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CANDIDE OU L’OPTIMISME Voltaire. Conte - résumé de l'oeuvre

Publié le 29/09/2018

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voltaire

«Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. » Le protagoniste du conte, le jeune Candide, présent dans tous les chapitres et récepteur de toutes les histoires, éprouve bientôt que les réalités contredisent cet enseignement de son maître Pangloss: chassé du beau château westphalien de Thunder-ten-Tronckh pour s’être intéressé de trop près à Cunégonde, la fille du baron, il découvre les atrocités de la guerre, le désastre occasionné par le tremblement de terre de Lisbonne, la domination du fanatisme, les persécutions de l’Inquisition, l’horreur de l’esclavage en Amérique et l’ubiquité de la violence. Partout, le mal l’emporte sur le

 

bien, sauf dans un paradis utopique et inaccessible, l’Eldorado. Au cours de son périple à travers le monde, Candide s’est fait des amis. Il s’installe avec eux sur la Propontide. Après avoir épousé Cunégonde, qui a mené carrière de femme entretenue, il s’ennuie ferme. Un vieillard turc le convainc qu’il faut oublier les malheurs du monde en cultivant son jardin. Il rallie toute sa petite société à cette sagesse pratique, seule susceptible de rendre les hommes plus heureux.

 

♦ Voltaire (1694-1778) n’a pas attendu Candide pour montrer aux hommes qu’avant de désespérer ils doivent organiser de manière acceptable le monde où ils vivent: c’est déjà l’une des leçons des Lettres philosophiques sur l'Angleterre. Mais il refuse tout providentialisme et, dès 1740, réfute dans sa Métaphysique de Newton la conciliation opérée par la Théodicée de Leibniz entre l’existence du mal et la croyance en la justice divine. Babouc et Zadig prennent à partie l’optimisme de Pope et la succession de menaces, de fuites et d’exils qu’il vit en 1752-1753 inspire à Voltaire la triste Histoire des voyages de Scarmentado. Bientôt deux catastrophes le frappent dans sa sensibilité: il réagit au tremblement de terre de Lisbonne à la fin de 1755 par un Poème sur le désastre de Lisbonne dénonçant le scandale du mal et, un an plus tard, les horreurs de la guerre de Sept Ans le conduisent à l’écœurement que traduit sa conclusion de l’Essai sur les mœurs*. Saturé par une violence qui serait insoutenable sans la stylisation comique, Candide offre un «miroir grimaçant » du premier demi-siècle. Accaparé par la lutte philosophique, Voltaire ne renouera qu’en 1767 (L'Ingénu) avec la formule éprouvée du conte de confidence, véritable anti-conte tournant de manière délibérée les lois propres du genre pour augmenter l’impact subversif de l’œuvre.

 

♦ Vendu au public simultanément à Paris, Genève et Amsterdam et présenté, pour tromper la censure, comme la traduction d’un livre allemand par un écrivain anglais, Candide est réédité une vingtaine de fois durant l’année 1759.

 

♦ Cette « coïonnerie » (le terme est de Voltaire) est devenue un classique, lu dans le monde entier, auquel on se réfère pour identifier l’œuvre entière de Voltaire et que l’on propose à l’étude des lycéens. Et pourtant, la première édition scolaire non expurgée date seulement de 1969. L’ouvrage a relevé longtemps d’une paralittérature marginale exposée aux interdits de la morale. La faveur du

 

grand public date de la fin du xixe siècle. Cependant, Stendhal, Hugo et Flaubert parmi les plus grands, l’avaient devancée.

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