de ses terres — et serésignent à être bel et bien dévorés.

Le beau discours de Cacambo sur la nature de l'homme les sauve de justesse.Seul havre de paix dans ce voyage mouvementé : le séjour à Eldorado, pays de rêve, société idéale où les hommes,sages, placent le bonheur au-dessus des richesses matérielles.

N'ayant pas compris la leçon, Candide remplit sespoches de pierres précieuses ramassées sur les chemins et nos héros reprennent la route, à nouveau jalonnée desmisères de ce monde.En Guyane, ils croisent un nègre horriblement mutilé par l'exploitation de son maître blanc.

« C'est à ce prix que vousmangez du sucre en Europe.

»Lorsqu'un patron hollandais vole à Candide la majeure partie de sa fortune, celui-ci, dégoûté de la méchancetéhumaine, décide d'emmener avec lui l'homme le plus malheureux de la province.

Parmi de nombreux prétendants, ilchoisit le philosophe Martin, dont le discours est aux antipodes des dires de Pangloss.

Ils continuent le voyage quiles mène de France en Angleterre, d'Angleterre en Italie et d'Italie à Constantinople où Cunégonde est prisonnière.Ils soupent même à la table de six monarques détrônés.

C'est en vain que Candide recherche sur ses pas l'imaged'un monde viable et heureux.A l'issue de cette odyssée, Candide se fixe dans une métairie sur la Propontide.

Mais l'ambiance n'est guère. »

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